Présent dans tout le nord-est de la Chine, plus rare que son cousin le hokki brun, dont il partage le territoire, il s'en distingue par les longues plumes auxquelles il doit son nom, mais surtout par son double langage.
Cet oiseau n'a qu'un partenaire durant toute son existence et c'est Madame qui dépose dans les minuscules alvéoles du chef de son conjoint le précieux humus destiné à l'embellir. La suite est un bel et triste exemple d'amour conjugal...
Ce phasianidé dodu au plumage chatoyant ressemble beaucoup à notre dindon domestique. Il s'en distingue toutefois par sa large queue rigide, toujours déployée, et par son cou vrillé qui prend un tour supplémentaire chaque année.
À l'inverse de la mante religieuse, le mâle rhinolophon mange sa femelle après l'accouplement, ce qui est peu favorable à la perpétuation de l'espèce. Circonstance aggravante : les femelles épargnées se nourrissent de leur progéniture.
Cet oiseau rare est l'image de la tristesse. Il se déplace lentement, traînant devant lui son bec interminable. C'est le seul oiseau coureur qui soit à la fois inapte au vol... et à la course !
Ces oiseaux passent le plus clair de leur temps à jouer. À tour de rôle, ils se mettent à courir en battant des ailes. L'un deux parvient-il à décoller, il retombe lourdement sur la banquise au grand amusement de ses congénères.
À la course contre le guépard, le babouin véloce est toujours vainqueur. Ce cercopithèque se plaît ensuite à se moquer de ses adversaires malheureux. Il rit, il rit, d'un rire assez déplaisant.
Une aquarelle signée Iphigénin Plomb représente un mbetteel. Son authenticité n'est pas plus avérée que l'existence de l'animal représenté. C'est donc avec toutes les réserves d'usage que nous en publions le dessin.
Il se distingue des autres capitonidae par une longue queue préhensile dont il se sert pour se balancer sous les branches. Elle lui est aussi utile en vol, pour éloigner les prédateurs. C'est le seul oiseau doté de ce genre de queue.
Ouvrant une brèche de quelques coups de griffe rageurs, il introduit dans les termitières son interminable trompe et aspire bruyamment les pauvres isoptères sans défense. Tous y passent, du plus petit soldat jusqu'au couple royal.
Peur ou timidité ? Le larus decapitus rentre instantanément sa tête quand il est dérangé. Comment parvient-il alors à se diriger et à s'envoler ? Avec de la patience et aussi beaucoup de chance.
Aujourd'hui disparu, il était doté d'un groin très développé que l'on a nommé à tort trompe. Son nom lui est resté. Un rare spécimen naturalisé était conservé dans les précieuses collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Hélas...
Excellents nageurs et pêcheurs, ces oiseaux aujourd'hui disparus ne se contentaient pas d'attraper des poissons pour leur propre subsistance, mais en pêchaient aussi pour les pon-pon dont ils partageaient le territoire.
Imaginez une crique envahie par des algues rouges agitées de mouvements engendrés par quelque courant marin... ou par un banc de poissons nageant à proximité. À moins qu'algues et poissons ne soient qu'une seule et même entité.
Ce curieux tatou à trompe est apparu si furtivement à son dessinateur que celui-ci a dû le représenter de mémoire. C'est, du moins, ce qu'il prétend, car d'aucuns sont convaincus que ce dasypus fantaisiste n'est autre qu'une mystification.
Ces oiseaux sont très joueurs. Les mâles surtout : ils consacrent une grande partie de la journée à glisser à plat ventre sur la glace en déployant la crête qui leur sert de voile, sous le regard amusé des femelles à la coiffure plus modeste.
Ses longues plumes à l'arrière de la tête ne permettent pas d'apprécier de loin dans quelle direction se porte son regard. La nature l'a-t-elle doté d'un leurre destiné à tromper d'éventuels prédateurs ? Il possède une faculté étonnante : il peut voler à reculons.
Cet insecte chimérique résulte du croisement d'un énoplocère tueur et d'un scarabée fourchu. Il est né non pas dans la nature mais du talent d'un artiste marin, passionné de la faune et de la flore, qui parfois se livra a quelque facétie.
Ce crustacé d'une longévité exceptionnelle s'allonge de mue en mue, à la manière d'une anamorphose optique. Au fil des ans, la carapace des lupées s'assombrit et s'orne de motifs toujours plus nombreux. Dommage que sa chair soit si fade.
La femelle est d'un vert éclatant. Chez le mâle, les plaques écailleuses semblent animées par des reflets cuivrés toujours changeants... Ce bel insecte doit son nom au cercle parfait qui orne sa tête aux yeux d'un rouge vif.
On peut apercevoir sa silhouette dentelée sur l'île volcanique de Peuouprou, où la chair de sa queue est particulièrement appréciée, bien plus encore que celle de la langouste. Le goûter, c'est l'adopter !
L'escargot coureur du Mexique est le gastéropode à coquille le plus rapide de toutes les espèces connues. Avec sa coquille allongée, il semble taillé pour la course. Des compétitions sont régulièrement organisées sur la côte ouest du Mexique.
