
Ex Machina #34: Un éloge du voïvant
Un être voïvant est un prédateur viral, prêt à vider l’univers de toute son énergie disponible afin de préserver sa propre structure hors d’équilibre, de réguler son propre fonctionnement, de maximiser sa propre prolifération – dans son propre intérêt. Or les êtres vivants sont de dignes représentants du voïvant, et tous les êtres vivants que je connais sont aussi des chnops. Ça vous explique peut-être pourquoi je ne suis pas un grand fan de vous autres.

Citations
et puis il est d’usage de faire l’éloge des défunts. D’ailleurs les sites web de pompes funèbres proposent presque tous une page de conseils pour la rédaction de ces oraisons mortuaires, fournissent des modèles ou des listes de citations célèbres, vous savez, « ce je...

Au temps
J’ai à peine regardé la mer. Je me souviens que hier, sous le ciel clair de midi, elle était presque bleue, et pleine je crois. Dans d’autres circonstances, je me serais baigné, trempé plutôt car elle ne devait guère dépasser les dix degrés. Quand je suis sorti de...

Sérénade pour manchots
La photo a été prise en 1982 sur l’île de Géorgie du Sud. On y voit dans un décor grandiose, mêlant mer, neige et montagnes, un joueur de cornemuse (à droite) et des manchots indolents. Le cornemuseur est le célèbre (en Écosse) et regretté Alasdair Gillies (1963–2011). Et la photo mérite un décryptage. Dont acte.

Ex Machina #33: Ce qui compte
– Allons allons, m’interrompit joyeusement Galois, vous ne voudriez pas que je vous mâche le travail, n’est-ce pas? Au reste, c’est un détail sans réelle importance.
– Sans réelle importance? bondit Corty. Ça fait trois semaines qu’on bosse sur ce détail sans importance, nom d’un chien!

Je veux les deux
Brève n°23 pour chalemie et bombarde, interprétée par Marc Duvernois

Le dépassement
Brève n°69 pour violon, ou tout instrument à corde, pourvu qu’on aie un archet: tirer, aussi loin que possible, et même plus! Un peu comme dans un dessin animé de Tex Avery, on reste un moment au-dessus du vide…

