Bonjour Bill Vuzay, depuis quelques temps vous ne vous êtes plus exprimé dans les médias. Nous n’entendons plus parler que de votre rival Elon Musk.
Cette guignole (tous les mots en italiques sont écorchés en français*. NDLR), ne me parlez plus jamais de cette farfelou ! Qu’il aille sur Mars, qu’on soit débarrassé de lui une bonne fois pour toutes et surtout, qu’il arrête de nous les briser menou !
Vous avez accepté de nous recevoir pour évoquer un nouveau projet très ambitieux qui vous tient à cœur.
Toute à faite. Dans le cadre de mes affaires, j’ai eu souvent l’occasion de me rendre en Égypte et de séjourner au Caire. J’ai donc pu mesurer à quel point le site des grandes pyramides était menacé par le développement de la ville. J’ai par ailleurs toujours été passionné par l’égyptologie et je suis avec beaucoup d’intérêt les recherches effectuées sur les mystères qui entourent toujours la construction de ces merveilles. Il y a deux ans, constatant que tout n’avait pas encore été mis en œuvre pour accélérer ces investigations, j’ai pris la décision d’y contribuer en y mettant de mon poche. Je ne voudrais pas mourir avant que les derniers secrets ne fussent élucidés.
Comment comptez-vous vous y prendre?
Je vous ai dit que l’idée de voir bientôt ce site entouré par la ville m’était insupportable. J’ai rapidement obtenu un rendez-vous avec le président Abdel Fattah al-Sissi, à qui j’ai exposé un projet ambitieux qui permettrait à la fois d’éloigner la ville des pyramides… et d’élucider du même coup les derniers secrets qu’elles recèlent.
Pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet?
Le principe est simple, les modalités de son exécution un peu moins. Jugez-en par vous-même. L’idée est de déménager le site et de le déplacer une dizaine de km plus à l’ouest. Il suffira de démonter bloc par bloc les trois grandes pyramides – la plus grande, celle de Khéops n’est après tout constituée que de 2,5 millions de blocs de plus de 2 tonnes chacun -, le Sphinx et les vestiges environnants. Vous voyez qu’il ne s’agit que d’une question de temps et de moyens !
Le président a été immédiatement séduit par ce projet. Il m’a demandé de faire les premières études de faisabilité et de me charger de contacter les plus grandes entreprises de travaux publics.
Et bien figurez-vous que la seule grande entreprise se sentant assez d’épaules pour mener à bien cette affaire dans des délais relativement courts – nous n’avons plous quarante siècles devant moi (sic) – est française : le groupe Vinci. Cocorico ! comme vous dites dans la hexagone.
Qu’entendez-vous par relativement court?
Le président al-Sissi tient absolument à ce que tout soit achevé avant les prochaines élections présidentielles de 2030. C’est beaucoup, mais c’est peu !
Quid des recherche archéologiques?
Rien de tel qu’un démontage bloc par bloc pour connaître enfin ce que contient la cœur de le bête ! Ce que des sondages et autres études laser effectués par de nombreuses équipes internationales depuis des années n’auront pas permis de résoudre, l’examen systématique ainsi réalisé le rendra possible !
Et quand doit commencer ce grand déménagement?
Au printemps 2025, dès que toutes les dernières petites détails auront été réglés.
Propos recueillis par Edmonde Daprais
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