La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Roque Dalton, correspondance clandestine

Cette série de quatre articles a été initialement publiée dans la revue Iowa literaria, entre novembre 2013 et octobre 2014. Le romancier salvadorien Horacio Castellanos Moya, qui enseigne à l’université de Iowa City et a fondé cette revue en ligne,  y revient sur un épisode de l’histoire de son pays : l’assassinat, en mai 1975, du poète Roque Dalton, figure de la littérature latino-américaine, par ses compagnons d’armes de l’ERP (Armée révolutionnaire du peuple), sous l’accusation –fausse– d’être un agent de la CIA. Dans ses romans (1), Castellanos Moya ne cesse de revenir sur l’histoire de son pays, ravagé par des dizaines d’années de violences politiques et de guerre civile. Son récit de la découverte inattendue de lettres inédites de l’écrivain guérillero, conservées dans les archives de la famille Dalton à San Salvador,  est construit comme une enquête, historique et littéraire, et aussi comme l’hommage, à quarante ans de distance, d’un écrivain à un autre écrivain, mort sans sépulture et dont les assassins n’ont jamais été jugés.

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Depuis sa création en 1836 dans une Grèce fraîchement indépendante, la pièce La Tour de Babel (Vavylonìa) de Dimitris Vyzantios n’a pratiquement pas cessé d’être jouée, lue, adaptée sous diverses formes sur le territoire actuel de la Grèce et dans toutes les régions habitées par des communautés de langue grecque. On a même soutenu qu’il s’agissait là de « la plus grecque de toutes les pièces grecques ». S’y frotter pour tenter d’en donner une version française, c’était dès lors se colleter avec un mythe. Sa traductrice entend ici donner une idée du voyage qu’a constitué ce travail, au jour le jour.