Je ne crois pas qu’on puisse devenir un bon traducteur si l’on n’aime pas « la » langue, c’est à dire les langues, dans toutes leurs diversités, si l‘on n’est pas persuadé que comprendre le monde demande « plus d’une langue », si l’on n’est pas prêt à mettre le nez dehors, hors de sa langue…
Un toit pour les traducteurs
« Écrire, traduire, jouer, mettre en scène relèvent d’une pensée unique, fondée sur l’activité même de traduire, c’est-à-dire sur la capacité, la nécessité et la joie d’inventer sans trêve des équivalents possibles : dans la langue et entre les langues, dans les corps et entre les corps, entre les âges, entre un sexe et l’autre. » Ces mots sont d’Antoine Vitez, le « saint patron laïc » de notre Maison. Un toit pour les traducteurs, tel était, en 1991, l’un des cris de ralliement de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale, née dans la foulée des 6e Assises de la traduction d’Arles… (Lire l’article)