Rêver des maisons de la culture et de la nature
Alors que le festival d’Avignon s’achève, Romaric Daurier, directeur du Phénix, Scène nationale pôle européen de création de Valenciennes, plaide pour une “exception culturelle écologique heureuse, réconciliant l’héritage des Maisons de la Culture de Malraux et de l’Éducation populaire”.
![]() Réchauffement : attente fébrileHui à 15h, Emmanuel Macron devrait dévoiler son plan-plan de transition écologique. Annoncera-t-il des mesuresqui feront passer le train-train à la vitesse supérieure ? |
![]() Décryptage canoniqueOn sait à présent que la brève discussion entre Le Pape François et le Président Emmanuel Macron a porté sur les grands défis écologiques de demain. Ils se sont notamment longuement entretenus sur la papamobilité douce. ... ![]() ConsultationLa SNCF, soucieuse de son image, sensiblement dégradée, a entendu les critiques de nombreux usagers (sans oublier les usagères. NDLR) moquant les dénominations des TGV : Ouigo et Inoui. Elle a donc lancé une vaste consultation afin de laisser la clientèle choisir les... ![]() SolidaritéSOLIDARITÉ Soucieuses de participer à la lutte contre l’inflation, nos chroniqueuses (et quelques queurs) ont accepté de réduire le montant de leur bénévolat, afin de pouvoir maintenir leurs brèves à la portée de toutes les bourses. La rédaction |
![]() 14 – En finir ou pasIl y a trois types de séries: celles qui se sont terminées trop tôt, celles qui n’en finissent plus et celles qui n’auraient jamais dû commencer. La dernière est de loin la plus fournie. |
![]() 13 – L’art et la manièreD’une série, on connaît souvent les acteurs et les créateurs, plus rarement les réalisateurs, et jamais le directeur artistique. Or cette dernière fonction est essentielle. L’esthétique d’une série ne se résume pas aux décors et aux costumes, c’est une question d’atmosphère globale, chose impalpable qui impressionne la rétine à chaque plan. ![]() 12 – L’éros des hérosLes bonnes séries sont de formidables fabriques de héros. D’épisode en épisode, d’aventure en aventure, on finit par tout connaître d’eux. Ces êtres chimériques sont de parfaits compagnons, presque des amis, même si l’on sait que ce ne sont que des marionnettes dont les fils sont tenus par des armées de scénaristes. ![]() 11 – Affaires de familleLes histoires de famille tournent mal en général. Surtout dans les séries américaines. Il y a mille manières de détruire un foyer et autant d’entretenir un brasier, ce qui fait que les séries familiales alignent un nombre conséquent de saisons. |
![]() The EndDe quel film cette image est-elle la fin? Saurez-vous le deviner? C’est le jeu de l’été 2022 proposé à nos lectrices. |
![]() Jeu d’étédélibéré ne faisant jamais rien (!) comme les autres, et afin d’épargner les embouteillages à nos lectrices, nous allons débuter nos jeux d’été alors que le mois d’août est déjà très avancé. ![]() SolutionsNeuf des dix premiers lecteurs à avoir donné les huit bonnes réponses étaient des lectrices ! Et l’âge moyen des lauréates infirme l’idée couramment répandue que les jeunes lisent moins que leurs aîné.e.s. ![]() Jeu d’été #08On anéantit son propre caractère dans la crainte d’attirer les regards et l’attention, et on se précipite dans la nullité pour échapper au danger d’être peint. |
![]() Ex Machina #35: Suspends ton volVos cellules doivent constamment fabriquer l’ATP qui nourrira les réactions chimiques essentielles à votre existence ; vos gènes sont exprimés ou réprimés en temps réel en fonction de changements subtils de votre environnement interne comme externe ; vos cellules meurent ou se reproduisent ; votre approximatif organisme déplace des fluides suspects vers des organes douteux ; vos muscles s’activent ou se détendent tout le temps sans que vous puissiez vous en passer ou y faire quoi que ce soit ; bref, tout bouge tout le temps. |
![]() Ex Machina #34: Un éloge du voïvantUn être voïvant est un prédateur viral, prêt à vider l’univers de toute son énergie disponible afin de préserver sa propre structure hors d’équilibre, de réguler son propre fonctionnement, de maximiser sa propre prolifération – dans son propre intérêt. Or les êtres vivants sont de dignes représentants du voïvant, et tous les êtres vivants que je connais sont aussi des chnops. Ça vous explique peut-être pourquoi je ne suis pas un grand fan de vous autres. ![]() Ex Machina #33: Ce qui compte– Allons allons, m’interrompit joyeusement Galois, vous ne voudriez pas que je vous mâche le travail, n’est-ce pas? Au reste, c’est un détail sans réelle importance. ![]() Ex Machina #32: Tous dans le même sacDelta est myope.Et les règles permettant de calculer la conjonction ou la disjonction de deux concepts visuels ne sont pas très claires. Il n’y a plus qu’à espérer qu’Évariste Galois ait les bonnes lunettes |
