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Ah ! Elle cause, elle cause, la mère, elle n’arrête pas, elle a à dire sur tout, sa vie et celle des autres. De sa fille, matière à parlure, instrument à moduler, partition à interpréter, incunable à traduire, exemplaire unique de ses ressentiments et… de son amour. Ah ! l’amour, qu’est-ce qu’il ne fait pas proférer, éructer, murmurer, détourner, pleurer… Et elle est là, assise sur sa chaise, la mère, non pas de profil, comme la femme de Copi, mais de face, bien de face, au milieu, pour capter TOUTE la lumière, elle en veut. Et la fille ? Elle écrit, elle traduit, elle joue, elle rit. Ah ! la fille : une heure de respiration avec Laurence Sendrowicz qui, après avoir inventé avec ce texte le « théâtre en atelier », a interprété seule sur scène Ma mère voulait, dans une mise en scène de Nafi Salah, au théâtre de la Vieille Grille (qui a depuis fermé ses portes).
Si vous aviez raté le spectacle, vous pouvez vous rattraper en rencontrant Laurence Sendrowicz au Marché de la poésie, sur le stand des éditions Caractères. Ou bien encore la lire.
Denise Laroutis
Guide
37e Marché de la poésie, du 5 au 9 juin 2019, Place Saint-Sulpice, Paris 6e. Dimanche 9 juin de 16h30 à 17h30, Laurence Sendrowicz y signera sa trilogie familiale parue aux éditions Caractères : Les Cerises aux kirsch, Faute d’Impression, Ma mère voulait.
Laurence Sendrowicz est également traductrice de théâtre et de littérature hébraïque contemporaine. Elle est l’une des initiatrices du projet de traduction de l’œuvre de Hanokh Levin en français. Pour le théâtre, elle a également traduit David Grossman, Anat Gov, Gadi Inbar, Mickaël Gourevitch, Tamir Greenberg. Pour l’édition, elle est, entre autres, la traductrice des romanciers Yshaï Sarid, Dror Mishani, Alona Kimhi, Batya Gour, Zeruya Shalev, Yoram Kaniuk. En 2012, elle obtient le Grand prix de traduction de la Société des Gens de Lettres, couronnant l’ensemble de son œuvre de traductrice. Fondatrice de la Compagnie Bessa, elle est aussi comédienne et metteuse en scène.
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