par René Solis | 16 Juin 2019 | Le coin des traîtres, Lire Horacio Castellanos Moya, Livres, Traduction
Le vieux policier malade, ancien catcheur, loser solitaire méprisé par ses collègues, avait toute l’allure d’un personnage très attachant. Dix pages plus loin, il n’est plus qu’un être répugnant, tortionnaire, violeur, sadique, une bête immonde. Pourtant… Le don d’empathie pour le pire est inséparable de l’art narratif de Horacio Castellanos Moya. Un art diabolique.
par Philippe Lançon | 16 Juin 2019 | Lire Horacio Castellanos Moya, Livres, Non classé
En 1972, l’écrivain américain William Styron se demande pourquoi la guerre du Vietnam a inspiré aussi peu d’œuvres de fiction, et il répond : « Plus nous nous lançons dans des guerres qui menacent d’être totalement dépravées, plus il est douteux que nous puissions produire des œuvres d’imagination capables d’illustrer à grands traits et de façon plausible les multiples aspects de la nature humaine. » L’œuvre de Horacio Castellanos Moya, née dans le berceau d’une guerre particulièrement sale, au cœur d’un petit pays, y parvient. (Lire l’article)
par Horacio Castellanos Moya | 16 Juin 2019 | Lire Horacio Castellanos Moya, Livres
Étrange est pour un écrivain la découverte du chemin le menant vers sa vocation, son destin. Pas seulement étrange, unique aussi. Quand j’essaie de visualiser cette découverte, quand je tente de comprendre comment j’en suis arrivé à l’écriture des livres que j’ai écrits, je ressens comme une gêne. Comment ai-je pu persévérer dans ce qui était de toute évidence une sottise, vu le milieu dans lequel je me suis formé, la famille d’où je viens, le pays où j’ai grandi et où j’ai commencé à emprunter cette voie ?
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par René Solis | 15 Fév 2017 | Roque Dalton, correspondance clandestine
Une fois à Mexico, le poète se réveille, recommence à parler, comme s’il s’était débarrassé de la muselière imposée par la clandestinité au Salvador ; plus de langage codé, aseptisé, mais sa voix d’avant, intense, retentissante.
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par Horacio Castellanos Moya | 31 Jan 2017 | Roque Dalton, correspondance clandestine
L’idée de l’écrivain qui fait table rase, qui renonce à son métier et abandonne ses ambitions pour se transformer en révolutionnaire à plein temps, n’était pas celle qui guidait Dalton pour son retour au Salvador. Son modèle était autre : l’écrivain guérillero. (Lire l’article)