
Étiquette : Donald Trump
Les degrés de la folie
Menteur à tête de chien
Clown de carnaval
Branleur
Grand Satan !
Casse-couilles
T’as un QI d’huître
Un gros tas de conneries
Un gros cul imbaisable
Mur anti-migrants : l’heure du choix
Mon semblable

BlaKkKlansman, le dernier film de Spike Lee, sorti en salles le 22 août, traite sur le mode de la comédie du racisme purulent aux États-Unis. Adapté d’une histoire vraie, le film raconte comment un policier noir réussit à infiltrer le Ku Klux Klan à l’aide d’une ruse qui vaut bien celles d’Ulysse. L’action se situe dans les années 1970, époque du Black Power, époque aussi où le Ku Klux Klan, bien qu’il n’ait plus d’existence légale, continue de mener des actions d’intimidation à l’égard des Noirs. Pourtant au-delà du portrait féroce et burlesque des hommes de cette organisation raciste, suprémaciste et identitaire, c’est l’Amérique de Trump qui est directement visée par Spike Lee comme en témoignent les quelques “great America” que se lancent régulièrement les adeptes du Klan. L'occasion de s'interroger sur ce que nous appelons “mon semblable”. (Lire l'article)
Ubu Trump, acte II

À la Maison blanche, la veille de la cérémonie d’investiture, puis dans le bureau ovale, une semaine plus tard.
Père Trump.– J’ai faim ! Michael n’est toujours pas arrivé ?
Sarah.– Mister Président a signé son premier décret d’expulsion. Huit millions de Mexicains ont été arrêtés ce matin.
Mère Trump.– Mais mon gros chéri, tu n’es pas encore tout à fait Président ! La cérémonie d’investiture n’a pas encore eu lieu !
Père Trump.– Merdre !
Michael Pinn, les bras chargés de hamburgers, de cornets de frites et de sodas.– Et voilà, Père Trump ! Les burgers sont arrivés ! Comme vous êtes Président, le vendeur vous a mis une quadruple épaisseur de steaks hachés. Vous avez le burger impérial !
Père Trump, à Michael.– Le Super Méga Big Burger ?! Oh ! Dans mes bras, mon fidèle lieutenant ! Bougre de merdre ! Ça a l’air rudement bon ! (À Mère Trump.) Tu vois bien, vieille haridelle, que je suis LE Président ! Même le vendeur du bouffre Donald le sait ! Espèce de vieille chipie ! Je vais te répudier, je vais te faire jeter au cachot… je vais, je vais t’envoyer en Irak ! (Lire l'acte II)
Ubu Trump, Acte I
DJT 1987 : l’archi-héros

Il s’appelle Patrick Bateman, il est le psychopathe le plus superficiel de l’histoire, il est un serial killer obsédé par le graphisme des cartes de visite, un cannibale éperdu d’obtenir une table — une bonne table — au Dorsia, il est l’American Psycho de Bret Easton Ellis et, de page en page, il pense à Donald. (Lire l'article)
De quel film Trump est-il le nom ? Épisode 2 : un super méchant de blockbuster ?

Joker baroque et grotesque, Donald Trump est-il le “super vilain” de notre cauchemar collectif ? De Batman à Star Wars en passant par Terminator, passage en revue des grands avatars hollywoodiens du 45ème Président des Etats-Unis d'Amérique, troublant de ressemblance dans le rôle du grand méchant plutôt que du héros positif. (Lire l'article)
De quel film Trump est-il le nom ? Épisode 1 : un clown de cartoon ?

Bigger than Hollywood… On a déjà tout dit de Donald Trump, icône de télé-réalité sortie de l’une dans l’autre pour nous piéger dans son propre show planétaire. Alors s’il paraît déborder le petit écran, c’est que sans doute il croit le grand à sa mesure. Loin du cow boy classique Ronald Reagan, quel (anti-)héros de cinéma est donc le 45e Président des États-Unis d’Amérique ? Premier épisode consacré au dessin animé, grand genre du baroque et du grotesque – deux attributs indéniables du phénomène Trump. (Lire l'article)
Farewell, California !

Les indépendantistes californiens soulignent que leur État représente la sixième puissance économique mondiale. Dans la même veine ourquoi ne pas considérer d’autres entités géographiques ? La ville de Tokyo exhibe un PIB (en 2014) de 1,6 trillons de dollars. Si elle ne menace pas le classement de la Californie, cela la place tout de même au dixième rang mondial, juste avant le Canada. Assez loin derrière, Paris dépasse tout de même la Suisse et talonne la Turquie, ce qui la mettrait en vingtième position des économies mondiales... ( Lire l'article)
Les ors de Monster President

