Insultologie Appliquée. La Terre se réchauffe, les esprits s’échauffent, les chefs d’État s’injurient : l’insulte est l’avenir d’un monde en décomposition. Chaque semaine, la preuve par l’exemple.
Il y a un demi-siècle, les Rolling Stones faisaient scandale aux États-Unis. Aujourd’hui, c’est très exactement l’inverse.
Reprenons. En 1967, la chanson Let’s spend the night together (Passons la nuit ensemble) était censurée par la télé américaine, laquelle obligeait le groupe à changer les paroles en Let’s spend some time together (Passons un peu de temps ensemble). À ne pas manquer, ce grand moment de rébellion de Mick Jagger qui, à 1:03, lève les yeux au ciel comme outré de devoir censurer sa chanson…
Aujourd’hui c’est Mick Jagger qui s’indigne des nouvelles mœurs américaines. À la dernière Mostra de Venise, où il était venu présenté un film dans lequel il joue (The Burnt Orange Heresy), le chanteur britannique âgé de 76 ans a déploré les ravages de « l’incivilité dans la vie publique ». « Quand vous voyez ce qui se passe maintenant dans tellement de pays, y compris le mien, mais en particulier aux États-Unis, c’est un changement radical » a-t-il noté avant de s’interroger : « Il ne s’agit pas seulement de bonnes manières, mais je me demande où toute cette polarisation, cette grossièreté et ces mensonges vont nous mener. »
C’était évidemment Boris Johnson et Donald Trump qui étaient dans le collimateur de Mick : BoJo qui traitait récemment les Français de « cons », et Trump qui dégaine du bullshit (connerie) à longueur de tweets — sa dernière sortie, à propos de la procédure de destitution lancée par la Chambre des représentants : « Les démocrates-qui-ne-font-rien devraient se concentrer sur notre pays, plutôt que de faire perdre à tout le monde du temps et de l’énergie sur des CONNERIES. »
Ce renversement des rôles laisse évidemment songeur. La provocation a-t-elle changé de camp ? Est-ce encore de la provocation ? Où celle-ci nous mènera-t-elle ? Doit-on préférer les États-Unis de 1967 à ceux de 2019 ? Combien de temps Mick Jagger pourra-t-il encore s’agiter sur scène comme un dément ? Donald Trump sera-t-il réélu président ? Et surtout : c’est quoi toutes ces conneries ?
Fini le petit confort et le grand inconfort du confinement. Retour au monde d’avant, en pire bien entendu. Une sidération durable s’annonce : celle qui va frapper quand nous aurons le nez dans la facture économique et sociale.
Rien ne va plus entre le Président et son Premier ministre. Les nerfs sont à vifs, les enjeux énormes, les responsabilités écrasantes. À preuve, ce violent échange qui a eu lieu la semaine dernière dans le Jardin d’hiver de l’Élysée.
Il y a au moins un événement culturel dont la pandémie n’a pas eu la peau : la Journée Mondiale du Pangolin. Elle se tient chaque année le troisième samedi de février. En 2020, sa neuvième édition est tout juste passée entre les gouttes.
Le chemin qui va du coronavirus à la Shoah est étroit, tortueux et improbable. Pourtant, la pandémie a vite atteint le point Godwin, ce moment où, dans tout débat, les adversaires finissent par s’injurier en se jetant à la figure des allusions à l’Allemagne nazie.
La visite d’Emmanuel Macron chez le professeur Didier Raoult, jeudi dernier à Marseille, s’est extrêmement mal passée. Un témoin a saisi ce bref échange entre les deux hommes à l’arrivée du convoi présidentiel. Le chef de l’État semblait passablement énervé.
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