Depuis l’épidémie de covid, le public – devenu pantouflard (nous ne le félicitons pas!) – n’a toujours pas retrouvé le chemin des salles obscures. Toutes les initiatives les incitant à quitter leur home cinema pour sortir se faire une toile sont donc les bienvenues. Si, en plus, elles proposent de nouveaux concepts, nous ne pouvons qu’applaudir à deux mains*.
Saluons donc comme il se doit la prochaine ouverture sur les grands boulevards du Palais du Nanar. Le directeur, que nous avons rencontré, le présente comme un cinéma de proximité qui affichera surtout des longs métrages, mais uniquement en circuit court !
Donc point de daubes hollywoodiennes, ni ringardises kitsch bollywoodiennes, foin de kungfoutaises de Hong-kong. Que du pur franchouillard!
En outre, pour renouer avec l’ambiance du cinéma de papa, on pourra fumer dans la salle, y boire des bières ou des petits vins de pays. Pas de pop-corns, n’y seront servis que des jambon-beurre bien de chez nous.
Mais venons en à la principale originalité de la programmation. Les projections dites “karaoké”. Les films cultes connus de toutes et tous seront projetés avec la musique, mais… sans les dialogues ! Des micros installés devant chaque fauteuil permettront au public de les déclamer ensemble. Qu’on se rassure, afin d’éviter des trous de mémoire toujours possibles, les paroles défileront en sous-titres.
Des soirées spéciales seront organisées. Les volontaires assureront en direct – et cette fois-ci sans le secours des sous-titres – le doublage d’un montage de scènes tirées des grands classiques du genre (Audiard, Lautner, Pecas, etc…) et leurs prestations seront départagées à l’applaudimètre.
Les vainqueurs ou victrices, vainqueuses, vainqueures, vainqueresses** se verront remettre au choix un filet de produits du terroir, une caisse de cannettes ou encore un carton de 6 bouteilles du meilleur cru! Et à tou·te·s les candidat·e·s sera offert un kilo de navets!
Gageons qu’un projet aussi prometteur rencontrera le succès qu’il mérite.
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