La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

Chroniques
délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Espagne-Turquie : la seconde peau de Volkan Babacan

J’ai tout juste le temps de tomber sur le canapé que le match commence. J’ai manqué les hymnes et la caméra qui passe d’un joueur à l’autre, à la sortie du vestiaire, la coiffure impeccablement gominée, certains plus hipsters que des gravures de mode avec barbe taillée et la raie tracée au couteau. Les maillots brillent, les chaussettes sont bien remontées jusqu’à la limite du genou et les chaussures, mon dieu, les chaussures… Jamais la radio ne remplacera la télévision. (Lire l'article)

Notre-Dame de Paris par Edith Piaf
Musiques, Signes précurseurs de la fin du monde

Notre-Dame de Paris

L’incendie de Notre-Dame, est-ce le début ou la fin de quelque chose ? Aujourd’hui les grandes transes collectives – celle qu’a provoquée l’incendie en était une de belle magnitude – sont des enterrements plus que des résurrections. Souvenez-vous : les grandes grèves de 1995 pour le service public, qui n’ont finalement été qu’un adieu. La belle unité nationale après l’attentat à Charlie, en janvier 2015 : elle s’est fissurée depuis comme jamais. En avril 2019, on nous dit que la reconstruction de la cathédrale sera le nouveau ciment de la Nation, quand tout porte à croire qu’elle n’en sera que le chant du cygne. (Lire l'article)

Musiques, Signes précurseurs de la fin du monde

Le dernier jour

Eh bien voilà, nous y sommes, ou presque. Chaos politique en Grande Bretagne, climat insurrectionnel en France, shutdown historique aux États-Unis, Allemagne au bord de la récession, Belgique en miettes. Et puis l’Italie, la Hongrie, la Pologne, l’Autriche, le Brésil et l’on en passe. Jusqu’au Zimbabwe, hérissé de barricades depuis une brutale hausse du prix des carburants. Et après ? Prévoyons un effondrement des marchés, une dégradation accélérée du climat et de l’environnement, des migrations en tous sens. Tous aux abris ! (Lire l'article)

Claudine Brécourt-Villars, Du couvent au bordel (mots du joli monde), La Table Ronde. Une ordonnance littéraire de Nathalie Peyrebonne
Livres, Ordonnances littéraires

Fin de campagne électorale : du couvent au bordel

La campagne des présidentielles est terminée. Elle vous a mis à l'épreuve et, désormais, vous le savez: vous êtes pauvre en jurons. C’est à pleurer, comme si tout le reste ne suffisait pas, voilà que cette fichue période vous a mis le nez devant ce que vous refusiez jusqu’à présent de reconnaître : votre indigence affligeante en terme de grossièretés. Jetez-vous donc, avant les législatives, sur l'ouvrage de Claudine Brécourt-Villars : Du couvent au bordel, mots du joli monde (La Table Ronde). (Lire l'article)

Le coin des traîtres, Traduction

Cannibalisme et traduction : Dmitri Nabokov traducteur de Vladimir Nabokov

Dmitri Nabokov fut l’un des traducteurs les plus assidus de l’œuvre de Vladimir Nabokov. Il fut également un exécuteur testamentaire inspiré. Inspiré par son père qui, à ses dires, l’accompagna toujours, en lui soufflant les bonnes décisions à prendre. L'occasion d'aborder sous l'angle des rapports père-fils la question du cannibalisme en traduction.

Colette en faune
Chroniques scarlattiennes, Musiques

Wanda et ses amies

Scarlatti a couvé sous la cendre pendant tout le XIXe siècle ; c'est une jeune pianiste et claveciniste pas comme les autres qui s'est chargée d'allumer le feu et, vestale attentive, de l'entretenir. Nul attendrissement cependant : Wanda Landowska était énergique, sans concessions, et assumait pleinement ses contradictions. Une des plus anodines est que cette grande musicienne fit construire à Pleyel les monstres ferraillants qu'elle joua fièrement : elle pensait qu'il fallait à la musique ancienne un instrument moderne. (Lire l'article)

Sciences du fait-divers

Envol et chute d’une saucisse

“Des collégiens envoient une saucisse de Morteau dans la stratosphère.” L'expérience était menée par le club scientifique du collège Saint-Exupéry de Beaucourt (Territoire-de-Belfort). C'est un ballon-sonde qui a propulsé la charcuterie à plus de 30.000 mètres d’altitude. L’expérience était sponsorisée par l'Association de défense et promotion des charcuteries et salaisons de Franche-Comté, qui a promis son poids en saucisses à celui qui retrouvera la saucisse volante. (Lire la suite)

Choses revues, Détournements

Renvois en page 12

Que deviennent les fins d'articles régulièrement annoncées en page 12 ? À la demande générale, nous les publierons tout aussi régulièrement... mais en ordre dispersé. Notre lectorat exigeant voudra bien nous en excuser.
Clément Rosset, Nice, 1980
La branloire pérenne

In memoriam Clément Rosset

Clément Rosset est mort à Paris le 27 mars 2018. Il avait 78 ans. Il est impossible de résumer une pensée qui s’est développée sur des dizaines d’années à travers de nombreux livres. On peut pourtant, comme Bergson nous y invite, soutenir qu’une pensée tourne toujours autour d’une intuition fondamentale. Pour Clément Rosset, cette intuition tenace était qu’il n’existait rien d’autre que ce que nous avons sous les yeux. C’est ce qui l’a conduit à s’opposer à toute forme de religion, qu’elle soit révélée ou politique. (Lire l'article)

Diogène en banlieue, une chronique de Gilles Pétel. Chapitre 10: "Le radeau de la méduse"
Diogène en banlieue

Le Radeau de la Méduse

Suite du cours sur la dissertation : "Peut-on expliquer une œuvre d’art ?" Aux yeux des élèves, la littérature n'était pas un art mais une discipline scolaire – il y a là de quoi s’interroger sur sur notre système scolaire qui semble désormais dévaloriser tout ce qu’il touche à la façon d’une mauvaise fée –, je décidai de prendre l’exemple du Radeau de la Méduse(Lire l'article)

Scarlatti manuscrit biblioteca marciana
Chroniques scarlattiennes, Musiques

555

Les plus numérologues parmi les superstitieux que nous sommes tous savent que 333 est le nombre de la divinité, 666 celui du diable et 444 le nombre des deux à la fois : il semble qu'avec le code a = 6 ; b = 12, etc., Jésus et Lucifer donnent tous deux 444 ! On n'arrête pas le progrès. Quant à 555, c'est bien sûr le nombre de sonates de Scarlatti. Que Scarlatti se retrouve numériquement quelque part entre Dieu et le diable n'est peut-être pas un hasard : plusieurs critiques l'ont aussi mis dans cette situation. Proust parle du “divin” Scarlatti tandis que d'Annunzio lui trouve quelque chose de maléfique. Cela participe sans aucun doute du charme indéfinissable des sonates. (Lire l'article)