Molitor-Auteuil, Modulor et sport en serre
Dans Molitor, il y a or, comme le jaune du mobilier urbain. Or comme Modulor, ce système de proportions fondé sur le nombre d'or et le corps masculin adopté par Le Corbusier... Hasard ou pas, c'est au 24, rue Nungesser-et-Coli que l'architecte réalise avec son cousin Jeanneret son seul immeuble de rapport, le 24 N.C...
Lucky Peterson, en souvenir de Jimmy Smith
Pour les nostalgiques de Jimmy Smith, voici un album hommage qu'un de ses élèves s'était promis d'enregistrer depuis la disparition de son maître il y a douze ans. Lucky Peterson célèbre fidèlement son mentor, jusqu'au graphisme de la pochette qui rappelle clairement les classiques de Jazz “Blue Note”. (Lire l'article)
Femmes en attitudes
Contre les poses que la société leur impose pour faire du corps féminin un objet propice au commerce, les chorégraphes de DañsFabrik, festival organisé jusqu'à samedi par le Quartz de Brest, érigent des postures, des attitudes politiques frontales et quasiment guerrières. Ainsi Arranged by date, solo où la Grecque Lenio Kaklea dit beaucoup sur notre dépendance à de simples chiffres, sur notre identité sociale construite sur ces chiffres et sur le corps déboussolé qui ne sait plus quelle attitude adopter : la grimace, l’agitation, le tremblement, le “faire face” dignement dans une sublime cambrure… jusqu’à l’acte final d’avaler les chiffres, de les incorporer. (Lire la suite)
Féminismes, l’auto-défense au quotidien
Pour l’auto-défense féministe, Princesa, Feu! Abécédaire des féminismes présents: trois livres abordant la question de l’auto-défense des femmes contre les violences sexistes et sexuelles.
Le Ver à Soie fête ses dix ans
La maison indépendante fondée par Virginie Symaniec célébrera ses dix années d’édition les 24, 25 et 26 mars à la boutique éphémère du 19, rue de la Mare dans le vingtième arrondissement de Paris.
Beaucoup de bruit pour rien
En 1890, l’année de son mariage, de son déménagement à Morgan Hall et de la construction de son...
Live and Let Die
E pur si muove ! La Terre tourne et, mieux que Galilée, ce sont les chaînes d’info en continu qui nous le prouvent chaque premier janvier en diffusant des images des feux d’artifices successifs de Sydney, Dubaï, Paris, New York, Los Angeles (jamais celui de Bar-le-Duc, étrangement). L’humanité communie ainsi une fois par an dans les pétards, mais des pétards qui ne pètent pas tous en même temps. L’apocalypse, ce sera beaucoup mieux : le grand spectacle pyrotechnique aura lieu au même moment pour tout le monde. Quelle chanson pour accompagner la scène finale ? (Lire l'article)
The Paper, l’Adriatique noire
Netflix le dit, The Paper (Novine) est la première série slave. Si l’on excepte toutefois l’indigeste The Teach polonais sur Canal+, qui ne raflera pas le prix du scénario. Mais The Paper, dont la saison 2 vient d’arriver est certainement la première série croate et la seule à être diffusée dans 190 pays. En faisant un tabac en Amérique latine. Peu ou pas de critiques en France à ce jour où l’œil se porte vers l’ouest, toujours : dommage, The Paper a les qualités des vrais romans noirs, atmosphère, personnages, envers du décor, plus un rien de baroque. (Lire la suite)
Clichés et contre-clichés (lieu commun)
Chaque nouvelle édition du festival d'Aix-en-Provence apporte dans son sillage une nouvelle rhétorique de la note d'intention. Cette année, le cliché est à la mode, ou plutôt la chasse aux clichés. Mais que penser des contre-clichés du Moïse et Pharaon de Tobias Kratzer?
Rodolfo Walsh en 36 vignettes (1-16)
Une drôle de note, glissée entre les cahiers saisis par la dictature peu avant ta mort, dit ceci : “On m’appelle Rodolfo Walsh, quand j’étais enfant, je n’arrivais pas à trouver ce nom convaincant, je me disais par exemple qu’il ne m’aiderait pas si je voulais devenir président de la République.” (Lire)
La quête du Graal
Nous allons terminer cette série consacrée à Edwin Austin Abbey tout d’abord par quelques uns...
