Le peintre et illustrateur allemand Heinrich Kley (1863 Karlsruhe – 1945 Berlin) serait-il connu de nos jours si, après des études d’art à l’académie de Karlsruhe, puis à Munich, il en était resté à peindre des vues de villes allemandes pour des cartes postales, des paysages – souvent brillants -, des natures mortes et des sujets historiques ? Sans doute pas.
Ses peintures d’usines, de hauts fournaux de locomotives ou de machines, dont beaucoup lui ont été commandées par le groupe Krupp, sont plus surprenantes. Elles sont un peu le prolongement des œuvres d’Adolf von Menzel (1815-1905) sur le même sujet (La Forge).
Mais qui aurait pu imaginer que passée la quarantaine, il allait devenir célèbre grâce à ses dessins virtuoses à la plume représentant des scènes satiriques, des danses d’éléphants ou de crocodiles anthropomorphes, des courses d’escargots chevauchés par des jockeys et toute une sarabande effrénée de nymphes, centaures, faunes, diables et sorcières ?
Si ces dessins restent relativement peu connus en France, ils n’ont cessé d’être édités aux États-Unis. Walt Disney possédait une collection d’originaux de ce dessinateur qui a été une inépuisable source d’inspiration pour ses animateurs surtout lors de la réalisation de Fantasia (1940).
Nous essaierons de faire le tour de son œuvre grâce aux dessins que nous avons pu retrouver dans les archives des revues auxquelles il a collaboré et aux diverses rééditions de ses recueils de dessins.









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