Au moment où Heinrich Kley commença ses études d’art, les relations avec ses parents étaient très tendues. À leur achèvement, il s’était irrémédiablement brouillé avec eux, en grande partie à cause de leur opposition à la relation qu’il entretenait avec Théophanie Kraüter, dont il était éperdument amoureux. Au point même qu’en 1884, épuisé psychologiquement, il tenta de se suicider.
Heinrich et Théophanie finirent par se marier en 1886. Il semblerait qu’après cela, il n’ait plus eu aucun contact avec eux.
Heinrich Kley avait reçu de Ferdinand von Keller une solide formation académique, mais il trouvait l’art de son maître trop solennel et anachronique. En plus des différents travaux que nous avons déjà cités et afin d’augmenter ses revenus, Kley commença à publier quelques illustrations humoristiques dans les Meggendorfer Blätter (1994/95) et la revue avant-gardiste Jugend (1997/98
Il travailla également dans un style encore académique à des illustrations de livres: romans de chevalerie (Löwenburg, 1891), romans d’aventure (The swiss family Robinson de Johann David Wyss, 1899) – qui donnent à penser qu’à l’époque il aurait pu illustrer des romans de Jules Verne! –
et des légendes héroïques (Helden-sagen, 1901):
Ces travaux alimentaires n’eurent pas beaucoup d’incidence sur l’évolution de son style. Ce sont les peintures réalisées au cours de ses voyages en Belgique et aux Pays-Bas, ainsi que les aquarelles commandées par la firme Krupp, dont nous avons déjà publié quelques exemples, et les dessins humoristiques à la plume qu’il faisait pour distraire sa femme, qui l’ont mené à prendre une tout autre direction.









0 commentaires