Nous avons pu interviewer en exclusivité mondiale Evgueni Prigojine, le sulfureux homme d’affaires russe et auto-proclamé créateur du groupe de mercenaires Wagner. Après avoir été condamné à du sursis pour vol, puis à 12 ans de prison ferme pour “brigandage, escroquerie et incitation de mineurs à la prostitution“, il est libéré en 1990 et fait fortune dans le hot-dog.
Du fast-food au blitz-krieg, il n’y a qu’un pas, franchi allègrement. En envahissant l’Ukraine aux côtés de l’armée russe, les hommes du groupe Wagner écoutaient-ils la chevauchée des Walkyries et s’étonnaient-ils que les autochtones ne parlassent point le polonais ?
On a souvent reproché à mes “garçons“ leur côté un peu – comment dirai-je ? – viril… et même parfois – n’hésitons pas à le dire – une certaine forme de machisme. Il y a beaucoup d’injustice et de méchanceté dans ces critiques. Je dois dire que mes hommes et moi-même en avons été profondément peinés et durement affectés. Quoiqu’il en soit et dans le souci d’améliorer notre image, nous avons décidé de féminiser le groupe en y incorporant de nouvelles recrues du beau sexe*, comme on le dit chez vous. Nous espérons ainsi redorer notre blason et mettre fin à ces reproches.
Et comment les avez-vous recrutées?
Vos confrères occidentaux ne cessent de parler de chair à canon à propos des troupes que nous mettons en première ligne. Et bien je peux vous dire que nous ne choisissons que des combattantes bien en chair et plutôt « canon » ! Vous voyez ce que je veux dire…
Vous ne me laissez pas le choix et comment ont-elles été acceptées par vos “garçons“ ?
À ma grande surprise, à bras ouverts ! Il est vrai que la plupart de mes hommes ont une mère, certains une ou plusieurs sœurs, les femmes ne leur étaient donc pas totalement inconnues. Il nous a tout de même fallu les recadrer afin d’éviter tout comportement déviant.
? Une dernière question: pour parler un peu comme vous, comment avez-vous baptisé ces nouvelles mercenaires en jupons ? Les Walkyries ?
Pas du tout, nous craignions qu’on nous reprochât d’abuser des références au grand Richard. Nous avons donc choisi une appellation plus neutre: les brigades Bertha.
!!!
0 commentaires