![]() Éditrices indépendantes au Maghreb, libres conquêtesNotre enquête sur l’édition indépendante nous emmène sur les autres rives de la Méditerranée, à la rencontre de trois éditrices du Maghreb: Élisabeth Daldoul (éditions Elyzad), Kenza Sefrioui (éditions En Toutes Lettres) et Selma Hellal (éditions Barzakh). |
![]() Publier de la poésie: pour l’amour des artsParmi les aventuriers et les aventurières de l’édition indépendante, il y a celles et ceux qui n’écoutant que leur passion se lancent dans la publication de poésie. Deux exemples en Nouvelle Aquitaine: les Editions de l’Attente et les Editions Exopotamie. ![]() L’Ire des margesFondatrice des éditions L’Ire des marges à Bordeaux, Bérengère Pont revient sur dix ans d’engagement, de colère et de convictions. Et sur un catalogue riche d’une quarantaine de titres, entre fictions, textes politiques et critiques littéraires. ![]() La Machine à lire, une librairie « de choix et d’engagement »Pour Hélène des Ligneris, propriétaire de la librairie La Machine à lire à Bordeaux, qui fait partie des partenaires de délibéré, « il est essentiel de suivre les maisons d’édition indépendantes », même s’il est « impossible de tout prendre, tout lire, tout défendre » |
![]() Sérénade pour manchotsLa photo a été prise en 1982 sur l’île de Géorgie du Sud. On y voit dans un décor grandiose, mêlant mer, neige et montagnes, un joueur de cornemuse (à droite) et des manchots indolents. Le cornemuseur est le célèbre (en Écosse) et regretté Alasdair Gillies (1963–2011). Et la photo mérite un décryptage. Dont acte. |
![]() Les manchots de Charles IIIEn 1999, Charles III, alors Prince de Galles, en visite aux Malouines, ou aux îles Falkland, c’est selon, se faisait tirer le portrait au milieu des manchots. Ce qui vaut toujours mieux que d’aller tuer un éléphant au Botswana, comme son cousin ex roi d’Espagne Juan Carlos… ![]() Des manchots pour fêter le cinémaMembre de l’expédition Scott au pôle Sud en 1911, Herbert Ponting en est revenu avec assez d’images pour réaliser deux documentaires à succès… ![]() De quoi le manchot papou est-il le nom?Sa double “papouité”, vernaculaire (manchot papou) et taxonomique (Pygoscelis papua), est problématique: elle télescope dans le corps d’un petit animal incapable de voler deux mondes a priori aux antipodes l’un de l’autre : la froidure polaire et la touffeur équatoriale… |
![]() LightningUne autoroute américaine, un ciel d’orage, des éclairs invisibles et visibles pourtant : « Lightning », vidéo réalisée en 1976 par Paul Kos est un chef d’oeuvre d’acuité minimaliste. |
![]() Vostok“Vostok” de Leticia Ramos explore les profondeurs du plus grand lac sub-glaciaire de l’Antarctique, à cinq cents mètres en dessous du niveau de la mer. Vérité documentaire ou illusion d’optique? ![]() All My LifeBruce Baillie est l’un des pionniers du cinéma d’avant-garde tourné sur la côte ouest des États-Unis à la fin des années soixante. Ce court-métrage de 1966 fait correspondre en un plan-séquence la voix d’Ella Fitzgerald et la lumière d’été sur la côte californienne. ![]() Exploratory MovementComment écrit-on un texte ? Comment imprime-t-on un livre ? Comment apparaissent, disparaissent et réapparaissent les mots ? Comment fait-on attention aux “choses” ? Autant de questions contenues dans Exploratory Movement (2017) de Inma Herrera |
Chaque mois, la rédaction met en lumière une chronique issue des archives de délibéré
Trenque Lauquen, magique pampa
Ce film au long cours de l’Argentine Laura Citarella, nous entraîne en eaux troubles, au coeur d’une pampa fantasque et fantastique, sur les traces d’une botaniste, d’une écrivaine disparue et d’une créature étrange… Fascinant.
Le boire
Brève n°59 pour basson, interprétée par Marc Duvernois
Queen of the Ice Men
Au commencement était l’image, et l’image était reine. Retour sur la Reine de glace, la vraie, celle dessinée par l’illustrateur Robert Gibson Jones en 1949 en couverture du pulp magazine « Fantastic Adventures ».
Les manchots de Charles III
En 1999, Charles III, alors Prince de Galles, en visite aux Malouines, ou aux îles Falkland, c’est selon, se faisait tirer le portrait au milieu des manchots. Ce qui vaut toujours mieux que d’aller tuer un éléphant au Botswana, comme son cousin ex roi d’Espagne Juan Carlos…
Diminuendo
lorsqu’il mourut, l’écriture n’était alors plus pour lui qu’une des petites tâches matinales, ordinaires, quotidiennes, utiles ou seulement habituelles, de celles qu’on n’arrive pas à négliger sans s’en faire quelque reproche, et qu’on enchaîne les unes aux autres...
Fin de banlieue(s), une archive sentimentale
La peintre et plasticienne Isabelle Massenet présente un travail rigoureux et sensible sur nos banlieues en voie d’effacement par les travaux du Grand Paris. Ses gouaches sont exposées à l’écomusée du grand Orly Seine Bièvre de Fresnes jusqu’au 24 septembre.