THÉÂTRE
Jean-Quentin Châtelain, retour d’enfer
Seul en scène, immobile au milieu d’un cratère, Jean-Quentin Châtelain revit toute Une saison en enfer sans se prendre pour Rimbaud. Avec sa diction improbable, qui allonge les premières voyelles, détache les syllabes, pétrit la langue comme une glaise, l’acteur est à la fois l’idiot du village et le fou chantant. Dans la lignée du mémorable marin d‘Ode maritime de Pessoa qu’il interpréta dans une mise en scène de Claude Régy, son monologue tient du corps à corps avec « la réalité rugueuse à étreindre ». RS
Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud, mise en scène de Ulysse Di Gregorio, avec Jean-Quentin Châtelain, Le Lucernaire, 53, rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris, jusqu’au 6 mai.
La guerre des mots
Dans Champ de mines, Lola Arias revient sur un épisode commun à l’histoire de l’Argentine et du Royaume-Uni : la guerre des Malouines. En invitant d’anciens soldats à parler aujourd’hui de la guerre qu’ils ont faite par le passé, le spectacle pose une question cruciale : quels mots pour dire la guerre ? CV (Lire l’article)
Champs de mines, mise en scène de Lola Arias, spectacle en espagnol et en anglais surtitré en français, du 21 au 23 mars au CDN de Montpellier humainTROPhumain.
DANSE
En immersion
Artiste associé au Gymnase, Centre de développement chorégraphique de Roubaix, Jan Martens prend les rênes du festival Le Grand Bain le temps d’une carte blanche. L’opportunité pour le chorégraphe de braquer les projos sur le travail des artistes associés à sa structure GRIP : Steven Michel, Bára Sigfúsdóttir et Rodrigo Sobarzo de Larraechea. L’occasion aussi de voir ou revoir le toqué The dog days are over, dans lequel huit danseurs se livrent à un geste unique : le saut. Sinon, outre cette carte blanche, que du beau monde dans ce festival où l’on peut s’immerger sans risque de couler. MCV
« Le Grand Bain », 4e édition, CDC de Roubaix, Le Gymnase,5 rue du Général Chanzy. 03 20 20 70 30, du 27 mars au 7 avril
100% AFRIQUE
L’Afrique à la Villette
Pour la deuxième fois, la Villette ouvre grand ses portes aux artistes africains, toutes disciplines et générations confondues. Des expositions à découvrir avec Simon Njami, des cartes blanches notamment à Serge Aimé Coulibaly avec son concours de soli de danse contemporaine, tremplin pour les nouveaux talents de la scène ouest africaine, du hip hop de Jamaïque ou d’Afrique du Sud, une « génération A » proposée par Fatima N’Doye et Aliaoune Diagne avec une flopée d’invités, la présence de Dieudonné Niangouna : bref de Bamako à Kinshasa, c’est « 100% Afrique », comme le titre du festival, et afropunk. Avec en prime de nombreuses performances et ateliers, dont celui de Diwele Lubi pour faire résonner le Gumboots. MCV
100% Afrique à La Villette, 01 40 03 75 75, du 23 mars au 21 mai.
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