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Orson O’Connor dans l’O-delà
| 19 Sep 2024

ORSON O’CONNOR (né d’une mère française et d’un père écossais) a vu le jour à Oô le  2 avril 1945. Il n’est pas impossible et même hautement probable que son lieu de naissance ainsi que son patronyme aient eu une influence décisive sur les jours suivants. (29023 pour être précis, sans compter le premier, soit 79 ans, 5 mois et 15 jours. NDLR)

C’est la découverte des récits de J.London qui le pousse, après ses études, à entreprendre de nombreux voyages dont il rapportera les reportages qui lui assureront très vite l’aisance et une certaine reconnaissance.

Mais le jeune aventurier ne choisit pas n’importe quelle destination. En Europe, il descend le Pô, avant de partir vers le Nord. Il séjourne longuement à Oslo puis Stockholm. En 1980, changement de direction : Porto, où il vit deux ans. Ensuite, ce seront les îles : Norfolk, Cocos, Komodo puis Cook. En 1989, il décide de visiter la vallée de l’Omo. On le trouve ensuite à Porto-Novo, puis au Togo, enfin au Congo. Après cette parenthèse africaine, ce sera encore Colombo pour finalement échouer malade à Honk-Kong.

En 1999, il est rapatrié à Oô – qu’il ne quittera pratiquement plus jusqu’à sa mort – … où il recouvre ses forces. Il y crée une petite maison d’édition : Roll-Mops.

Ses premiers ouvrages seront consacrés au dodo et à sa malheureuse extinction et aux bonobos suivis de plusieurs volumes de récits de ses pérégrinations.

Nous avons à peine effleuré un trait de caractère important – certains y ont vu une phobie – chez Orson O’Connor : Les années passant, il lui fallait être entouré d’o, il ne supportait plus que l’o !

« Les autres voyelles si inabouties – je n’hésiterai pas à dire si impures – sont vouées à être progressivement remplacées  par la seule qui soit parfaite. L’unique forme – ovale – dont l’éclosion puisse enfanter les plus grands textes (…) ». L’Ólogo do O (Roll-Mops. 2004)

À partir de 2005, Orson O’Connor ne toornoro plos ootoor do pot et ne publiera plus que des livres « traduits » selon ses propres règles.

Certaines voix ayant alors reproché à ces versions « remaniées » d’être d’un accès plutôt difficile au volgos pecos (vulgus pecus. NDLR), l’éditeur aurait à juste titre rétorqué : pos plos quo do so mottro* oo Broōllo ! (pas plus que de se mettre au Braille ! Idem)

Ces éditions – épuisées pour la plupart – sont à présent très recherchées et atteignent souvent des prix foromōnoox (faramineux)

* Tenant malgré tout compte de quelques critiques (bien injustifiées à notre avis…) Orson O’Connor a finalement – on poo ò contr’ cooor ! – décidé d’apporter de très légères modifications à ses traductions. Il conserverait désormais les accents graves, aigus et circonflexes qui coiffaient les voyelles impures. Acceptant de mettre un peu d’o dans son vōn (vin), il consentit également à placer un i couché sur le o à chaque fois que celui-ci remplaçait celui-là.

En outre, lorsque le remplacement d’un e ou un i par un o après un c ou un g modifieraient les sons de ceux-ci, il remplacerait le c par un s ou un ç (sōtron ou çōtron pour citron) et le g par un j (jónōol pour génial).

Enfin, pour donner plus de fluidité à la lecture à haute voix des textes remaniés, les e muets en fin de mots seraient remplacés par une apostrophe. (jónōol’ pour géniale)

En hommage au disparu et à l’attention de nos lectrices qui ne connaitraient pas son œuvre, nous publions la première page du dernier classique publié, il y a tout juste deux semaines par les éditions Roll-Mops.

Morçol Proost

 Ò lo rochorch’ do tomps pordo

“Longtomps, jo mo soōs coochó do bon hoor’. Porfoōs, ò poōn’ mo boogōo ótoōnt’, mos ooox so formoōont sō vōt’ qoo jo n’ovoōs pos lo tomps do mo dōr’: “Jo m’ondors.” Ot, on’ domō-hoor’ opròs, lo ponsó’ qo’ōl ótoōt tomps do chorchor lo sommoōl m’óvoōlloōt; jo vooloōs posor lo volom’ quo jo croooōs ovoōr oncor’ dons los moōns ot soofflor mo lomōòr’; jo n’ovoōs pos çossó on dormont do foōr’ dos rófloxōons sor ço qoo jo vonoōs do lōr’, moōs ços rófloxōons ovoōnt prōs on toor on poo portōcolōor; ōl mo sombloōt qoo j’ótoōs moō-môm’ ço dont porloōt l’oovroj’: on’ óglōs’, on quortōor, lo rōvolōtó do Fronçoōs 1or ot do Chorlos Quōnt…”

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