Un jésuite à éclipses
En 1725, Domenico Scarlatti se voit confier une mission par l'ambassadeur du Portugal à Paris : remettre au roi une lentille de lunette astronomique... L'instrument, lui explique da Cunha, a été livré à Lisbonne imperfeito, et Jean V est furieux de s'être fait rouler dans la farine par un artisan français pourtant réputé, Nicolas Bion. On sait le roi grand amateur de musique, d'art, de littérature et de sciences naturelles, mais il se passionnait aussi, comme tout honnête homme à l'époque, pour l'astronomie dont un certain Isaac Newton, président en exercice de l'académie des sciences anglaise, la Royal Society, venait de trouver le grand secret : l'attraction universelle. (Lire l'article)
Benjamin Millepied, trois petits tours et puis s’en va
On n’aura pas eu le temps de mieux cerner son projet car le chorégraphe Benjamin Millepied, dont la compagnie est installée à Los Angeles, quitte la direction de la danse à l’Opéra de Paris. Il avait pris ses fonctions le 1er novembre 2014. Son esprit frondeur, très américain, ne semble pas avoir collé avec la grande maison très française. (Lire la suite)
Ilotopie, escale à Calais
Un labyrinthe qui permet aux enfants d’échapper à leurs parents, des oreilles géantes qui parlent, une salle de spectacle-balançoire, des cages pour humains… pendant cinq jours Ilotopie a occupé la place d’Armes de Calais et des lieux plus inattendus. La compagnie basée à Port-Saint-Louis du Rhône a fêté il y a peu ses trente ans. Et est l’une des rares troupes des arts de la rue qui fonctionne avec un vrai répertoire. Plusieurs des spectacles présentés à Calais ont plus de vingt ans d’âge. Et conservent leur impact perturbateur. (Lire l'article)
Le voltigeur d’Avignon
Sauts de l’ange en altitude et à l’envers, très cher, vrilles, saltos, sauts périlleux avant, arrière, sur les côtés, en haut en bas, voltiges au-dessus d’un cycliste ou d’une brochette de spectateurs... Farid Zitoun, prodigieux acrobate qui semble avoir développé sa propre technique n’a pas besoin de trampoline. Il est l’Acrobate bleu de Picasso ou celui de Chagall, le cirque de Pékin ou le groupe acrobatique de Tanger à lui tout seul. Un solo de l’ange, à voir à Avignon, dans le off du off du off, complètement in. (Lire l'article)
Cent experts pour un marchand et une oreille de faussaire (1)
Le musée Jacquemart-André à Paris expose à partir du 17 septembre dix toiles du Caravage. L'occasion de revenir sur la découverte en 2014 d'une toile attribuée au maître dans un grenier toulousain (et sur sa valeur estimée : 120 millions d'euros). Un tableau certifié “authentique” par une armada d'experts qui partira dans quelques mois pour une vente publique à l’étranger si l’État français, qui a déclaré l’œuvre “Trésor national”, ne fait valoir son droit de préemption. Dans ce monde de certificateurs et d’élégance où seul l’argent annonce clairement la couleur, comment faire la part de la réalité et de la fiction ? Première partie de réponse : “Les fornications artistiques du génie financier”. (Lire l'article)
Des chaises qui parlent
Livres, films, séries, expos, archi, design, théâtre, danse... Chaque semaine, les choix de délibéré. Cette semaine, des chaises, des chaises et encore des chaises à la Granville Gallery. (Lire le guide)
Un musicien en or
On trouve étrangement peu de plasticiens inspirés par l'œuvre de Scarlatti. Mais les sonates sont elles-mêmes des œuvres plastiques, puisque Scarlatti se pose toujours la question du lien entre l'œil et l'oreille. À cet égard, une étude fine de leur structure montre que leur constituant principal, le grand motif double symétrique dont il a beaucoup été question ici, n'a pas de position précise au début du corpus. Peu à peu, cependant, il migre vers une position bien particulière, aux deux-tiers de la sonate. À y regarder de plus près, c'est à mi-chemin entre la moitié (4/8) et les trois-quarts (6/8), soit à 5/8, à quelques millièmes près de ce qu'il est convenu d'appeler le “nombre d'or” : 0,618... (Lire l'article)


















