En janvier 1879, Edwin Austin Abbey fait la connaissance, chez le peintre George Henry Boughton (Norwich, 1833 – Londres, 1905), d’Alfred Parsons (1847-1920), un artiste de quatre ans son aîné déjà reconnu pour ses peintures florales et de paysages, qui allait devenir un de ses plus proches amis, un soutien dans ses projets futurs, auxquels il allait même plusieurs fois collaborer. Ils ont un temps cohabité au 54, Bedford Gardens à Londres avec un troisième artiste américain, Francis Davis Millet (1848 – mort en 1912, lors du naufrage du Titanic!)
Avant d’amorcer les illustrations de She stoops to conquer, Abbey continue sa collaboration avec Harper’s et commence à dessiner pour Scribner’s. Santé fragile, climat hivernal ou surmenage, il tombe sérieusement malade, puis part en convalescence à Biarritz. Après un séjour à Paris, il rentre en Angleterre pour illustrer A Castle in Spain de James de Mille, travail dont il ne semble pas totalement satisfait. Le style est un peu différent des illustrations de Robert Herrick et de ses livres à venir, mais il y a des belles réussites comme en témoigne cette scène de danse dont nous publions le dessin à la plume et sa traduction en gravure pour l’édition.


Il se rend ensuite aux Pays-Bas en compagnie de George Henry Boughton. Ils en rapporteront un récit de voyage illustré à deux mains : Rambles in Holland. Il contient des dessins savoureux (les deux garçons de l’idylle), scènes de rue et paysages. Abbey s’est représenté lui-même en train de dessiner à Edam entouré de jeunes admirateurs.













Abbey voyage dans les Highlands avec William Black (1841-1898), dont il illustrera plus tard Judith Shakespeare. L’aquarelle du loch “sous la pluie” publiée dans l’article précédent date probablement de cette visite.
En 1882, il retourne à New-York en compagnie d’Alfred Parsons qu’il introduit dans la confrérie du Tile Club, dont ils vont ensemble relancer et étendre les activités. À son retour en Europe, Abbey fait un voyage décevant en Allemagne du nord et au Danemark. Publication du livre de Robert Herrick pour lequel il était venu en Angleterre puis réalisation des illustrations de Judith Shakespeare…

… et des premiers dessins de la comédie de Goldsmith, un travail qui s’étalera sur quatre ans. En voici un pour patienter jusqu’au prochain article entièrement consacré à ce marivaudage:

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