Descartes et la princesse Élisabeth
“Ne m'en voulez point si j'ai failli...” Une lettre inédite de Descartes à la princesse Élisabeth met quelque peu à mal l’image vertueuse de l’auteur des Méditations.
J33 – Coup de comm’
Candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a récemment déclaré sa flamme à l’Olympique de Marseille. Dans un football français polarisé par la rivalité Paris-Marseille révélatrice de vieux enjeux socio-culturels, voilà une prise de position étonnamment tranchée pour celui que ses adversaires accusent d’être « d’accord avec tout le monde ». Dans des campagnes électorales où tout est précisément calculé par les conseillers en communication, le supporteur voudrait que le choix du club fût celui du cœur. Il n’en est rien, les clubs ont une image qu’il est plus ou moins recommandable d’associer à celle d’un candidat. Alors, pourquoi ce choix en apparence clivant pour le candidat du consensus ? (Lire l'article)
[Disparition] Raoul Ventarières, crépitophile
L’auteur du mémorable ouvrage Le pet dans l’art aura passé la majeure partie de son existence à redonner leurs lettres de noblesse aux instruments à vent.
Le poisson-coffre volant
Seul poisson tetraodontiforme uniforme, il se distingue des autres membres de la famille des Ostraciidae par ses longues nageoires qui lui permettent de planer quelques secondes hors de l'eau, ainsi que par la corne sur le devant de sa tête.
Portugal-Autriche : tout ça pour un nul
Tous mes potes sont au bar pour vanner les tos et les fritz, et moi, moi qui suis le meilleur sur la vanne portugaise et germanophobe, je me retrouve dans ce “dîner pro” entouré de couillons béats pour célébrer un premier roman à la con de nature writing d’un obscur écrivain américain, forcément tatoué comme une porte de chiottes, bien évidemment éduqué à l’école de la vie comme dirait l’autre conne, qui se glorifie dans un récit pourtant sans relief aucun d’avoir touché à tout avant de finir dans une université crasseuse du Minnesota. (Lire l'article)
La Cerisaie, grand format et chemins de traverse
Grand décor, grande actrice -Isabelle Huppert dans le rôle de Lioubov- échappées baroques, la mise en scène de la pièce de Tchekhov par Tiago Rodrigues ne manque pas d'idées tout en restant (trop ?) sage.
Jeu d’été #05
Il était timide d'habitude et gardait cette réserve qui participe à la fois de la pudeur et de la dissimulation.
Pablo de Ségovie
On l’aurait presqu’oublié, mais Daniel Vierge est espagnol. Il n’a d’ailleurs jamais cessé...
Le chaud et le froid
Nous avons souvent condamné dans nos pages l’aberration que constituent à l’heure du...
Hugo Comics
Victor Hugo résiste à tout, même aux traits les plus fielleux. Ce sont ses adversaires qui ont pris un sacré coup de vieux. Exposition “Caricatures : Hugo à la Une” à la Maison Victor Hugo, place des Vosges à Paris.
Des manchots pour fêter le cinéma
Membre de l'expédition Scott au pôle Sud en 1911, Herbert Ponting en est revenu avec assez d'images pour réaliser deux documentaires à succès...
Orléans, un désir d’architecture
La première biennale d'architecture animée par Abdelkader Damani, nouveau directeur du Frac Centre-Val de Loire, propose de “Marcher dans le rêve d'un autre”. En s'appuyant sur les visions de trois architectes, Guy Rottier, Demas Nwoko et surtout Patrick Bouchain.
Très haut, trop jeunes : Stephanie Sinclair sur le toit de l’Arche
L’Arche du Photojournalisme, vaste espace d’exposition juste sous le toit de la Grande Arche de La Défense, accueille le travail fascinant de Stephanie Sinclair. Cette photographe américaine a passé près de quinze ans à documenter une atrocité silencieuse : les mariages forcés de fillettes, une pratique qui sévit de l’Afghanistan aux États-Unis, du Népal à l’Éthiopie, de l’Inde au Yémen (au total une cinquantaine de pays), et qui touche des milliers d’enfants… chaque jour. (Lire l'article)
Armand Gatti rend la parole
Que laisse Armand Gatti ? Un grand vide d’abord. Le poète, mort le 6 avril à l’âge de 93 ans, avait une présence hors du commun. "Au commencement était le Verbe" : les premiers mots de l’Évangile de Jean pourraient figurer en tête de la multitude de citations que l’on imagine sur sa tombe. Un Verbe qui tenait du fleuve en crue, submergeant tout, et d’abord les digues du sens. Savants ou ignorants, tous les auditeurs de Gatti se retrouvaient à peu près sur le même plan, abasourdis par l’avalanche des références et les bifurcations d’une pensée impossible à canaliser. (Lire l'article)
Cheval de paix
Il arrive que l’on aime une photo pour de mauvaises raisons, par exemple parce que l’on y voit des choses qui n’y sont pas. J’ai aimé cette image, en l’apercevant de loin, parce que j’y voyais la mer. Une mer des côtes africaines. Puis je me suis approché. Ce n’était pas l’Afrique, et encore moins la mer. C’était l’Afghanistan. L’image fait partie d’une série – intitulée La Vie en temps de guerre – actuellement exposée à Saint-Brieuc dans le cadre du festival Photoreporter. Elle a été captée par le photographe iranien Majid Saeedi (...)
J’balance pas, j’évoque !
Bien des gens qui jetteront sans état d’âme un mégot sur un trottoir déjà jonché ne veulent pas être le premier à polluer une rue propre. Nous savons d’une certaine manière que nos actes individuels sont représentatifs du groupe auquel nous appartenons, et en prédisent donc en quelque sorte le comportement global, même sans qu’aucune causalité ne puisse être établie entre nos actions et celles des autres : beaucoup d’entre nous sont influencés par cette voix qui dit “si tout le monde faisait comme vous…” et agissent comme si le fait, par exemple, de remplir honnêtement sa déclaration d’impôts pouvait aussi encourager les autres à le faire. Ah, si seulement c’était le cas ! (Lire l'article)
Ibsen à la source
Enseignant, metteur en scène, germaniste, Éloi Recoing a traduit sa première pièce d'Ibsen en 1992, alors qu'il ne savait pas encore le norvégien. Il s'est rattrapé depuis et Un ennemi du peuple est la septième pièce d'Ibsen qu'il traduit pour les éditions Actes Sud-Papiers. Ses traductions sont toujours un plaisir à lire et à entendre, elles coulent de source.
Slovaquie-Angleterre : le droit de saigner
Le mercredi précédent, peu avant onze heures du soir, c’était une clameur qui l’avait fait sortir de son trou. Il avait posé ses livres et ses fiches, avait enfilé ses baskets et était sorti sur le port. Il faisait doux. Du match qui se jouait ce soir-là, il ne savait rien mais se douta, à la ferveur générale, que la France était sur le terrain. Le bar était comble et bruissant, un but venait d’être marqué. Ils étaient ensemble, eux, cent jeunes autour de cent bières, réjouis, emplis de vibrations semblables. Cent visages inconnus. (Lire l'article)

















