La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

Archives
Arts plastiques, Expo

L’ordre des machines

“L’Ordre des lucioles”, l’exposition du 17ème prix de la Fondation d’entreprise Ricard, est dominée par la polarité entre deux œuvres : Énergie sombre de Florian Pugnaire & David Raffini et Synchronicity de Robin Meier. Dans le dialogue entre ces deux œuvres semble se rejouer la tension qui anime la création contemporaine depuis les années 1960, celle d’une perpétuelle oscillation entre l’affirmation de l’objet et sa destitution. (...)

Cinéma, Écrans, Le coin des traîtres, Traduction

Chambre d’écho

Au cinéma, rien n’est plus ardu que de faire rire en version originale sous-titrée. Parce qu’il est difficile, déjà, de faire rire en traduction. Dans le cas du sous-titrage de film, aux problèmes communs à toute traduction s’ajoutent des contraintes techniques (rythme et concision) et une particularité propre : la confrontation de la traduction (à lire), de la version originale (à entendre) et de l’image (à voir). 
(Lire l'article)

Barbarella (Jane Fonda) dans l'Excessive Machine
Chefs-d'œuvre retrouvés de la littérature érotique, Classé X

H.G. Wells, inventeur de l’orgasmotron

L'orgasmotron est une machine qui a le pouvoir de déclencher des orgasmes quasi instantanés même chez les personnes à la libido la plus effondrée. Ce n’est malheureusement qu’une machine de fiction. L’orgasmotron est apparu la toute première fois sous ce nom en 1973 : c’était dans le film Woody et les Robots de Woody Allen. Mais c’est en réalité à un Français que l’on doit cette merveilleuse invention. L’orgasmotron est né en effet sous le crayon de Jean-Claude Forest, créateur de la BD Barbarella en 1962, et il consistait alors en un diabolique dispositif capable de provoquer des orgasmes de plus en plus violents jusqu’à mort du cobaye. Hélas, mille fois hélas, voici qu’à son tour l’Angleterre vient nous disputer la paternité de cette remarquable invention. Le véritable père de l’orgasmotron serait l’écrivain H.G. Wells.... (Lire l'article)

Le nombre imaginaire, Sciences

Descartes à la plage

Ah, les plaisirs de la plage ! Vous étiez en train de jouer entre copains au beach volley quand la combinaison d’une passe puissante mais maladroite et d’une bourrasque soudaine fait voler le ballon dans l’eau, à quelque distance du rivage. L’émulation s’empare des deux équipes : celle qui récupèrera le ballon aura le prochain service, à moins d’ailleurs que la partie ne se transforme en match de water-polo. En tout cas c’est clair : il faut aller récupérer ce ballon avant les autres ! Les capitaines des deux équipes s’élancent. Alice, pour les Bleus, est fluette mais rapide à la course. Basile, pour les rouges, est lourd mais nage comme un dauphin.  Lequel des deux arrivera le premier au ballon ? (Lire l'article)

délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Allemagne-Irlande du Nord : dribbler à perdre la raison

Oh Toi ! le prolétaire intact, gladiateur moderne / Qui remontes l’arène et évite le tacle / Si Tu savais comment des tribunes mon cœur / Palpite et tend vers Toi des ondes de bonheur.
Si Tu savais mes rêves quand je me fais ballon / Entre tes pieds, docile, sur ta cuisse d’Apollon / Mais Tu ne me vois pas qui grelotte d’espoir / Et jamais Tu ne lèves le regard de Ton match. 
(Lire)

Brest 1982 © Gilles Walusinski
Brest 1982-1992, Photographie

Brest 1982 : la ville, les pauvres, le port (4)

L'été se terminait. Le soleil avait contredit la grisaille, cliché bien installé dans les mémoires brestoises. Parler des pauvres qu'on baptisait nouveaux pour désigner ceux qui restaient au bord du chemin, nous amena à penser qu'il fallait aussi parler de leurs rêves, de ce qui les extrait de ces quotidiens besogneux. Quoi de mieux qu'un match de foot...

