Après trois mois de fermeture, les musées vont enfin pouvoir commencer à rouvrir, dans des conditions sanitaires très strictes qui restent encore à définir. Certaines expositions prévues ce printemps ont été différées, d’autres tout simplement annulées. Ainsi, celle très attendue, consacrée aux oligochètes, qui devait se tenir, d’avril à juillet 2020, dans la grande galerie de l’évolution du Muséum d’histoire naturelle de Paris. C’est d’autant plus triste que le commissaire de l’exposition, Élias Karys, a été une des premières personnalités victime de la Covid-19. Il est regrettable qu’elle n’ait pas pu être tout simplement reportée, ne fut-ce qu’en sa mémoire.
C’est donc avec la première exposition dédiée entièrement au grand voyageur – et non moins grand artiste animalier – Iphigénin Plomp (1771-1857) que se fera la réouverture. Moins connu que les autres peintres de vélins Jean-Charles Werner, Nicolas Huet, Nicolas Robert, Léon de Wailly ou Pierre-Joseph Redouté – pour n’en citer que quelques-uns – il n’en a pas moins laissé une œuvre considérable. Des milliers d’esquisses et d’aquarelles réalisées au cours des expéditions auxquelles il a participé, de nombreux vélins, gravures et peintures à l’huile. Certaines de ses images, d’une grande fantaisie, préfigurent et ont très probablement influencé aussi bien Henri Rousseau qu’Aloys Zötl. En revanche, on connaissait moins son réel talent de portraitiste. Une salle de l’exposition est entièrement consacrée – et rend justice – à cet aspect de son art.
Prévue – si tout va bien – de septembre à janvier, l’exposition devrait être ensuite présentée en 2021 à Bruxelles et à Leyde.
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