L’architecture, ça se marche
D’une centrale téléphonique parisienne (1913, François Le Cœur) à une soufflerie à Bois-Colombes (1937, les frères Haour), de la patinoire de Saint-Ouen (1979, Paul Chemetov) à la Tower Flower dans le XVIIe (2004, Édouard François), Jean-Philippe Hugron a parcouru le territoire du Grand Paris pour nous proposer un guide commenté. Et de plaisantes balades entre bâtiments prestigieux et équipements moins repérés, 250 réalisations de tous styles, de l’Art Nouveau aux récentes livraisons contemporaines. S’y entremêlent les convictions architecturales et les coups de griffes critiques de l’auteur. AMF
Jean-Philippe Hugron, Guide d’architecture, Paris, DOM publishers, 20 euros.
Versus, vice versa
Christophe Béranger et Jonathan Pranlas-Descours ont créé un solo à deux ou, si l’on préfère, un duo de soli, dont la colonne vertébrale est une œuvre du plasticien Étienne Rey. La pièce bouge avec les danseurs. Que l’on voit ou bien qui disparaissent. Les personnages construits sur la gestuelle de chacun des deux interprètes sont tout d’abord insaisissables, mystérieux, reines de nuit, des robots, des anonymes cagoulés, des Vénus à la fourrure. Par un subtil travail de diffraction de la lumière, ils sont un ou bien démultipliés, deux ou trois. Un spectacle musical et lumineux. MCV
Versus, de Christophe Béranger et Jonathan Pranlas-Descours, compagnie Sine Qua Non Art, les 22 et 23 mars à 20h30 au CCN de La Rochelle
Ettore Sottsass, émaux, émois
Ettore Sottsass, qui aurait cent ans s’il n’était disparu en 2007, est toujours présent. Il y a toujours une exposition Sottsass quelque part. Le maestro italien a créé à toutes les échelles, entre art et design, pour “parler de la vie”. À l’Institut culturel italien à Paris, on peut découvrir Smalti, ses joyaux assez méconnus en émail, de 1958, présentés par les collectionneurs Fulvio et Napoleone Ferrari. Des petits totems qui nous émeuvent comme des grands. Pour poursuivre la conversation avec Sottsass, ce parleur. Qui est aussi présent à la biennale d’architecture d’Orléans, avec sa série d’armoires Superbox et ses photographies de désert. AMF (Lire l’article)
Ettore Sottsass. Smalti, 1958, Institut culturel italien, Hôtel de Galliffet, 50, rue de Varenne, 75007 Paris, jusqu’au 28 mars.
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