Angoulême, du coq à l’âne et vice versa
46e Festival de la bande dessinée à Angoulême. Nestor Burma y côtoie des pin-up, des pétroleuses, des guerrières sanglées de cuir échappées du polar, de l’heroic fantasy, des années 40, des jeux vidéos, des comic books américains : du fantasme à l'état pur...
David Grann pour la France caméléonique
La dernière mode, la toute dernière tendance ? Le caméléon. Vous vous sentez prêt ? Pas tout à fait ? Il y a encore en vous quelques petites rigidités qui pourraient vous causer grand tort en cette nouvelle France du changement perpétuel ? Alors il va falloir lire. Un tout petit livre qui tient dans la poche de n’importe quelle veste, retournée ou pas : Le caméléon, de David Grann. (Lire l'article)
Marronnages
Bernard Gomez photographie la Guadeloupe depuis une décennie. Sylvaine Dampierre, cinéaste, en collaboration avec Frédéric Régent, historien, président du comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, se sont chargés du texte, du contexte, et d’un indispensable glossaire, à lui seul une mine. Marronnages, lignes de fuite, un de ces livres aimés par ceux qui l’ont fait. (Lire le guide)
Le pacte d’Adriana
Le Pacte d'Adriana, premier film réalisé par Lissette Orozco, intime, bousculé, avec vidéos familiales bancales, où certains parents ont fait flouter leurs visages, avec longues conversations par Skype, portables... est une investigation erratique et cruelle au sein d’une famille portée sur le silence, et d’un pays qui oublie.
Marcus Malte pour la France vieillissante
La primaire de la droite, c’est fini mais ce n’est que le début. Le spectacle d’une France vieillissante, conservatrice, apeurée et fermée nous a bien occupés, mais elle nous occupera de nouveau bien souvent à l’avenir, n’en doutons pas. Le France se fait vieille. C’est un fait, écrit Marcus Malte dans son dernier roman, Le garçon (Zulma), “le monde se fait chaque jour un peu plus vieux”. Il y raconte l’histoire d’un drôle de gamin qui, un beau jour, surgit des bois. On est en 1908. “Il ignore tout du reste du monde et cela est réciproque". De nos jours le gars qui débarquerait ainsi de nulle part serait vite étiqueté : ce serait un “migrant”. (Lire l'article)
Merveilleux
En mai 1723 sur les quais de Lisbonne débarque de L'Alexandre, vaisseau de la compagnie des Indes en provenance de la Louisiane et des îles Sous-le-vent, Charles-Frédéric de Merveilleux, officier d'un régiment suisse au service de la France. Il s'installe à Lisbonne, s'introduit à la cour et se voit confier une mission par le roi Jean V qui rêve d'une académie des sciences et des arts : écrire l'histoire naturelle du Portugal. Merveilleux n'est pas plus naturaliste que vous et moi mais il n'était pas rare, à l'époque, qu'un aventurier se mue en explorateur. En tant que soldat, il devait en revanche exceller aux cartes, et il y a tout à parier qu'il rencontra, à la cour et dans le petit cercle des étrangers résidant à Lisbonne, Domenico Scarlatti, très joueur lui aussi. (Lire l'article)
Lazare frappe à la porte
Lazare est candidat à la direction du Centre dramatique national de Gennevilliers, pour succéder à Pascal Rambert. Dans une lettre adressée à Régine Hatchondo, Directrice générale de la création artistique au ministère de la Culture, il explique les raisons de sa candidature.
Le chaland de Venise (3)
En quittant le marché, juste à côté du Rialto d'où le regard plonge sur les étals, je gardais en tête l'image du marchand de poulets, l'image de Venise, théâtre offert au photographe. Troisième volet d'une déambulation dans un album de souvenirs.
