La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Chroniques
Diogène en banlieue, une chronique de Gilles Pétel. Chapitre 4: Coran
Diogène en banlieue

Coran

Chaque année je demande à mes élèves de m’indiquer sur une fiche leurs lectures, quelles qu’elles soient, littéraires, philosophiques ou illustrées. Dans cette classe la plupart reconnaissent n’avoir rien lu en dehors des quelques extraits d’œuvres imposés en classe de première. Une élève pourtant me tend sa fiche avec fierté. Elle a lu le Coran, affirme-t-elle. (Lire l'article)

El Jaleo, de John Singer Sargent, 1882
Chroniques scarlattiennes, Musiques

Olé !

Il paraît que la musique de Scarlatti est dans le goût espagnol. Les musicologues s'ingénient à y distinguer les jotas des fandangos et des séguidilles. À quoi bon ? Ayant vécu en Espagne, Scarlatti a certes utilisé le matériau local, d'autant que le clavecin se prête mieux que tout autre instrument à l'imitation. Dans les sonates, on entend l'Espagne du XVIIIe siècle comme si on y était, ses cris de rues, ses guitares, ses jets d'eau et ses fanfares, mais on entend surtout une musique qui transcende tous les régionalismes. C'est elle qui compte. (Lire l'article)

Bernard-Marie Koltès, La noche justo antes de los bosques, traduit en espagnol par Fernando Renjifo, ed. Continta me tienes, 2018
Le coin des traîtres, Traduction

Traduire Koltès (La noche justo antes de los bosques)

Un texte pensé pour la scène se révèle bien souvent à la lecture aride ou incomplet, dépourvu de toute la créativité scénique qu’il convient de lui ajouter. Mais il existe des textes lumineux, qui jouissent de cette double nature, et qui son capable de transcender la page comme la scène. La pièce de Bernard-Marie Koltès, La Nuit juste avant les forêts, est l’une de ces œuvres dont la théâtralité et la valeur littéraire ne sont pas seulement inséparables mais se nourrissent mutuellement. Préserver cette dualité – ou cette unité – incestueuse à constitué l’une des difficultés majeures pour sa traduction en espagnol.

Cinéma, Écrans, Le coin des traîtres, Traduction

Chambre d’écho

Au cinéma, rien n’est plus ardu que de faire rire en version originale sous-titrée. Parce qu’il est difficile, déjà, de faire rire en traduction. Dans le cas du sous-titrage de film, aux problèmes communs à toute traduction s’ajoutent des contraintes techniques (rythme et concision) et une particularité propre : la confrontation de la traduction (à lire), de la version originale (à entendre) et de l’image (à voir). 
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Munch, "Le Cri" (1893)
Sciences du fait-divers

Confins de la linguistique

“Accusé de vol par un vigile, il se met tout nu dans le magasin et hurle ‘Je te crève, sale enculé de nègre’”. L’incident s’est produit dans un magasin de sports de Toulouse. L’homme sortait de la boutique lorsqu'un agent de sécurité, qui venait de découvrir un antivol cassé, lui a demandé de revenir. Le client très aviné s’est alors emporté. Les injures et insultes sont un champ de recherche très fécond en sciences du langage. Y est consacré depuis une trentaine années un nombre croissant de colloques et d’articles savants, ainsi qu’une revue. (Lire la suite)