Chercher des poux dans la moumoute jaune pisseux du narcisse trumpesque sous l'angle des arts appliqués -graphisme, mode, architecture, design et cuisine- peut sembler frivole. Ou faire trop d'honneur à un homme qui manie la langue de manière si prévenante avec les femmes : « Les attraper par la chatte ». Mais son style, désesthétisant voire toxique semble tellement en osmose avec la laideur du monde machiste, nationaliste, raciste de ce magnat de l'immobilier qu'il est tentant de faire l'inventaire rapide de ses « ors » de vivre, exhibés avec jouissance. (Lire l'article)
Trump, la contre-danse

Organisée comme réaction aux propos misogynes pendant la campagne et aux attaques contre les droits des femmes du candidat Trump, la Women's March a réuni au moins 3 millions de participant.e.s dans le monde et un grand nombre de pussyhats roses tricotés pour l'occasion. (Lire l'article)
Office déplace les murs

En invitant l'agence belge Office, le centre Arc en Rêve de Bordeaux revient aux fondements de l'architecture. "Everything architecture, affirment ces minimalistes dans leur exposition monographique, en défendant une écriture simple, des formes géométriques, une économie de moyens et de judicieux déplacements de frontières, de limites des containtes. Pour mieux se situer avec rigueur dans le monde bavard et confus, avec leur "presque rien d'architecture" tel un nuage illusionniste. (Lire l'article)
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Il pleuvait ce matin sur New York, des averses bien drues et mouillantes. Je me suis dis que ce n'étais pas très bon signe pour cette journée de Noël en solitaire. (Lire l'article)
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Une vieille amie, Philippa Wehle, qui fut la correspondante new-yorkaise de Jean Vilar au Festival d’Avignon, m'attendait vers 18h30 sur le seuil de son appartement. (Lire l'article)
Les Animaux fantastiques : ombre de la jeunesse, retour du refoulé

Écrit par J.K. Rowling, produit par la Warner et réalisé par David Yates, Les Animaux fantastiques repeuple le monde de Harry Potter, cet univers qui nous a vus / que nous avons vu passer de jeunesse à maturité.... Pour y libérer l'Obscurus, ombre vivante et entité destructrice qui incarne le concept-clef de tout horror movie : le retour du refoulé. Plus encore qu’une anthologie du Merveilleux, avec son bestiaire de griffon, loup-garou, dragon…, ce long récit initiatique fait du surnaturel la meilleure matrice métaphorique pour raconter ombres et lumières de la jeunesse, de l’enfance à l’adolescence. (Lire l'article)
Doctor Strange, ou le stade du miroir, de Nosferatu à Trump

Que comprendre de l'adaptation de ce comics réputé psychédélique, et de la “dimension-miroir” qu'il met en scène, double mystique de notre monde réel ? Toute-puissance magique du septième art, qui contemple ses propres super pouvoirs ? Ou reflet de notre civilisation, dédoublée elle aussi en un univers parallèle où se jouent la bataille des puissants et le destin des mortels, jusqu'à Trump récemment ? (Lire l'article)
Pierre Bayard pour les instituts de sondage

Sondeurs, sondeuses, pythies aux augures sans cesse défaits, devins aux présages incertains, prophètes moqués et stigmatisés, oracles aberrants : vous vous sentez déprimés, rejetés, diminués ? Lisez donc Pierre Bayard. Les romanciers, explique-t-il dans Le Titanic fera naufrage, ont en effet “un accès privilégié à des évènements qui ne se sont pas encore produits”. Contrairement aux dirigeants politiques et aux responsables d’instituts de sondages à travers le monde, qui, eux, se gardent bien de tirer parti “de la capacité annonciatrice de la littérature”. (Lire l'article)
Sully : le 11 Septembre n’aura pas lieu

Au contraire du film-catastrophe classique qui dramatise les victimes prêtes à s’entre-tuer pour survivre, les secours qui n’arrivent pas, les autorités qui se compromettent ou se disputent au lieu de suivre l’intérêt général, le film d'Eastwood magnifie la fluidité, la discipline, le sang-froid partagé qui a changé une hécatombe annoncée en prouesse improbable. (Lire l'article)
Propositions délicates

Si vous êtes propriétaire d’une chaîne de magasins et que je vous demande combien vous possédez de boutiques à Paris et à Lyon, il y a bien des chances que vous me donniez le nombre global des boutiques que vous avez dans ces deux villes. Le logicien, lui, et dans certains cas la base de données informatique, vous répondra zéro sans la moindre hésitation. En effet un magasin peut être situé à Paris ou à Lyon, mais jamais les deux à la fois ; vous n’en avez donc aucun qui soit dans ces deux villes. Voici une première brèche au sens commun, et ce ne sera pas la seule... (Lire l'article)
Donald Trump (eh oui)

