La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Italie-Espagne : tautologie espagnole

Italie-Espagne, c’est un classique du football qui fleure bon l’olive, les souvenirs d’un passé au nom illustre, la fureur, la rage et la sueur. Toute une mystique de mains sur le cœur et de regards vers les cieux quand résonne l’hymne (italien, surtout) ; un classique qui, à l’Euro ou à la Coupe du Monde, se terminait traditionnellement par la victoire de l’Italie et les lamentations ibériques. Mais l’Espagne made in Barça avait rompu avec ce passé. (Lire l'article)

Choses revues, Détournements

Pugilat sous la coupole

Hier soir, un groupe de Plompistes s’étaient réunis pour fêter joyeusement la fin de l’année anniversaire de la naissance de leur “héros” Iphigénin Plomp (1771-1857) quand a surgi une bande de Plompiens éméchés et vindicatifs.
Ex Machina, Sciences

Ex Machina #23: Une illumination

Un treillis de concepts subjectifs peut être reconstitué à partir de ses relations entre éléments non comparables, comme étant le plus petit treillis qui satisfait ces relations. Cette définition garantit que les quatre concepts de chaque ligne sont deux à deux distincts, et assigne un seul nom à un seul élément du treillis. La définition d’un treillis contenant des symétries permet en revanche d’associer un même nom à plusieurs éléments, et ne convient pas. Celle d’un treillis contenant des redondances permet, à l’inverse, d’associer plusieurs noms à un même élément, et ne convient pas non plus.

Théorie du coyote suspendu. Une chronique avéryenne de Nicolas Witkowski
Chroniques avéryennes, Écrans

Théorie du coyote suspendu

Le freinage (par antigravité ?) avant l'atterrissage est devenu un grand classique du dessin animé. La façon de tomber en est un autre : il arrive souvent chez Avery que lorsqu'on coupe un arbre (Timber !!), il tombe du mauvais côté en dépit des lois de la pesanteur. Surtout, comme chez le vil coyote de Chuck Jones, il n'est pas rare de voir un personnage courir, et continuer sur sa lancée en dépassant le bord de la falaise. Il finit par s'arrêter, se gratte la tête et réalise qu'il est dans le vide, ce qui déclenche sa chute immédiate — à la verticale. Or cette “théorie du coyote suspendu” est loin d'être absurde, comme va le montrer un petit détour par l'histoire des sciences. (Lire l'article)

Danse

Maroc, la danse se manifeste

Depuis onze saisons, le festival On marche consacré essentiellement à la danse contemporaine avance à petits pas obstinés, en tentant de s’inscrire pleinement dans la société au même titre et au même niveau que d’autres disciplines reconnues par les pouvoirs publics comme la musique, le cinéma, les arts visuels ou le théâtre. Le corps – et ses représentations, enjeu politique et social – fait-il peur ou est-il tout simplement ignoré par le ministère de la Culture ? Un forum réunissant de nombreux artistes, toutes générations confondues, s'empare de la question par la production d’un premier manifeste, présenté publiquement le 13 mars. (Lire l'article)

Grégoire Courtois, Suréquipée, Folio SF, 2017
Le genre idéal, Livres

De l’insoutenable satisfaction du désir

Trafic du vivant et de l’inanimé. Aliénation au désir. Esclavage moderne. Déresponsabilisation. Réflexion sur le langage. Enquête policière qui se moque de savoir ce qu’il est advenu de l’éventuelle victime pour ne s’intéresser qu’à des questions éthiques, Suréquipée, de Grégoire Courtois, est aussi, par le biais du fantastique, un roman qui rogne les frontières. (Lire l'article)

Bernard-Marie Koltès, La noche justo antes de los bosques, traduit en espagnol par Fernando Renjifo, ed. Continta me tienes, 2018
Le coin des traîtres, Traduction

Traduire Koltès (La noche justo antes de los bosques)

Un texte pensé pour la scène se révèle bien souvent à la lecture aride ou incomplet, dépourvu de toute la créativité scénique qu’il convient de lui ajouter. Mais il existe des textes lumineux, qui jouissent de cette double nature, et qui son capable de transcender la page comme la scène. La pièce de Bernard-Marie Koltès, La Nuit juste avant les forêts, est l’une de ces œuvres dont la théâtralité et la valeur littéraire ne sont pas seulement inséparables mais se nourrissent mutuellement. Préserver cette dualité – ou cette unité – incestueuse à constitué l’une des difficultés majeures pour sa traduction en espagnol.

