Si Shakespeare utilise dans son oeuvre un vocabulaire de 20.000 mots là où Racine n’en a que 2000, Fosse, lui, tournerait plutôt autour de 200. Une décroissance qui n’est pas un appauvrissement: comme ses personnages, la langue de Fosse est en retrait, en grève du brouhaha et de l’agitation du monde.
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Dernière journée de marche à New York. J’ai remarqué quelques vieux dans les rues de Manhattan. C’est la première fois, car ils sont rares. (Lire l’article)
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J’ai eu une journée assez rohmérienne, en revoyant L’Amour l’après-midi : film-flânerie sur Paris qui devient un film-obsession sur Rohmer. (Lire l’article)
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J’ai fait une belle balade aujourd’hui, en partant dans le froid encore enneigé pour récupérer la tombée du jour pile poil au milieu de Brooklyn Bridge. (Lire l’article)
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Il neige dans la nuit devant ma fenêtre, depuis deux heures, et voici peut-être venu le temps du grand hiver sur New York. Ce qui est tuant ici, c’est la répétition. (Lire l’article)
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Ici le temps change, la pluie s’est arrêtée et on annonce moins dix pour la fin de la semaine… Ces extrêmes variations caractérisent l’humeur américaine… (Lire l’article)
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Une imagerie urbaine assez nouvelle et singulière : un homme avec une dizaine de laisses et autant de chiens de races et de formats souvent très différents au bout. (Lire l’article)
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J’ai encore réduit la voilure du marcheur, il faut dire qu’il a plu toute la journée, la première aussi humide depuis cet hiver qui, ici aussi, a été très clément. (Lire l’article)
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Pour la première fois, ma marche a été un véritable échec. Je voulais suivre aujourd’hui ce que je pensais être le pendant East River de mes balades le long de l’Hudson River. (Lirel’article)
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J’ai marché sur la High Line – tout de même trop courte et victime de son succès : beaucoup de touristes, toutes les langues entendues sauf… le new-yorkais. (Lire l’article)
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La sculpture devant ma fenêtre n’est ni un bloc de béton bizarre, ni un écureuil comme j’avais cru le découvrir au bout d’une semaine, mais une grande tête d’enfant… (Lire l’article)
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Il pleuvait ce matin sur New York, des averses bien drues et mouillantes. Je me suis dis que ce n’étais pas très bon signe pour cette journée de Noël en solitaire. (Lire l’article)
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Aujourd’hui, je me suis mis en route sur les traces de la marche nocturne d’hier, exactement, pour voir les différences diurnes. J’ai remarqué un beau gratte-ciel… (Lire l’article)
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J’ai eu ce soir ma dernière expérience mondaine new-yorkaise avant les « fêtes de fin d’année »: visite du cinéma Metrograph et dîner avec Jake Perlin. (Lire l’article)
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Un collègue de NYU m’a brossé une petite sociologie architecturale des profs de NYU assez amusante, chacun obsédé par l’étage où il habite. (Lire l’article)
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Une vieille amie, Philippa Wehle, qui fut la correspondante new-yorkaise de Jean Vilar au Festival d’Avignon, m’attendait vers 18h30 sur le seuil de son appartement. (Lire l’article)
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Ma question d’exploration urbaine du jour : comment marche-t-on à New York le dimanche ? D’abord tout est ouvert, c’est frappant… (Lire l’article)
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Il a neigé une partie de la nuit, et ce matin une couche recouvre tout. Quand j’ai ouvert mes stores, vers 9h30, des gamins jouaient dans le jardin blanc… (Lire l’article)
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Je rentre fourbu d’une longue randonnée de près de quatre heures, comme une arrivée au refuge. J’ai fait un signe, en arrivant à la 14e rue, à la New School. (Lire l’article)
