La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

Chroniques
Le nombre imaginaire, Sciences

Échecs et Maths

Qu’y a-t-il de commun entre l’économie et un jeu tel que les échecs, le poker ou le go ? Dans tous les cas, un certain nombre d’acteurs – les joueurs ou les agents économiques – ont à leur disposition diverses options qui peuvent leur rapporter ou leur coûter une valeur – le gain de la partie ou un bénéfice financier. Les joueurs peuvent jouer ensemble ou l’un après l’autre ; ils peuvent partager la même information (comme aux échecs, où tout est sur la table), ou n’en connaître qu’une partie (comme au poker où chacun ne voit que son jeu) ; leurs intérêts peuvent être conflictuels (un seul gagnant) ou compatibles (commerce, économie collaborative) ; le gain peut être qualitatif (un titre de champion du monde) ou quantitatif (une plus-value). (Lire l'article)

Le coin des traîtres, Le nombre imaginaire, Sciences, Traduction

Ce titre était vraiment trop long, il a fallu cou

Traduire les mathématiques : l'exercice est-il, si ce n'est passionnant, du moins pertinent ? Le théorème de Fermat ne peut-il être compris par n’importe quel mathématicien sur cette planète ? La mathématique serait-elle donc la langue d’avant Babel ? Mais, dans ce cas, de quoi nous parle-t-elle si ce n’est d’elle-même ? Les mathématiques sont-elles, comme certains le pensent de la musique, un langage qui est son propre signifié ? Et cette réflexivité est-elle liée à l’universalité perçue de l’une comme de l’autre ? (Lire l'article)

délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Autriche-Hongrie : contre qui ?

Je le vois venir de loin ce 14 juin qui sent la poudre. Pas seulement à cause des fumigènes de la manif contre la loi travail et le 49-3 (qui est davantage un score de rugby que de foot). Autriche-Hongrie, je l'ai choisi pour son côté pittoresque sinon historique, pour cette anecdote inoubliable qui risque d'avoir traîné dans toutes les gazettes aujourd'hui. À la fin du XXème siècle, un journaliste avait demandé au prince archiduc Otto von Habsbourg ce qu'il pensait de la rencontre Autriche-Hongrie qui avait lieu le soir-même. Sa réponse avait été laconique et réjouissante. Contre qui ? (Lire l'article)

Diogène en banlieue: une chronique de Gilles Pétel. Chapitre 6: Art
Diogène en banlieue

Art

Peut-on apprendre à vivre ? Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? Y a-t-il une vie avant la mort ? L’expérience instruit-elle ? Travailler, est-ce perdre son temps ? Peut-on expliquer une œuvre d’art ? Passé le premier moment de stupéfaction, les élèves regardaient la dissertation d’un nouvel œil. Les questions leur plaisaient, certaines mêmes leur parlaient un peu. Je choisis de traiter la dernière malgré plusieurs protestations. (Lire l'article)

délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Slovaquie-Angleterre : le droit de saigner

Le mercredi précédent, peu avant onze heures du soir, c’était une clameur qui l’avait fait sortir de son trou. Il avait posé ses livres et ses fiches, avait enfilé ses baskets et était sorti sur le port. Il faisait doux. Du match qui se jouait ce soir-là, il ne savait rien mais se douta, à la ferveur générale, que la France était sur le terrain. Le bar était comble et bruissant, un but venait d’être marqué. Ils étaient ensemble, eux, cent jeunes autour de cent bières, réjouis, emplis de vibrations semblables. Cent visages inconnus. (Lire l'article)

Choses revues

Révolution sur les écrans

Avec l'intelligence artificielle, tout devient possible. Y compris de remplacer Clark Gable par Louis de Funès dans "Autant en emporte le vent". Illustration avec "Joan of Arc", le film de Victor Fleming, qui ressort en salle avec une nouvelle distribution...

Choses revues, En bref

Le lit oui, mais en portefeuille

Un proche d’Emmanuel Macron – qui a souhaité garder l’anonymat - s’exprime: "On nous accuse de faire le lit du Rassemblement National. Peut-être, mais nous allons le faire EN PORTEFEUILLE !" Dont acte. On ne sait pas si des soirées pyjama sont prévues.

Los Cantos de Ezra Pound - Nueva traducción de Jan de Jager
Le coin des traîtres, Livres, Traduction

Traduire les Cantos de Ezra Pound

La maison d'édition madrilène Sexto Piso a publié récemment une nouvelle traduction en espagnol des Cantos de Ezra Pound. Entretien avec le traducteur, Jan de Jager, qui revient sur les raisons de cette nouvelle traduction, sur ses propres choix en tant que traducteur, et sur ce qui constitue l'élan poétique des Cantos.
Degré zéro, Un marcheur à Paris

Le chant des sirènes

Est-ce l’arrogance politique décomplexée, le réflexe garçon “Je-fais-du-bruit” au sein de la gente policière, la cote d’alerte anti-terroriste à son maximum, ou encore la démultiplication des présidents étrangers en visite, toujours est-il que les convois sirène hurlante qui traversent certains quartiers de la capitale ne m’ont jamais paru aussi nombreux. Va-t-on vers une “new-yorkisation” de Paris ? La ville vit dans un état de tension proche de la paranoïa et chacun est sidéré, médusé par sa propre acceptation passive de tant de martialité. La sirène dit un État qui se rêve de plus en plus ouvertement policier.
(Lire l'article)

L'Amérique de Bob Dylan, par Hélène Quanquin
L'Amérique de..., Livres, Musiques

Bob Dylan

Enfant, Bob Dylan était toujours en train de courir. Il fugue pour la première fois quand il a 10 ans, part de la maison définitivement à l’âge de 18 ans pour s’installer à New York. “C’était comme si j’avais toujours été à la poursuite de quelque chose, quelque chose en mouvement – une voiture, un oiseau, une feuille qui s’envole – quelque chose qui pourrait m’amener vers un endroit mieux éclairé, une terre inconnue en aval”, écrit-il dans le premier volume de ses Chroniques, publiées en 2004. Lorsque l’un de ses profs lui dit que son fils a “la nature d’un artiste”, son père demande : “Un artiste, c’est pas un gars qui peint ?” Soixante ans plus tard, Bob Dylan est prix Nobel de Littérature. (Lire l'article)

Marcel jouant une sonate à une petite fille que cela fait bien rigoler.
Chroniques scarlattiennes, Musiques

Chauffe Marcel

L'unique mention de Scarlatti dans La Recherche se trouve dans le récit d'une partie de musique (Sodome et Gomorrhe), où le pianiste joue quelques morceaux à la demande des invités : Mme de Cambremer “venait de découvrir un cahier de Scarlatti et elle s'était jetée dessus avec une impulsion d'hystérique. [...] Et pourtant de cet auteur longtemps dédaigné, promu depuis peu aux plus grands honneurs, ce qu'elle élisait, dans son impatience fébrile, c'était un de ces morceaux qui vous ont si souvent empêché de dormir et qu'une élève sans pitié recommence indéfiniment à l'étage contigu au vôtre.” Proust serait-il passé à côté de Scarlatti ? Au fond, ce n'est pas lorsque Proust évoque Scarlatti qu'il est le plus scarlattien. (Lire l'article)