La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Les choix de délibéré – 17 mai 2017
| 17 Mai 2017

CINÉMA

Écrans chinois

Les festivités cinématographiques du printemps s’ouvrent, en France, avec la septième édition du Festival du cinéma chinois, coproduit par le groupe Pathé. A Paris, dès le 15 mai, puis à Strasbourg, Lyon ou encore Marseille, on pourra voir un panorama des genres ​chéris par les sino-cinéphiles. Comédie romantique ou mélodrame, films d’auteur, de guerre, d’arts martiaux : la programmation du Festival du cinéma chinois s’affiche comme la vitrine d’une production cinématographique offensive aux moyens conséquents. On aura une préférence pour Journey to the West: the Demons Strikes back, de Tsui Hark et Stephen Show (auteur en 2013 du premier volet, Journey to the West: Conquering the Demons), ainsi que pour Big Fish Begonia de Liang Xuan et Zhang Chun, film d’animation: deux histoires fantastiques en appui sur des légendes populaires, et une réalisation soignée. SE
Festival du cinéma chinois, du 15 mai au 27 juin.
 

 

LIVRES

 

Armée mexicaine

Le romancier et historien mexicain Paco Ignacio Taibo 2 sera mardi prochain (23 mai) à la librairie Quilombo dans le XIème arrondissement de Paris, pour parler du roman graphique Pancho Villa, la bataille de Zacatecas (Nada, 2016) mais aussi de roman noir, de politique et d’histoire, du Che Guevara et de la situation du Mexique à un an des élections. SR

Librairie Quilombo, 23 rue Voltaire, 75011 Paris (M° Rue des Boulets ou Nation), mardi 23 mai à 19h30

  

Cosaques chiliens

« La littérature raconte ce que l’histoire officielle dissimule » affirme Luis Sepúlveda. Connaître le parcours des cosaques durant la révolution russe, puis durant la deuxième guerre mondiale ne donne pas envie de voir danser les cœurs de l’Armée Rouge. Savoir ce que certains ont ensuite fait au Chili aux côtés de Pinochet, à la Villa Grimaldi, renseigne au moins autant sur cette dictature que sur un vingtième siècle qui n’en finit pas d’étirer son ombre. Trois hommes, dont un membre de la garde rapprochée de Salvatore Allende, vont rencontrer un psychopathe à longues moustaches rêvant, des litres de sang sur les mains, de revenir dans la mère patrie pour reprendre la tête d’une nation cosaque bien blanche. Derrière le folklore, la folie : un nouvel éclairage, par le passé et la fiction, sur le 21e siècle. La fin de l’Histoire ? LB

La fin de l’histoire de Luis Sepúlveda, traduit de l’espagnol (Chili) par David Fauquemberg , Éditions Métailié

 

« Ici, on va danser comme volent les oiseaux »

la danse sorcièreSe mêlent au travail du corps jusqu’à l’obsession pour se libérer par la danse des traumas et de « l’énergie noire », une sensibilité rare, des souvenirs refoulés et des abysses émotionnels prêts à se rouvrir. Les mots pour l’exprimer sont là et comme ce roman est aussi vital à l’auteure que la danse l’est au personnage principal, il impose son énergie. Else, formée à l’Opéra Garnier et par Pina Bausch, étoile de la prestigieuse compagnie des Kachinas, danse pour survivre. Pour exorciser la peur et tenir à distance l’ombre qui depuis plus de trente ans, la regarde. D’aucuns parlent d’une forme de folie. Qu’en est-il vraiment ? Désaxée de sa trajectoire par cette présence sombre et continue comme une insupportable pression, Else est le corps en mouvement, parfois catatonique, exalté ou contraint, mais toujours intensément présent. Elle est une étoile délicate, absolue, capable de renaître, pour une effarante vérité autour d’une famille ravagée par un accident. Un grand roman du corps en mouvement et de la danse. LB

La danse sorcière, de Karine Henry, Actes Sud.

  

PHOTO

Portraits d’écrivains

Hannah Assouline, Portraits d'écrivains (exposition, mai 2017)À la mairie du 5e arrondissement à Paris, Hannah Assouline expose ses portraits d’écrivain, fruits d’un travail au long cours où elle s’est intéressée non seulement aux visages mais aux mains de ses modèles, comme si les lignes de la peau étaient aussi une œuvre à lire. Le résultat est étonnant qui donne à voir, sans voyeurisme ni faux-semblant, une intimité qui ne triche pas, et rappelle, à l’heure de l’enregistrement frénétique du présent, que la photographie est aussi -d’abord ?- un art de la pose. RS

Portraits d’écrivains, photographies de Hannah Assouline, dans le cadre du Festival Quartier du Livre, à la mairie du Vème arrondissement à Paris, jusqu’au 30 mai.

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