Obia, de Colin Niel (Rouergue noir)
Le genre idéal, Livres

Jamais n’existe pas

Des gens cherchent une place dans le monde. Pas même au soleil. Un proverbe créole le dit : "Plus tu es déchiré, plus les chiens te déchirent." Comment peut-on croire que ce qui se passe ailleurs n’est qu’un dépaysement ? Obia, de Colin Niel, éditions Rouergue Noir. 
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Le coin des traîtres, Traduction

Des mots, des mots, des maux

Et puis un jour, travaillant à la traduction d'une pièce dont l’écriture présente de beaux défis, je m’aperçois que non, je n’y arrive pas, tout résiste, il y a un hic. Serait-ce un nouvel épisode d’overdose de mots ? J’en ai déjà connu, comme, j’imagine, bon nombre de traducteurs. Dans ces cas-là, une fois le mal reconnu, le remède est simple : trois jours sans mots, trois jours de peinture, d’expositions, de broderie, de promenades en forêt ou ailleurs, de vélo le long du canal, trois jours sans lectures, bref, une pause sans mots et rapidement tout rentre dans l’ordre. Mais non. Ce n’est pas ça... (Lire l'article)

F. Hyber et ses oursons © DR
Arts plastiques

Le jaune est mis

L’histoire de l’art offre maints exemples d’une relation initiale "inspirante" avec les mouvements sociaux indisciplinés. Bien avant les complicités mondaines de l’art contemporain et de "tout ce qui compte" en banque à la FIAC, cette relation s’est fondée sur une dépense somptuaire où création et destruction sont étroitement nouées. Le vandalisme semble d’ailleurs la contrepartie politique récurrente de toute création qui accède à l’espace public. Récemment, une main criminelle mit le feu à la sculpture de l’artiste Francis Guyot, installée au beau milieu du rond-point du péage Châtellerault-nord. L’œuvre monumentale représentait une autre main, jaune celle-là, tendue vers le ciel, sur laquelle circulait un chapelet d’automobiles noires. (Lire l'article)

Oona Doherty, “Hard to be soft”, Biennale de la danse de Lyon 2018 © Michel Cavalca
Danse

Oona Doherty, gestes recueillis

Après un solo entre performance et écriture ciselée au-delà des genres, la danseuse et chorégraphe irlandaise propose à la Biennale de la danse de Lyon une création en quatre mouvements que l’on peine à relier entre eux. Artiste associée cette saison 2018-2019 à la Maison de la danse de Lyon, Oona Doherty devrait avoir l’occasion d’imposer sa signature, même si l’on comprend son attention pour les gestes et les propos recueillis. (Lire l'article)

Le Désir libertaire. Le surréalisme arabe à Paris. 1973-1975, éditions de L’Asymétrie, 2018
Livres

L’Autre de l’Arabe mis à nu

Jetant dans une revue confectionnée à la hâte et avec soin ses poèmes oniriques ou acides, un collectif d’émigrés sans foi ni loi, divines ou politiques, explore les potentialités poétiques de la langue arabe et s’en prend à l’héritage qu’il refuse. Ces auteurs revendiquent pour cela un autre legs, qu’on croyait taillé à la seule mesure d’un Occident traversé par ses propres crises, celui du surréalisme. Poèmes en vers ou en prose, pièces littéraires et contre-points théoriques de cette revue ont été traduits de l’arabe et rassemblés par Abdul Kader El Janabi dans un volume intitulé Le Désir libertaire. Le surréalisme arabe à Paris. 1973-1975, publié aux éditions L’Asymétrie. (Lire l'article)