LITTÉRATURE
Lecture croisée
L’espace Montévidéo propose chaque mercredi à Marseille des soirées hétéroclites mêlant la littérature, la musique, le théâtre, la danse, les arts plastiques, sous forme de rencontres (lectures, DJ sets…) avec un ou plusieurs artistes, dont certains en résidence. Ce mercredi 1er février, rendez-vous avec Liliane Giraudon et Jean-Jacques Viton, deux écrivains, activistes de la littérature, ovnis de génie, fondateurs dans les années 80 de la revue Banana Split puis, au début des années 90, de la revue if (aujourd’hui dirigée par Hubert Colas), proches collaborateurs de la revue Action poétique (1950-2012). Avec le comédien Nicolas Guimbard, ils seront là pour une « lecture croisée » de morceaux choisis de leurs deux derniers livres, publiés chez P.O.L. : L’Amour est plus froid que le lac (Liliane Giraudon) et Cette histoire n’est plus la nôtre mais à qui la voudra (Jean-Jacques Viton). CV
Mercredi 1er février, Liliane Giraudon & Jean-Jacques Viton : lectures croisées avec le comédien Nicolas Guimbard, espace Montévidéo, 3 impasse Montévidéo – 13006 Marseille, dans le cadre des mercredis de Montévidéo. Tarif : 3 € + adhésion. Réservations au 04.91.37.97.35 ou info@montevideo-marseille.com – Aujourd’hui, l’existence de Montévidéo est menacée. Une pétition est en ligne pour éviter sa disparition.
DANSE
Coups de talons
La pianiste et metteure en scène Séverine Chavrier, entre danse et théâtre, poursuit son exploration de sa « carte du violent ». Elle propose avec trois artistes acrobates et danseuses d’origines diverses (Cambodge, Palestine, Danemark) un spectacle très physique et politique, second volet d’Après coups Projet Un-Femme. Ou comment se frayer un chemin, à coups de talons ou coups de bottes, quand on est une femme. MCV
Théâtre de la Bastille, 76 rue de la Roquette, Paris 11e, 01 43 57 42 14, jusqu’au 5 février
Entrée dans la danse en 30 minutes
Après avoir convié Fouad Nafili et Thomas Hauert, avoir invité Carolyn Carlson, le Moi de la danse des Subsistances de Lyon (laboratoire international de création artistique), accueille (du 2 au 4 février) Boris Charmatz et Franck Willens qui interprètent une pièce sans titre de Tino Sehgal, ou comment le geste chorégraphique pourrait être pris comme modèle d’organisation sociale. Avant Maud Le Pladec (du 9 au 11 février), on peut aussi danser, s’initier en 30 minutes à la danse de son choix (charleston, popping, rock swing…). Le 5 de 14h à 19h à la station métro Bellecour, le 12 de 14h à 18h aux Subsistances. MCV
Les Subsistances, à Lyon jusqu’au 12 février 2017, 04 78 39 10 02
Un pari sur l’homme
« Murs, frontières, contrôle, surveillance sont là partout, en nombre incalculable. Il est difficile et dangereux d’aller et venir, d’un endroit à un autre, de quitter la zone réservée où règne une norme sèche, froide, calculatrice… Cependant, certains croient au réveil de ‘l’homme déprogrammé’, à l’exception contre la règle, et font le pari du possible contre le probable, convaincus de trouver une issue. » François Verret est de ceux-là. On pourra voir sa dernière création, Le Pari, les 7 et 8 février prochains à Strasbourg. MCV
François Verret, Le Pari (photo : © Paul Poncet), les 7 et 8 février, POLE-SUD Centre de développement chorégraphique / Strasbourg, 1 rue de Bourgogne – 67100 Strasbourg – 03 88 39 23 40 billetterie@pole-sud.fr
THÉÂTRE
Projections
Antoine et Sophie nous parlent de cinéma. Face au public, dos à l’écran où d’un geste de VJ, se bouclent répliques ou travellings, l’un et/ou l’autre, pris au piège d’un personnage, font retentir théories et hypothèses d’analyse, d’une libre analyse où l’affect le dispute à l’intellect. Des œuvres cultes soumises à son scalpel, Olivia Rosenthal extrait, pour chaque pièce d’une heure, une question – une question amoureuse et critique où résonnent nos mémoires cinéphiliques – plaisirs coupables, souvenirs traumas, obsessions intimes. Tantôt c’est Antoine, insomniaque et ivrogne, qui dénude les codes du genre en disséquant les films de vampire. Tantôt c’est Sophie, conférencière en pleine crise hystéro, qui d’un Jacques Demy, fait réflexion et exhibition des larmes au cinéma. Tantôt le couple, parti de la forêt de Bambi pour explorer Le Livre de la Jungle, interroge les pouvoirs de la musique et les réminiscences de l’image… Et nous autres spectateurs fascinés, réenchantés à la grâce de deux formidables comédiens (couple à la ville qui forme le binôme ildi ! eldi sur scène), de retrouver là rires et méditations, troubles et ivresses. Tous les charmes par où, femme-sirène, serpent Kaa ou Nosferatu lui-même, le cinéma nous tient à son hypnose. TG
Antoine et Sophie font leur cinéma, ildi ! eldi (A.Oppenheim & S.Cattani) et Olivia Rosenthal, au 104, 5 rue Curial – 75019 Paris, jusqu’au 5 février
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