La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Chroniques
Ida Rubinstein, 1909
Chroniques scarlattiennes, Musiques

Ida avec flèches

Échoué à Arcachon comme Hugo à Guernesey, le très scarlattien d'Annunzio affronte la dune du Pyla, les lames de l'Atlantique et quelques femmes exigeantes. Parmi elles, Ida Rubinstein, qui lui commande le livret d'un Martyre de saint Sébastien (musique de Debussy) où elle jouera Sébastien ; mais aussi Romaine Brooks, compagne d'Ida, qui l'héberge et fait son portrait, avant de le fuir et de se réfugier auprès de Natalie Barney. En 1912, Ida et Gabriele s'entraînent au tir à l'arc dans la forêt landaise. Les flèches d'Ida ne sauraient tuer personne. En revanche, celles de son “frère” Gabriele ne ratent pas le vrai Sébastien de l'histoire, Romaine Brooks. C'est aussi compliqué qu'une sonate de Scarlatti : faut suivre ! (Lire l'article)

domenico scarlatti chroniques scarlattiennes
Chroniques scarlattiennes, Musiques

Un musicien mécaniste

Le Scarlatti astronome n'est jamais évoqué en musicologie, pas davantage que le philosophe naturel ou l'amateur d'art. Or, l'énigme de la lentille de télescope rapportée par Scarlatti a trouvé sa solution dans les travaux d'une historienne d'art sur la collection d'estampes rassemblée par Jean V, et il est certain que notre musicien était au courant des derniers développements de la science dont les progrès étaient alors stupéfiants et passionnaient tout “honnête homme”. Comment douter que Scarlatti – dont les sonates sont des petits mécanismes musicaux ajustés comme des horloges de précision – se soit passionné pour la nouvelle science qui allait générer la révolution industrielle et profondément modifier nos modes de vie ? (Lire l'article)

La branloire pérenne

Ritournelle

À écouter les actualités, nous éprouvons en ce moment l’impression que le monde bégaie."Ce qui a été, c’est ce qui sera ; ce qui est arrivé arrivera encore. Rien de nouveau sous le soleil." affirme l’Ecclésiaste (traduction d’Ernest Renan). L’histoire de l’humanité ne serait ainsi qu’une longue et douloureuse répétition des mêmes souffrances, des mêmes rêves déçus, des mêmes folies. Le pessimisme de ce texte célèbre a régulièrement trouvé un écho aussi bien auprès des philosophes (tel Schopenhauer) qu’auprès du grand public qui se laisse volontiers aller à la fatalité quand le monde est en crise. Mais la fatalité est-elle vraiment une fatalité? (Lire l'article)

Marjorie Taylor Greene
Mot à mot

Pro Pro Pro

Le PRO, rien à dire, est à la mode. Combattif, individualiste, il se projette en avant, et vise l’excellence. Il nous pousse, c’est bien ça, à avancer et, tant qu’à faire, nous incite même à être en avance. Sur quoi ? Sur tout. C'est peut-être bien là le problème. 
délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

France-Irlande : sa sieste avec Griezmann

Tandis que les deux équipes entrent sur le terrain lyonnais, tandis que son père et moi avons l’oreille aux hymnes français et irlandais, tandis que le monde entier vit l’instant sur écran plat, anti-reflet, 16/9ème, led, 3D ou juste l’écran au format timbre-poste d’un smartphone, tandis que la question est à savoir qui accèdera aux quarts de finale… l’enfant rêve. De quoi rêve-t-on à huit mois ? 
(Lire l'article)

Vrai ou fake? Un projet pharaonique censé régler pour longtemps les principaux problèmes causés par le réchauffement climatique.
Choses revues, Détournements

Un chantier abyssal

Vrai ou fake ? Depuis plusieurs semaines, toutes les rédactions bruissent de rumeurs annonçant l'imminence d'une conférence de presse où devrait être dévoilé un projet pharaonique censé régler pour longtemps les principaux problèmes causés par le réchauffement climatique...
Traducteur tentant de décoller du texte d'origine. Strasbourg, 2012 © Olivier Mannoni
Le coin des traîtres, Traduction

“La traduction est un autre livre”

Le moins que l’on puisse dire, c’est que lorsqu’il porte des jugements sur la traduction et les traducteurs, Thomas Bernhard n’y va pas avec le dos de la cuiller. “Une traduction est un autre livre", affirme-t-il. Et celui-ci n’a plus rien à voir avec l’original. C’est un livre de celui qui l’a traduit.” L'occasion de revenir sur le personnage du traducteur en spectre et en auteur. (Lire l'article)