De la même famille que le caméluche. Comme lui, il laisse les femelles s'occuper de leur progéniture et de la recherche de nourriture. Il ne fait rien de ses journées. Son sourire laisse penser qu'il n'est pas mécontent de son sort.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser entendre, le cacophonès a l'oreille absolue. Grand imitateur des voix humaines, il possède un talent exceptionnel pour le chant et une mémoire confondante. Son registre semble infini. Son cou également.
Aucune violence chez ce serpent insectivore qui se contente d'étouffer lentement et en douceur le mammifère qu'il débarrasse ensuite de ses tiques et autres parasites. Seule entorse à ce régime : il suce parfois le sang de l'animal qu'il vient ainsi de soulager... définitivement.
Lointain cousin du zébu, le bizub se distingue de ce dernier par sa deuxième bosse. Graisseuses, elles lui servent de réserve calorique, se gonflent à la saison humide, dégonflent à la saison sèche. Comestibles, elles sont prisées en pot-au-feu.
Il se distingue de l'éland du Cap par sa spectaculaire encolure, qui évolue avec le temps : avec un nouveau pli chaque année, celle-ci s'allonge et blanchit au fil du temps, contrastant chez les plus vieux mâles avec la couleur sable de son poil ras.
On sait que beaucoup de lacertidae, face à un prédateur, se coupent une partie de la queue, au lieu de perdre la vie. Leur queue repousse alors. On appelle ce phénomène l'autotomie. Chez les lacerta devorator, le mâle se nourrit exclusivement de sa propre queue.
Espèce inconnue ou aberration génétique ? Ce curieux pleuronectiforme nage de façon erratique, tournant sur lui-même ou bien changeant souvent et soudain de direction, comme s'il avait heurté un mur, n'en faisant qu'à ses têtes. Une belle énigme de la nature...
Méfiez-vous si ce poisson mord à l'hameçon. Il est un pêcheur aguerri qui ne se méfia guère et fut piqué par un de ses deux aiguillons vénéneux. Leur piqûre peut être mortelle et l'on aura beau désinfecter la plaie ou aspirer le venin, rien n'y fera. Notre homme s'en tira avec une bonne frayeur.
Aussi bête qu'un sponk, plus prétentieux qu'un lamagal, il mérite les attributs qui lui sont couramment consacrés : faraud, poseur, fat, crâneur, outrecuidant... Regardez-le donc parader sur la banquise avec cet air hautain qui ne le quitte jamais, déclenchant l'hilarité des pons-pons.
Mode d'attaque imparable que celui de cet étonnant cnidaire: il nage près de la surface, repère sa proie, enroule ses tentacules puis les détend dans un mouvement giratoire qui le propulse hors de l'eau. Il ne lui reste qu'à planer grâce à son ombrelle en forme de cloche.
Cet échassier dépourvu d'échasses demeure un mystère pour les ornithologues. Ces derniers se perdent en conjectures sur les raisons qui le poussent à faire des nœuds avec son cou. Des nœuds pour ne pas oublier ? Mais quoi donc ? À moins que...
Les voyageurs ayant eu la chance de croiser sa route rapportent que le crocomore n'a manifesté ni crainte ni agressivité à leur approche. Plus d'un se rappelle néanmoins avoir entendu un rire souffreteux, asthmatique, un “rire sous cape” laissant une impression fort désagréable.
Ce curieux batracien à l'expression hideuse vit dans les eaux sombres de la zone marécageuse de l'île de Takatitakité. Ses cris de crécelle rendent les hommes qui la croisent particulièrement nerveux, si l'on en croit les récits des voyageurs – rares – qui ont réussi à s'en approcher.
L'existence de ce drôle de mammifère n'est absolument pas certifiée. Un photographe prétend néanmoins en avoir rencontré un au cours de ses voyages. Il en aurait réalisé quelques clichés qui, comme de bien entendu, auraient été perdus.
À ne pas confondre avec le turbot étoilé, dont il est proche, ce magnifique poisson plat est remarquable par le motif au centre de son dos. Chaque spécimen en possède un différent, qui permet de l'identifier, à l'instar de nos empreintes digitales.
Sa capacité à luire dans l’obscurité a valu le surnom de “luciole des mers” à cette espèce aujourd’hui éteinte, mais a peut-être contribué à sa disparition en signalant sa présence à ses prédateurs. Une fois sorti de l’eau, en revanche, il devenait noir comme l’ébène.
Représenté par les plus grands artistes animaliers depuis le début du XVIe siècle, son existence est aujourd'hui mise en doute par certains scientifiques, en l'absence d'ossements ou de spécimens naturalisés. Qu'il soit pourtant permis de rêver de sa réapparition...
J’écris en grappillant du raisin rapporté des vendanges, et dont Elle m’a donné quelques grappes. Grains blonds, petits, serrés, très juteux, très sucrés, collants et fragiles : déjà certains sont tachés et virent à l’ocre. Ils ont poussé sur les vignes de l’est de la France.
Curieux animal au regard étrangement vide et au comportement ne répondant à aucune logique, cet oiseau rare est étonnamment résistant à l'alcool. Les marins l'ayant pris en affection, il est rapidement devenu leur mascotte.
Profitant de l'anonymat que permettent les réseaux sociaux, quelqu'un s'est cru autorisé à poster sur une page Facebook un pastiche des animaux ici dessinés. Le faussaire est allé jusqu'à signer ses œuvres du nom de leur auteur.