Architecture

Le skateboard, constructeur de formes

Avec l'exposition “Landskating” à la Villa Noailles de Hyères (Var), de jeunes architectes déroulent toute l'histoire spatiale et constructive de cet art de la glisse, des terrains trouvés secrets aux skateparks commerciaux construits, des formes aux objets, des rampes aux bowls. Peu à peu, cette pratique se codifie. Au départ alternative et périphérique, elle a squatté la ville, la révélant autrement. S'y intégrant dans un espace public partagé. (Lire l'article)

Écrans, Séries

Famille, humour et patrimoine

Dans la série danoise Les Héritiers diffusée sur Arte, il est bien sûr question d’argent, de pas mal d’argent : un manoir de belle taille avec terres, et les œuvres de Veronika Grønnengaard, artiste contemporaine cotée au plus haut. Mais quand on parle d’argent, surtout en famille, on parle toujours d’autre chose.

Judith et Holopherne par Louis Finson d’après Caravage
Arts plastiques, Caravage

Cent experts pour un marchand et une oreille de faussaire (2)

Bien que son œuvre fasse grand bruit dans le milieu, le maître faussaire demeure invisible et méconnu. L’occultation de son existence, en effet, est la condition du couronnement. Aussi performant soit-il, ce créateur ne peut jamais recueillir les applaudissements auxquels donne lieu le succès de son travail. Pour cette raison sans doute, comme plusieurs exemples en attestent, il est parfois tenté de fomenter une petite énigme permettant d’atténuer la frustration inhérente à sa condition de faussaire. De ce point de vue, l'auteur du Judith et Holopherne découvert à Toulouse et attribué au Caravage est bien un maître... (Lire l'article)

Claudine Brécourt-Villars, Du couvent au bordel (mots du joli monde), La Table Ronde. Une ordonnance littéraire de Nathalie Peyrebonne
Livres, Ordonnances littéraires

Fin de campagne électorale : du couvent au bordel

La campagne des présidentielles est terminée. Elle vous a mis à l'épreuve et, désormais, vous le savez: vous êtes pauvre en jurons. C’est à pleurer, comme si tout le reste ne suffisait pas, voilà que cette fichue période vous a mis le nez devant ce que vous refusiez jusqu’à présent de reconnaître : votre indigence affligeante en terme de grossièretés. Jetez-vous donc, avant les législatives, sur l'ouvrage de Claudine Brécourt-Villars : Du couvent au bordel, mots du joli monde (La Table Ronde). (Lire l'article)

Le nombre imaginaire, Sciences

Obscur Oracle

L’intelligence artificielle est partout ces temps-ci. Selon qui vous en parle, elle va révolutionner notre vie, nous piquer nos jobs, gouverner le monde à notre place, nous rendre surhumains ou obsolètes, assurer la sécurité de nos routes, mettre fin à nos libertés, nous faire rois ou esclaves, inventer son propre successeur (et le nôtre) dans une singularité récursive infinie… la boîte de Pandore est ouverte – mais que contient-elle de fantasmes, de mythes anciens modernisés, de réalité exaltante ou effrayante ?

Gilles Walusinski par André Kertész (1982)
Entomologie photographique, Photographie

André

C'est un jour de 1983 qu'une enveloppe m'est arrivée de New York. André Kertész m'envoyait le portrait qu'il avait fait l'année précédente, en 1982 sur le balcon de sa chambre d'hôtel, rue Saint Séverin. C'était en hiver et André passait une bonne partie de son temps dans la galerie d'Agathe Gaillard qui l'exposait. Ce n'était pas la première fois que je raccompagnais Kertész de la galerie jusqu'à son hôtel. Nous faisions le trajet bras-dessus bras-dessous à petits pas, André s'arrêtant à toute occasion, me disant regarde cette photo que je ne fais pas. Ce pigeon me le reproche ! (Lire la suite)