“Ça se bagarre aussi à coups de fléchettes géantes. Dieu débarque sous la forme d’un vieillard fatigué et malsain, coiffé d’une tête de statue assyrienne en mousse, qui tente de s’exciter sous la caresse de drapeaux de pays en guerre. Il y a aussi une impayable séquence filmée sur le destin compliqué des mégots, ces “fantômes de cigarettes”. Le tout dans un décor moche de tables pliantes, de barrières métalliques et d’escabeaux. Sous l’œil impavide de vigiles –lunettes et brassards noirs– complètement à poil, parfaits contrepoints aux fantasmes sécuritaires évoqués plus haut. Bref, quatre-vingt minutes très barrées, impensables dans une salle close, casse-gueule à tous les coups, et à leur place dans leur environnement aurillacois –un terre plein au milieu d’une cité HLM en périphérie, avec les habitants au balcon.”
René Solis, Festival d’Aurillac, août 2016
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