Pour conclure* notre série d’articles sur Daniel Vierge, nous donnerons la parole à Émile Bergerat (Paris, 1845 – Neuilly-sur-Seine, 1923). Poète, dramaturge et romancier, il a écrit un petit roman, l’Espagnole, illustré par Vierge (les gravures sur bois de ses dessins étant gravés par Clément Bellenger) et paru en 1891.
Dans le troisième volume de ses Souvenirs d’un enfant de Paris (4 volumes, Bibliothèque Charpentier Eugène Pasquelle, éditeur, 1911-1913), Émile Bergerat évoque l’arrivée fracassante et musicale de Daniel Vierge à la rédaction de La Vie Moderne, dont il était alors le directeur de la publication, et la visite inopinée de Sarah Bernhardt attirée par le tintamarre. Il révèle pour quelle raison surprenante Vierge n’est jamais devenu peintre et raconte la brève arrestation de l’illustrateur par les Communards.
Émile Bergerat: Souvenirs d’un enfant de Paris
Volume 3 : La Vie moderne
IV. Daniel Vierge
Dans un autre chapitre, il narre la participation active de Vierge à l’installation du pavillon de La Vie Moderne lors d’une grande fête de la presse parisienne organisée à l’hippodrome au bénéfice des victimes de l’inondation catastrophique de Murcie en octobre 1879 (la ville ravagée et plus de mille morts) qui avait entraîné un grand mouvement de solidarité.

Le Monde illustré, 1879-11-29: « L’Estudiantina murcienne quêtant dans les rues de Madrid pour les inondés », par Daniel Vierge
Plus loin, il se remémore une rencontre avec Daniel Vierge à la terrasse du Café Riche alors que celui-ci dessine de la main gauche les ruines fumantes de l’Opéra-Comique ravagé la veille par un incendie et une visite plus tardive à son atelier de Meudon.
Émile Bergerat: Souvenirs d’un enfant de Paris
Volume 3 : La Vie moderne
V. Une fête à l’hippodrome
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