En marge du salon de Montreuil, nous avons rencontré lundi 4 décembre un illustrateur discret qui a souhaité garder l’anonymat.
– Hier, vous venez enfin de terminer votre dernier dessin de la saison. Comment avez-vous vécu ce moment ?
– Avec beaucoup de soulagement ! J’ai tout donné. Je ne voulais surtout pas décevoir mon public.
– Comment vous étiez-vous préparé à cet événement ?
– Il y a des mois que je m’entraînais pour être au top au moment h*. Toute la saison précédente, j’avais cherché en vain à retrouver mes sensations d’avant les confinements qui nous avaient éloignés du public. J’étais solide, extrêmement motivé, mais je n’arrivais pas à hausser le rythme. Il me manquait sans doute quelques réalisations. Peut-être que je manquais aussi un peu de réalisme.
– Et les problèmes de santé qui vous ont éloigné quelques temps de votre table de travail, sont-ils à présent derrière vous ?
– Vous voulez parler de ma tendinite à l’index gauche ? La presse en a fait un peu trop et a beaucoup exagéré le problème. J’ai pris mon mal en patience et je dois dire que j’ai été très bien accompagné par mon médecin et mon kinésithérapeute.
Je profite d’ailleurs de cet interview pour remercier mes supporters et surtout mes supportrices pour leurs encouragements et leurs nombreux messages de soutien.
– Avez-vous été affecté par les rumeurs de dopage qui ont circulé sur les réseaux sociaux ?
– Comment ne pas être touché par un tel torrent d’injures et de mensonges ? Je n’ai jamais fui aucun contrôle. Depuis que je suis passé professionnel, après chaque remise d’illustration j’ai eu droit à une analyse d’urine. Des contrôles inopinés sont susceptibles d’être effectués à tout moment et je ne m’y suis jamais soustrait !
Comment peut-on penser dans ces conditions que je puisse dissimuler quelque substance interdite ? Les seuls “dopants“ que je m’autorise parfois sont le café et le chocolat.
– Vos sponsors vous ont-ils soutenu pendant cette période difficile ?
– Tout à fait… à part les crayons Mimine qui ont profité de l’occasion pour tailler dans leur budget.
– Et quid de vos projets de transferts ?
– Je ne peux rien dévoiler pour l’instant. Tout se fera pendant la période du mercato de janvier. Des tractations sont en cours entre mes différents éditeurs. Les sommes annoncées dans la presse (à 6 chiffres. NDLR) sont assez fantaisistes, mais j’ai bon espoir d’intégrer une équipe au sein de laquelle je pourrai enfin développer mon je.
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