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Aujourd’hui, j’ai été travailler à la bibliothèque de NYU, immense cloître vertical d’un immeuble entier de 15 étages. Tout s’organise donc autour du vide central. (Lire l’article)
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Cela fait une semaine que je suis à New York, et désormais trois jours que je n’ai pas ouvert la bouche. Ce journal est donc mon dernier lien avec la vraie civilisation, celle de l’écriture. (Lire l’article)
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J’ai tenté de travailler dans “mon” bureau à l’institut Remarque, mais je n’y suis pas parvenu. J’ai vraiment, où que ce soit, du mal à travailler dans un bureau. Puisque c’est fait pour, je fais contre… (Lire l’article)
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Comme j’ai bien récupéré cette première nuit en dormant 9h, j’ai pu commencer les marches : deux heures cet après-midi vers le nord sur Broadway, retour par la 5e avenue depuis le sud de Central Park. (Lire l’article)
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Passe à l’instant sous mes fenêtres une voiture de police toute sirène hurlante : un vrai film new-yorkais comme on n’ose plus en faire ! Je suis bien arrivé et j’ai retrouvé le quartier de NYU. (Lire l’article)
Le chant des sirènes
Est-ce l’arrogance politique décomplexée, le réflexe garçon “Je-fais-du-bruit” au sein de la gente policière, la cote d’alerte anti-terroriste à son maximum, ou encore la démultiplication des présidents étrangers en visite, toujours est-il que les convois sirène hurlante qui traversent certains quartiers de la capitale ne m’ont jamais paru aussi nombreux. Va-t-on vers une “new-yorkisation” de Paris ? La ville vit dans un état de tension proche de la paranoïa et chacun est sidéré, médusé par sa propre acceptation passive de tant de martialité. La sirène dit un État qui se rêve de plus en plus ouvertement policier.
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Maisons de Noël
Elles ont fait leur apparition en bas des Champs-Élysées, de jolies maisonnettes blanches en bois, avec des toits gris du plus bel effet, sagement alignées sur plusieurs dizaines de mètres au pied de la plus célèbre avenue du monde. C’est une bonne idée du gouvernement pour loger les sans-abris alors que les premières déferlantes du froid s’annoncent… Confort rustique, mais les pieds au chaud, enfin un beau geste social ? Marcheur badaud, j’ai été brutalement sorti de ma rêverie sociale et utopique, quasi fouriériste, par les coups de marteau qui, devant moi, révélèrent par pancarte interposée la véritable destination de ces maisonnettes : “Marché de Noël”. (Lire l’article)
Voltaire gentil, Voltaire muet
Si, par malheur, vous avez traversé par temps de pluie une place récemment réaménagée par les travaux publics parisiens, vous me comprendrez : tenir debout sur ces revêtements étrangers à toute humidification automnale est digne d’exploit. Passant récemment de la pyramide du Louvre à sa place Carrée, il m’arriva ce qui devait m’arriver : un choc attendu mais sévère. C’est alors que j’eus une vision que je pris pour un effet de mon imagination contrariée par la chute : devant moi, tandis que je me relevais péniblement, se tenait Voltaire en personne, souriant gentiment. Quelque commisération devant mon triste sort ? (Lire l’article)
Dans la ville ravalée
Depuis quelques jours, dans ma rue, se donne un étrange théâtre. Il se tient sur un échafaudage et se joue à tous les étages. Mais c’est le contraire d’à la Comédie française : relâche le soir quand les rideaux (de plastique) sont ouverts ; par contre, dans la journée, derrière les rideaux tirés, on devine et on entend la comédie du travail. Ça bosse et ça parle ; ça rigole et ça perce ; ça joue de la poulie et du marteau ; ça met la radio et parfois même, ça danse ; ça serre les dents dans les bourrasques. Toutes les langues se font entendre, et même sous la pluie glaciale qui trempe les âmes jusqu’à l’os, l’ambiance reste joyeuse. On ravale ma façade. (Lire l’article)
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Le 20 novembre, on a célébré la journée mondiale des victimes de transphobie. Dans une brochure aussi élégante que dérangeante, le photographe Marc Martin montre le corps de Jona James, une femme devenue un homme.