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Après bien des démarches et des pourparlers, nous avons enfin pu rencontrer Bill Vuzay – en exclusivité mondiale, excusez du peu !–. L’homme d’affaires, multimilliardaire et philanthrope, très rare sur les plateaux de télévision et dans les rédactions, nous avait déjà accordé des entretiens à plusieurs reprises. Rappelons qu’il a épousé une française et qu’il ne manque pas une occasion de séjourner dans notre pays qu’il apprécie tant et dont il se plaît à parler la langue, avec des approximations souvent savoureuses.
Il a accepté de nous révéler le nouveau projet sur lequel il a travaillé de longs mois en secret avec ses équipes de chercheurs et d’ingénieurs.
Depuis notre précédente rencontre durant laquelle vous nous aviez présenté votre ambitieux projet de Titanic 2 et si l’on en croit les rumeurs qui circulent, vous n’êtes pas du tout resté inactif !
J’ai toujours plusieurs fers dans le feu comme on dit chez vous. Mais si tu veux bien (sic) laissons de côté le feu, c’est de glace que je suis venu vous parler aujourd’hui. Nous constatons que partout elle fond. Les glaciers disparaissent, la banquise se réduit comme une vieille peau de chagrin.
Ce mouvement paraît irréversible !
Il ne l’est pourtant pas. Tout est question de volonté, d’imagination… et de moyens. Il se trouve que mes équipes et moi-même avons les trois !
Que proposez-vous ?
Allez-vous parfois aux sports d’hiver ?
Rarement, mais ça m’arrive…
Vous avez donc déjà vu des canons à neige ?
Bien sûr et j’ai d’ailleurs toujours pensé que c’était une invention stupide.
Nous sommes bien d’accord. Dépenser de l’énergie et de l’eau pour glisser stupidement sur de la neige artificielle n’a aucun sens au moment où la planète se réchauffe. La banquise, c’est tout autre chose. Son existence est vitale !
Vous ne voulez pas dire que…
Si, bien sûr ! Je vois que vous m’avez compris à demi-mottes (sic). Nous allons proposer de construire partout où la banquise recule d’immenses canons qui, pompant l’eau de la mer et la refroidissant avant de la projeter, permettront d’en maintenir l’étendue.
Vous êtes sûr du résultat ?
Absolument. Nous avons testé un canon grandeur nature dans un endroit tenu secret et le résultat va bien au-delà de nos espérances.
Et où se situe cet au-delà ?
Il est peut-être encore un peu tôt pour l’affirmer, mais il n’est pas du tout impossible que nous arrivions un jour à agrandir la surface de la banquise et à reconstituer de même tous les glaciers disparus ou en voie de l’être. Alors, au lieu du maintien de la hausse de la tem-pérature à moins de 1,5° en 2100, nous la ferions redescendre à son niveau du XIXème siècle !
Fantastique !
N’est-il pas ? Si l’on voulait, on pourrait même recréer de toutes pièces une nou-velle ère glaciaire, mais ce serait peut-être pousser le cochonnet trop loin (rires).
Propos recueillis par Edmonde Daprais
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