“On peut donc vivre dans une prison qui est elle-même dans une autre prison, elle-même enfermée ? Combien de fois peut-on donc être emprisonné ?” Matricule 155, Simon Radowitzky d’Agustín Comotto (dessin et scénario), c’est l’histoire superbement racontée et dessinée d’un “anarchiste juif amoché et perdu au fin fond du monde”. (Lire l’article)
“Transformons le monde en un jeu vidéo” : la politique du fun
Du pain (un peu), du cirque (beaucoup), la recette est vieille comme le monde. Jouez, mais jouez donc, l’injonction ne date pas d’hier. Elle est simplement mise au goût du jour. La politique du fun, vous connaissez ? Lisez donc Philosophie du jeu vidéo (éditions La Découverte), ouvrage passionnant de Mathieu Triclot, qui vient de sortir en poche. (Lire l’article)
L’homme de miel
L’Homme de miel, d’Olivier Martinelli (Christophe Lucquin éditeur) : un journal de bord qui se lit avec bonheur, celui d’un héros banal et déterminé qui, tranquillement, écrit, malgré la “tuile” qui lui est tombée dessus, parce que lui aussi a pris sa décision, celle de continuer : “Je courais avec ma tempête intime au cœur de mes os. Et j’avais pleine confiance”. (Lire l’article)
Jérusalem
Prenez une ville importante, un seul quartier dans cette même ville, ajoutez-y l’imagination débridée du fameux scénariste des BD cultes Watchmen, V pour Vendetta ou From hell, et vous obtiendrez un roman fleuve, un roman torrentiel, un roman bouillonnant, un monstre (1266 pages, 1,150 kg sur ma balance de cuisine) : Jérusalem, d’Alan Moore, traduit par Claro et publié aux éditions Inculte. (Lire l’article)
Une dose de douleur nécessaire
Le monde est devenu fou. Chaque soir, chez moi, j’entends ma voisine pleurer. Ses sanglots n’ont aucun mal à passer à travers la fine cloison qui sépare nos deux appartements. Chaque matin, je la croise en partant, et elle est fraîche et souriante et blonde et énergique. Mais chaque soir, elle pleure. Hier soir, je lisais. Je tournais les pages, et ma voisine pleurait. Je devrais avoir honte de le dire voire de le penser, mais les pleurs de ma voisine s’accordaient magnifiquement avec ma lecture, Une dose de douleur nécessaire de Victoire de Changy. (Lire l’article)
Encore vivant
Le monde est devenu fou. Mon voisin l’est aussi, un peu, je crois. Je le croise parfois dans l’escalier, à peu près nu, en maillot de bain. Le gars déconcertant. Mon voisin est sans doute un peu fêlé, mais il est aussi très intelligent et très savant. L’autre jour, il s’est laissé un peu déborder. Il a tout cassé dans le Franprix du coin. Une histoire bête de clope qu’il fallait éteindre, de parole un peu brusque, peut-être. Depuis, il est interné. Et il me manque. Alors le bonheur, l’autre jour, de tomber sur un livre magnifique : Encore vivant, de Pierre Souchon, aux éditions du Rouergue. (Lire l’article)
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Eh bien, nous ne pourrons plus jamais retrouver la cité de Formica!
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Exx Machina #44: Un joli papiyon
Si un concept subjectif et son dual sont en fait la même chose, ce n’est plus un treillis que tu manipules: c’est le papyion lui-même, dans lequel chaque concept et son dual se confondent en un seul cercle vu en transparence, et c’est ce cercle qui est le concept subjectif. Si on va par là, tout notre travail sur les treillis est à mettre à la poubelle. Attention, je ne dis pas que c’est absurde, je dis juste que si c’est vrai tu viens de nous rajouter quelques mois de boulot.
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