La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Chroniques
John Mayer - Wait until tomorrow
Musiques, Signes précurseurs de la fin du monde

Wait Until Tomorrow

Quelle musique pour la fin du monde ? Jean-Sébastien Bach ou Jimi Hendrix ? Te Deum ou Machine Gun ? Concert live ou MP3 ? L’orchestre du Titanic est réputé avoir joué jusqu’au bout. La légende prétend que son dernier morceau fut My God, To Thee (Plus près de toi mon Dieu). Rescapé du naufrage, un des deux opérateurs radio du bord affirme, lui, avoir entendu les huit musiciens interpréter le cantique Autumn. Certains érudits penchent plutôt pour Songe d'Automne, une valse composée par Archibald Joyce. D’autres enfin assurent que tout cela n’est qu’une belle histoire : en réalité, les musiciens auraient tenté de sauver leur peau comme tout le monde. (Lire la suite)

Assaut, de John Carpenter
Diogène en banlieue

Assaut

La semaine dernière, dans un lycée du 93, je donnais un cours sur le bonheur à des élèves d’une terminale technique. La matinée touchait à sa fin, les élèves commençaient à réagir après un début de séance un peu poussif. Quand soudain : "Il y a des casseurs dans la cour, monsieur." (Lire l'article)

Thomas Laqueur, Le sexe en solitaire. Contribution à l'histoire culturelle de la sexualité, traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre-Emmanuel Dauzat, Gallimard, coll. NRF Essais, 2005.
Ordonnances littéraires

Le sexe en solitaire, pour Pénélope

Dans le service de médecine littéraire déserté en ce mois d’août par le staff et les malades, la Docteur R. s’ennuie ferme et attend le retour d’Antigone, sa patiente préférée, partie en Grèce voir de la famille. Or c’est de Grèce que lui arrive une distraction inespérée en la personne de Pénélope, fille d’Icarios. Venue d’Ithaque, elle consulte pour attente chronique. Le remède coule de source et va résoudre tant les problèmes de la patiente que de sa médecin : Le Sexe en solitaire de Thomas Laqueur (NRF Essais, Gallimard, traduit par Pierre-Emmanuel Dauzat) leur ouvre d’intéressantes perspectives. (Lire l'article)

Footbologies, J14. Une chronique de la Ligue1 par Sébastien Rutés
Foot, Footbologies 2016-2017

J14 – L’art de la simulation

Contre Rennes vendredi, l’entraîneur de Toulouse a reçu un avion en papier sur la tête. Interloqué, Pascal Dupraz observe un instant l’objet volant non identifié avant de porter les mains à sa tête et de tomber à genoux pour le plus grand affolement de ses adjoints, plus habitués à ce genre de saynète de la part des joueurs que d’un entraîneur qui se fait par ailleurs le chantre de la sincérité. Un des plus grands paradoxes du football moderne est de prétendre promouvoir le spectacle tout en bannissant la simulation. Or, qui peut nier qu’ils soient liés ? La simulation relève de la performance. Pas la performance physique chère aux sportifs ; la performance artistique. Le geste de Pascal Dupraz est un happening au sens strict. (Lire l'article)

Diogène en banlieue, une chronique de Gilles Pétel. Chapitre 10: "Le radeau de la méduse"
Diogène en banlieue

Le Radeau de la Méduse

Suite du cours sur la dissertation : "Peut-on expliquer une œuvre d’art ?" Aux yeux des élèves, la littérature n'était pas un art mais une discipline scolaire – il y a là de quoi s’interroger sur sur notre système scolaire qui semble désormais dévaloriser tout ce qu’il touche à la façon d’une mauvaise fée –, je décidai de prendre l’exemple du Radeau de la Méduse(Lire l'article)

La branloire pérenne, Non classé

Le sens de la vie

Quand le président de la République, en s’adressant à une assemblée d’évêques, déclare que « la laïcité n’a pas pour fonction de déraciner de nos sociétés la spiritualité qui nourrit tant de nos concitoyens », il remet sur le devant de la scène une vieille idée dénoncée par Nietzsche. La spiritualité, dans le contexte particulier du discours du président, ne peut en effet que renvoyer à la recherche d’une présence divine, garante d’un sens et de valeurs supérieures.Mais n’existe-t-il pas d’autre spiritualité que religieuse ? Le simple fait de penser n’est-il pas en lui-même déjà quelque chose de très spirituel ? (Lire l'article)

Jennifer Clement, La Veuve Basquiat, traduit de l'anglais (États-Unis) par Michel Marny, Christian Bourgois éditeur, 2016. Une ordonnance littéraire d'Hélène Quanquin dans délibéré
Livres, Ordonnances littéraires

La Veuve Basquiat pour Chelsea Manning et les victimes de l’enfermement

Le 21 août 2013, Bradley Manning est condamné à trente-cinq ans de prison par un tribunal militaire pour avoir donné des documents classés secret défense à Wikileaks. Le lendemain de sa condamnation, Bradley Manning déclare sa transidentité et prend le nom de Chelsea. Son histoire entre en résonance avec La Veuve Basquiat. Une histoire d’amour de Jennifer Clement (traduit de l’anglais - États-Unis- par Michel Marny, Christian Bourgois éditeur), récit fragmenté, à plusieurs voix, de la relation entre Suzanne Mallouk et Jean-Michel Basquiat dans le New York des années 1980. (Lire l'article)

Victor Hugo, Les Misérables, Bibliothèque nouvelle illustrée
2017 Année terrible

Cinématographie

Un chercheur pense avoir identifié Marcel Proust sur un film tourné lors d’un mariage à Paris en 1904. François Fillon a envoyé au Parquet national financier une vidéo sur laquelle on verrait son épouse Penelope travailler pour lui. Victor Hugo, qui, depuis la crypte du Panthéon, suit heure par heure cette campagne présidentielle, se passionne soudain pour le cinématographie, un art qui manquait cruellement à son temps. (Lire l'article)

Sciences du fait-divers

Bricolage fatal

“Pour se venger de sa mère, il tue son chat à coups de marteau.” Un fait divers, c’est d’abord un titre. Qui, en général, suffit à donner une idée précise de l’affaire. Nous tenons ici un cas remarquable de concision. Une mère, un fils, un chat, un marteau. À partir de ces quatre éléments et de deux verbes (venger et tuer), il est possible de développer une combinatoire extrêmement riche, dont tous les produits n’auront cependant pas la même plausibilité. (Lire l'article)

Tex Avery fait-il (encore) rire? Nicolas Witkowski pose la question.
Chroniques avéryennes, Écrans

Tex Avery fait-il (encore) rire ?

Les dessins animés de Tex Avery ont fait rire dans les années 1940, 50 et 60. Et aujourd'hui ? Ont-ils rejoint l'humour 1900, qui ne passe plus, comme tant de comiques depuis, enfouis au cimetière de la rigolade ? Sur les 30 ans de création de Tex, bien des private jokes, des américanismes dont le sens s'est perdu, ainsi que nombre de vannes machistes ont mal vieilli. Tous les cartoons d'Avery ne sont pas excellents, loin de là. Pourtant, ils recèlent tous cette petite dose de piment indéfinissable qui fait son effet (explosif) à retardement. (Lire l'article)