Maréchaux nous voient là (1)
Le Tram 3b trouve encore son terminus à la porte de la Chapelle, et en 2017 le centre prévu pour abriter des réfugiés à la Chapelle s’est montré si insuffisant que certains ont trouvé refuge sous un pont de chemin de fer alors que la mairie de Paris y déposait des rochers dissuasifs… Parcours photographique de la porte de Vincennes à la porte de la Chapelle. (Voir les photos)
Les Joyeux Bouchers
Le monde court à sa perte. Chacun de nous en a conscience, plus ou moins : réchauffement climatique, disparition accélérée des espèces animales et végétales, raréfaction des ressources naturelles, dissémination des matières fissiles, mort des utopies politiques, montée subséquente des populismes et des intégrismes, prise du pouvoir par l’intelligence artificielle dessinent un horizon que personne ne voit rose. “Signes précurseurs de la fin du monde” : chaque semaine, l’Apocalypse en cinquante leçons et chansons. Ou peut-être moins si elle survenait plus tôt que prévu. (Lire l'article)
Paola Pigani pour le cas Morano
Vous allez me dire, d’accord, vous voulez prescrire de la lecture à Nadine Morano, très bien, mais est-on bien sûrs que cette dame lise des livres ? Je vous répondrai : nous ne sommes sûrs de rien, et alors ? Ce n’est pas parce que vous ne prenez habituellement pas de médicaments que votre médecin se gardera de vous en prescrire. Donc, Nadine Morano. Qui déclare, à propos des dénommés “migrants” : “Aujourd'hui le sentiment d'envahissement que ressentent les Français, ce n'est pas un sentiment, c'est une réalité.” Que prescrire ? Un remède intéressant, me semble-t-il, est sorti en 2015, et je serais d’avis de l’essayer sur un cas que d’aucuns jugent sérieux. Il s’agit du roman de Paola Pigani, Venus d’ailleurs, paru aux éditions Liana Levi. (Lire la suite)
Jamais n’existe pas
Des gens cherchent une place dans le monde. Pas même au soleil. Un proverbe créole le dit : "Plus tu es déchiré, plus les chiens te déchirent." Comment peut-on croire que ce qui se passe ailleurs n’est qu’un dépaysement ? Obia, de Colin Niel, éditions Rouergue Noir.
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À l’abri des hommes et des choses
L'air du temps et des livres: une nouvelle chronique pour relier l’actualité, petite ou grande, avec des livres qui paraissent, la frôlent ou la percutent, de front ou même de biais. Pour l'inaugurer, il sera ici question du roman de Stéphanie Boulay, "À l'abri des hommes et des choses" (éditions de l’observatoire, 2023).
Un saltimbanque sérieux, Jacques Nichet
Parmi les mille monts et merveilles que nous a offerts Jacques Nichet, il en est un qui les rassemble tous. C’est un livre intitulé Je veux jouer toujours. Et Jacques Nichet a joué tant qu’il a pu.
Le temps de l’objectivité
Jusqu'au 5 septembre, le Centre Pompidou présente une grande exposition sur la Nouvelle Objectivité, recension d'un moment de l'histoire de l'Art dans l'Allemagne des années 1920. Angela Lampe, conservatrice des collections historiques du Centre en est la commissaire. Pour ce travail exceptionnel, elle s'est adjointe Florian Ebner, le conservateur de la Photographie. Ils ont choisi le photographe August Sander et ses portraits comme fil conducteur. Passionnant!
It’s All Over Now
Sarcelles, extérieur jour. Sur le parking d’un hypermarché, deux hommes sont assis sur les sièges avant d’une Ford Fiesta rouge. L’un d’eux roule un tarpé surdimensionné. Lent travelling avant vers les deux passagers.
L’un (enlevant subitement de ses lèvres le pétard qu’il était sur le point d’allumer).– Eh, je la vois maintenant ! Ça se rapproche vite, dis donc.
L'autre.– Ben j’imaginais pas du tout les choses comme ça. Je voyais quelque chose de plus spectaculaire... (Lire la suite)
Les erreurs d’une nuit
L’action de la comédie d'Oliver Goldsmith She stoops to conquer, d’abord titrée Les Erreurs...
Pour le coup de blues des confiné·e·s: Disparaître
En ces temps de confinements, vous aurez besoin, pour faire face avec dignité, non pas de PQ mais de livres (à commander, télécharger). Alors lisez Evan Ratliff!


















