Les lettres mettent en évidence que Dalton et Rivas Mira, alors chef de l’ERP, entretenaient des liens politiques mais aussi d’amitié et de proximité familiale. D’où la dimension encore plus sordide et trouble de la trahison de ce dernier.
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Cette série de quatre articles a été initialement publiée dans la revue Iowa literaria, entre novembre 2013 et octobre 2014. Le romancier salvadorien Horacio Castellanos Moya, qui enseigne à l’université de Iowa City et a fondé cette revue en ligne, y revient sur un épisode de l’histoire de son pays : l’assassinat, en mai 1975, du poète Roque Dalton, figure de la littérature latino-américaine, par ses compagnons d’armes de l’ERP (Armée révolutionnaire du peuple), sous l’accusation –fausse– d’être un agent de la CIA. Dans ses romans (1), Castellanos Moya ne cesse de revenir sur l’histoire de son pays, ravagé par des dizaines d’années de violences politiques et de guerre civile. Son récit de la découverte inattendue de lettres inédites de l’écrivain guérillero, conservées dans les archives de la famille Dalton à San Salvador, est construit comme une enquête, historique et littéraire, et aussi comme l’hommage, à quarante ans de distance, d’un écrivain à un autre écrivain, mort sans sépulture et dont les assassins n’ont jamais été jugés.
Roque Dalton, correspondance clandestine (3)
Une fois à Mexico, le poète se réveille, recommence à parler, comme s’il s’était débarrassé de la muselière imposée par la clandestinité au Salvador ; plus de langage codé, aseptisé, mais sa voix d’avant, intense, retentissante.
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Roque Dalton, correspondance clandestine (2)
L’idée de l’écrivain qui fait table rase, qui renonce à son métier et abandonne ses ambitions pour se transformer en révolutionnaire à plein temps, n’était pas celle qui guidait Dalton pour son retour au Salvador. Son modèle était autre : l’écrivain guérillero. (Lire l’article)
Roque Dalton, correspondance clandestine (1)
J’ai trouvé les lettres par hasard dans les archives de la famille Dalton. J’espérais y trouver la première version et les notes du dernier chapitre d’un roman publié en octobre 1976, seize mois après l’assassinat du poète par ses camarades de guérilla. (Lire l’article)
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