Une polémique inattendue est née autour du dernier film d'Alfonso Cuarón, Roma. Elle est apparue en Espagne, où le film a été programmé dans cinq salles, accompagné de sous-titres en espagnol. Tollé sur les réseaux sociaux, très vite relayé dans la presse. Les réactions sont vives, le débat est riche. (Lire l'article)
Jorge Luis Borges aimait à commencer ses discours en citant un philosophe ou un poète. "Mesdames, Messieurs, Démocrite d’Abdère a écrit que…" C’est une fort jolie façon de commencer, que je vais faire mienne. Mesdames, Messieurs, Zinedine Zidane a déclaré, avant le match Real Madrid-Las Palmas, qu’il invitait les Français à voter contre le Front national. Ces paroles, qui parvinrent tel un faisceau lumineux aux médias français, auront un écho ; nombreux sont les citoyens abusés par les idées de l’extrême droite qui changeront d’opinion et suivront l’avis de leur idole. Vous pouvez vous moquer, c'est pourtant ce qui va arriver, et je me réjouis que la célébrité puisse servir à ça. Aux antipodes, il y a nous, les artistes, ignorés des partisans de Marine Le Pen et de tant d’autres. (Lire l'article)
Dans Champ de mines, l'Argentine Lola Arias continue à œuvrer à la (re)construction d'une mémoire collective, avançant le long d'une ligne ténue entre réalité et fiction. Elle y met en scène six hommes ayant appartenu à deux camps ennemis : l'armée argentine et l'armée britannique, en 1982, au moment de la guerre des Malouines. En revenant sur cet épisode de l'histoire des deux pays, Champ de mines place les questions de traduction au cœur de ses préoccupations. (Lire l'article)
Traduire un auteur vivant offre la possibilité de l'interroger, de lever des doutes, de confirmer ou infirmer des hypothèses, etc. Possibilité que le traducteur n'est pas tenu d'exploiter puisque c'est l'œuvre qui est soumise à traduction, et non les intentions de son auteur. Il est un cas où la parole de l'auteur s'impose au traducteur : lorsqu'il s'agit de traduire une pièce de théâtre mise en scène par l'auteur, voire jouée par l'auteur. En d'autres termes, lorsque l'auteur reprend les droits sur son texte, pour l'extraire des pages du livre et lui donner une nouvelle vie sur la scène d'un théâtre. (Lire l'article)
Il y a quelques années, des pancartes ont fait leur apparition dans des manifestations organisées en Espagne, demandant à ce que l’on cesse d’attribuer à des prostituées la maternité des pires salauds de la terre, plus particulièrement celle des hommes politiques. La traduction de l'argot, des insultes, des grossièretés nous invite aussi à réfléchir au sens des mots, à leur emploi, aux sous-entendus véhiculés, à ce qu'ils disent de la société qui les galvaude ou les bannit. Alors comment traduire "hijo de puta" ? (Lire l'article)
Soit, d'un côté, un festival dont le désordre public est la raison d'être, et de l'autre un contexte politique –l'état d'urgence– à la philosophie radicalement contraire. Le festival des arts de la rue d'Aurillac, qui s'est terminé samedi 20 août, a bien surmonté le dilemme, et ce n'est pas l'état d'urgence qui a gagné. Trente ans après sa fondation, en 1986, la manifestation se porte bien. Ce n'est pas qu'une question de chiffres –vingt compagnies dans la programmation officielle et plus de six-cents autres dites “de passage” dans le off. C'est aussi que les arts de la rue continuent d'inventer et de frapper fort, toutes générations confondues. (Lire l'article)
Après-midi gris et pluvieux à Paris. Le Stade de France fait le plein de spectateurs venus assister au duel Espagne-Putes. Vicente Del Bosque a reconduit les onze joueurs qui ont qualifié l'équipe espagnole pour les quarts de finale, à une nouveauté près : la titularisation d'Iker Muniain. La sélection adverse, emmenée par Torbe, ne présente pas non plus de surprise majeure : Mirta dans les cages ; Jenifer, La Negra, Rebeca et Chiki à l'arrière ; Bonbon, Lolo, Alyson et Gina Lynn au centre du terrain ; et à l'avant, Susy et La Grecque. Le match commence... (Lire l'article)
Qu’est-ce qui fait buzzer ? C'est la question que pose le Bentô de cette semaine, où il est question, entre autres, de cinéma (Les nouvelles aventures d’Aladin et le site AlloCiné), de théâtre (le procès fait à Rodrigo García, aux éditions Les Solitaires Intempestifs et au Théâtre du Rond-Point) et de littérature (La 7ème fonction du langage, de Laurent Binet). À qui profite le buzz ? Et à qui ne profite-t-il pas ? On sait aujourd’hui très bien qu’un clic n’est jamais loin d’un cent d’euro, et que les artistes qui font le plus cliquer ne tardent jamais à trouver une grande maison qui leur ouvre leur porte et leur carnet de chèques. (Lire la suite)