Le 23 octobre dernier, le New York Times publiait la liste des “282 personnes, lieux et choses que Donald Trump a insultés sur Twitter”, depuis Barack Obama et Hillary Clinton jusqu’à l’opérateur de télécommunications T-Mobile et le Super Bowl, en passant par le Parti républicain. Le 8 novembre, Donald Trump recueille la majorité des grands électeurs et devient “President-elect” des États-Unis, le titre qu’il portera jusqu’au jour de son investiture. C'est ça, l'Amérique de Donald Trump. (Lire l'article)
Amérique

Un populiste, Donald Trump, sera donc le prochain président des États-Unis d’Amérique. Face à pareil événement, les Grands hommes, fussent-ils morts, ne pouvaient rester muets. Au Panthéon, tous se sont réunis autour de Victor Hugo dont ils ont fait leur porte-parole, et ce soir leur porte-plume... (Lire l'article)
Accuser le coup

Après un déferlement de poings levés lors de la campagne made in USA et de la victoire de Donald Trump, nous sommes franchement tristes pour les boxeurs. Ils se sont fait voler leur job. Déjà que leur carrière était courte (comme celle de la plupart des danseurs), il leur faut accepter d’être dépossédés de leur langage corporel. Le coup bas est galvaudé, quelques États se sont emparés du swing avec peu de panache, l’uppercut est devenu monnaie courante et, apparemment l’art de l’esquive est aux oubliettes. (Lire l'article)
À se tordre de rire

Tous les matins, ça recommence, à l’heure du petit déjeuner, c’est-à-dire à l’heure où l’on branche la radio, c’est inévitable, on se tord de rire. Que de bonnes blagues, de bonne nouvelles. Dans Ha ! Ha !, un spectacle de 2006, Maguy Marin nous avait prévenus : on ne peut pas rire de tout avec tout le monde. Et quitte à se tordre, autant le faire avec Rachid Ouramdane. Il reprend un duo créé en 2014 : Tordre. (Lire l'article)
François Garde, pour ceux qui se lèvent, à Sarcelles ou même ailleurs

La haine, la peur, le rejet. Face à cela, des jeunes de Sarcelles ont décidé, à leur échelle, de réagir, avec courage et générosité. Ils ont vu les images de ces gens jetés sur les trottoirs parisiens, en plein XXIème siècle, affamés, bousculés, ignorés. Ils ont donné un peu de leur poche et ils se sont mis à cuisiner. Cent cinquante repas et sandwiches. Qu'ils sont allés distribués à Stalingrad et à Porte de la Chapelle. Avant de lancer un “défi” aux autres quartiers de banlieue pour qu'ils fassent de même. Ils se sont levés, comme le protagoniste du dernier roman de François Garde, L'Effroi. Et comme ceux qui les imiteront. (Lire l'article)
Catherine Poulain, pour ceux qui rêvent de départ

L’année va être terrible, une présidentielle qui s’annonce morose, on prend les mêmes et on recommence, des thèmes de débat rances et hors-sujets, les menaces d’attentats, le sort ignoble fait aux réfugiés, les progrès du repli sur soi, les dictateurs triomphants, les invectives de Trump. Des fois on voudrait bien partir loin. Et puis on prend un livre. Il y a la littérature qui rapetisse, regarde par le petit bout de la lorgnette, met la tête sous l’eau, et puis il y a des romans qui ouvrent des horizons. À ceux qui ont envie de prendre le large : Le Grand marin de Catherine Poulain. (Lire l'article)
Ghazala Khan

Ghazala Khan, c’est cette présence frêle sur la scène du Wells Fargo Center à Philadelphie, pendant la convention du Parti démocrate en juillet dernier. Elle se tient, la tête voilée, aux côtés de son mari Khizr. Derrière eux, le portrait géant de leur fils Humayun, victime en 2004 d’une attaque-suicide à Bagdad, où il était stationné avec son régiment. Ghazala Khan ne dit pas un mot. C’est son mari qui parle. “Avez–vous jamais lu la Constitution américaine ?”, demande-t-il à Donald Trump en brandissant un exemplaire du texte. (Lire l'article)
Mark Twain pour le cas Donald Trump

Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur, le roman de Mark Twain récemment traduit en français par Freddy Michalski et publié en 2013 aux éditions L’Œil d’Or, est le récit d’un brave Yankee du XIXe siècle qui se trouve brutalement projeté au VIe siècle, à la Cour du roi Arthur. Le choc est rude, car tout, dans sa façon d’être et même dans son accoutrement, détonne en ces lieux anciens, un peu comme la choucroute bien laquée et étrangement teinte du candidat Trump perturbe, sidère ou amuse de par chez nous. Il est différent, donc. Et décide d’exploiter cette différence, de devenir “Le Boss” :“en l’espace de trois ans, je serai le patron de tout le pays.” Sauf que tout cela, chez Mark Twain, finit bien mal. Et Donald Trump ferait bien de relire ses classiques. On en tire toujours quelque chose. (Lire l'article)