“Bienvenue de l’autre côté de l’écran, en Zone utopiquement reconstituée (déroulé du sigle ZUR) où le temps est aboli. Cela tient du plateau de tournage –une réalisatrice munie d’un porte-voix est à la manœuvre– et du jardin d’Éden, avec des traits de lumière dans les arbres et les cascades, des rires d’enfants dans les buissons, des personnage et des objets aperçus dans le film, le ballon, le bateau, le triporteur, la bobine de film. Et partout, sur des écrans, des draps, des chiffons, des images projetées, dont L’Émigrant, le moyen-métrage de Charlie Chaplin. Une clé si l’on veut : Prochainement évoque le voyage, l’exil, le temps suspendu et recomposé. Et les spectateurs déambulent dans un espace rempli de signaux visuels et sonores, comme une immense table de montage où chacun peut reconstruire son propre film, établir des correspondances, imaginer des sens. Et oublier l’urgence.”
René Solis, au festival d’Aurillac 2016
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