C’est un projet passionnant, innovant et disons-le disruptif dans le domaine du livre d’art que viennent de mettre en chantier les éditions Dupilon. L’idée est simple et révolutionnaire à la fois:
des grandes expositions où se bousculent les foules précédées d’un bras dans les salles par leurs smartphones, ne publier des catalogues qu’après leur clôture et uniquement illustrés par des photos prises par le public.
Ces images, partielles, floues, de travers ou anamorphosées, sur ou sous-exposées, avec toutes les nuances de reflets parasites, donneront à ces futurs incontournables ouvrages un cachet post-moderne ou carrément brutaliste. Cela nous changera des sempiternels recueils de mauvaises reproductions que l’on se sent obligé d’acheter malgré tout –et de mauvaise grâce!– pour garder un souvenir des œuvres dont on n’aura pu admirer sur place que la partie haute, n’ayant pas mangé assez de soupe dans notre jeunesse.
Les éditions Dupilon n’excluent pas de publier à l’avenir des versions collector de ses catalogues avec un copieux dernier chapitre entièrement dédié à une sélection des meilleurs selfies pris par les visiteurs devant les œuvres exposées.
Le premier volume à paraître à la fin du mois (saluons la rapidité de l’éditeur!) sera consacré à l’exposition du centre Pompidou sur le surréalisme, qui a fermé ses portes le 13 janvier.
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