La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Brèves pour musiciens-parlants

par Jacques Rebotier

Ce sont de petits solos (maintenant aussi duos, trios, quatuors) pour différents instruments. Les musiciens sont en situation d’acteurs, jouant des partitions qui sont aussi des partitions de parole. Du tuba au violon, du glockenspiel à la trompette marine, de la boîte à meuh aux costumes à puces électroniques, depuis 1987 ils alimentent – toutes proportions gardées! – mon petit “clavier bien tempéré” des rapports texte-musique.
Les Brèves  sont souvent assemblées, au plaisir des musiciens ou des ensembles, pour composer des spectacles (Zoo-muzique), concerts ou fil rouge de concerts, interventions publiques, expositions, rues et jardins.

Le sable de l’oubli

Le sable de l’oubli

Brève n°112 pour trio à cordes, interprétée par Amaryllis Billet, Hélène Desaint, Sarah Givelet. Une des pièces écrites pour la lecture-concert du 9 décembre 2012 aux Bouffes du nord du texte de Jacques Roubaud, l’Ode à la ligne 29 des Autobus parisiens.

Reviens !

Reviens !

Brève n°19 pour cor des alpes. Les cornistes joueront avec une petite embouchure, qui leur permettra d’atteindre le suraigu; les trombonistes, les tubistes, avec une embouchure plus grande, qui les consolera avec des sons pédales gravissimes, et une voix qui sortira mieux dans l’instrument.

Tu viens?

Tu viens?

Une des premières Brèves pour musiciens parlants: elle est fondée sur des équivalences phoniques langage/instrument, avec une phrase qui se construit par accumulation à partir du « tu » articulatoire de la trompette, jusqu’à faire éclater le sens, et le son de l’instrument.

Apollinaire?

Apollinaire?

Brève n°1 pour trompette marine: première des 66 (et quelques) Brèves pour 66 (et quelques) musiciens-parlants de Jacques Rebotier, interprétée par Virginie Michaud, à partir d’un poème à vers unique de Guillaume Apollinaire.

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Traduire le malentendu

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Depuis sa création en 1836 dans une Grèce fraîchement indépendante, la pièce La Tour de Babel (Vavylonìa) de Dimitris Vyzantios n’a pratiquement pas cessé d’être jouée, lue, adaptée sous diverses formes sur le territoire actuel de la Grèce et dans toutes les régions habitées par des communautés de langue grecque. On a même soutenu qu’il s’agissait là de « la plus grecque de toutes les pièces grecques ». S’y frotter pour tenter d’en donner une version française, c’était dès lors se colleter avec un mythe. Sa traductrice entend ici donner une idée du voyage qu’a constitué ce travail, au jour le jour.