Pourquoi je suis devenu écrivain
Rescapé d’un long voyage d’exil depuis son Cameroun natal, Stephen Ngatcheu, 22 ans, auteur de Chez moi ou presque, revient sur son itinéraire et sur le sens de son témoignage.
Des chaises qui parlent
Livres, films, séries, expos, archi, design, théâtre, danse... Chaque semaine, les choix de délibéré. Cette semaine, des chaises, des chaises et encore des chaises à la Granville Gallery. (Lire le guide)
Consensus
AU NOUVEAU FRONT POPULAIRE C’EST CONSENSUS À L’ENNEMI !
So What?!
Le 20 novembre, on a célébré la journée mondiale des victimes de transphobie. Dans une brochure aussi élégante que dérangeante, le photographe Marc Martin montre le corps de Jona James, une femme devenue un homme.
Mondes tsiganes, ombres et lumières
L’exposition Mondes tsiganes, au Musée national de l’histoire de l’immigration, interroge sur l’utilisation de la photographie dans la construction des stéréotypes associés aux populations roms de France et d’ailleurs.
Le cristal de Varèse
Edgard Varèse, en 1936, appelait à un nouveau lien entre la science et la musique, afin de “libérer le son” et d'en finir avec la vieille conception mélodique de la musique. À l'origine de cette vision de la musique comme interaction de formes à deux ou trois dimensions, Varèse cite un minéralogiste américain, Nathaniel Arbiter, qui assimilait la création musicale à la croissance cristalline. Ni Varèse ni Arbiter n'avaient Scarlatti en tête quand ils explorèrent cette analogie. Leurs “groupes sonores”, pourtant omniprésents au sein des sonates, en sont les motifs élémentaires, et tout le jeu scarlattien consiste précisément à les déplacer, les fusionner, les dupliquer ou les diviser. Ressent-on leur pénétration ou leur répulsion, comme le rêve Varèse ? (Lire l'article)
Mot à mot
Traduction mot à mot, littérale, ou libre, transposition, adaptation, recréation... Autant de variantes sur lesquelles la traductologie s'est longuement penchée et qui en disent long sur ce qu'est un choix de traduction. La traduction dite “mot à mot” peut parfois prêter à rire, mais l'affaire est plus sérieuse qu'il n'y paraît. (Lire l'article)
On a gagné !
Tous les soirs, une bonne cinquantaine de supporters du RC Lens mettent une sacrée ambiance au Théâtre national de la Colline à Paris. Banderoles, écharpes, maillots, tambours et trompettes, rien ne manque, pas même Chti Lens, la mascotte officielle du club avec sa tête de chien à longues oreilles. Cette irruption du foot au cœur du théâtre, qui plus est sous l'égide du Festival d'Automne, peut surprendre, tant les publics des deux disciplines semblent a priori éloignés. Dans son spectacle, intitulé Stadium, le metteur en scène Mohamed El Khatib prend des risques. Et réussit son pari. (Lire l'article)
Galles-Slovaquie : et s’ils ne croisent pas de baleines…
Je me cogne du foot. Pas un peu. Pas juste comme ça. Je me cogne du foot viscéralement. Maintenant vous faites comme vous voulez. Mon meilleur ami adore le foot. Je ne dénigre pas. D’ailleurs, à l’instant, mon quartier de banlieue vient de se réveiller. Normal, le milieu de terrain du Real, Gareth Bale a planté dans la dixième minute sur coup-franc et installe son équipe des Dragons à la tête du groupe B avec les huitièmes de finale en vue. Le millionnaire en maillot rouge peut courir dans tous les sens pour le plus grand plaisir du milliardaire auquel il appartient. (Lire l'article)
« Hey!#4 », l’art de s’émouvoir
Du stylo, de la mosaïque, des perles... Il n'y a qu'à voir les matériaux, variés, inattendus – et également les techniques, plurielles, pour comprendre pourquoi ce quatrième opus de "Hey! modern art & pop culture" se tient à nouveau à la Halle Saint-Pierre à Paris jusqu'au 2 août. Les œuvres montrées par Anne & Julien ne sont en effet pas loin de l'art brut qui traditionnellement réside ici, au pied du Sacré-Cœur. (Lire l'article)
Philip
Ce paysage des environs d'Étretat c'est le cadeau que tu m'as fait, Philip, à ton départ de Paris en 1997 – je devrais écrire à ton retour aux États-Unis. Un paysage qui tient au mur, côtoyant le marchand de balais de Daniel Barraco et le notaire d'August Sander. Je t'ai connu, Philip Heying, en février 1989, lors de ta première exposition chez Agathe Gaillard. Tu montrais des paysages d'Amérique... (Lire l'article)
A cup of Artdanthé
Festival qui mêle les disciplines depuis 18 ans, Artdanthé accueille de nombreux jeunes (ou moins jeunes) auteurs et leurs recherches les moins attendues. En passant d’une performance à un spectacle, d’un workshop à une installation, on peut mieux appréhender ce qui propulse et inquiète les artistes, de moins en moins soutenus et reconnus, de moins en moins programmés et produits ou coproduits. Secoués comme leurs contemporains dans un monde de l’exclusion se repliant sur quelques nantis que la culture n’intéresse que si elle est attractive, rentable ou patrimoniale, plasticiens, metteurs en scène, chorégraphes, compositeurs ont fait de Ardanthé un lieu de parole, de controverse, d’invention et de réunion. (Lire l'article)
Avengers : Infinity War, memento mori
Voilà un film dont on peut sortir comme sidéré. Non pas soufflé par sa toute-puissance spectaculaire, mais plutôt en état de choc, dans ce tout premier vertige de la courbe du deuil où la mauvaise nouvelle ne nous paraît pas plus réelle encore qu’un rêve. Car si le blockbuster devient ici expérience scénaristique et esthétique, laboratoire d’un “vivre ensemble” de cinéma où cohabitent les styles et les registres des diverses franchises Marvel, il impose surtout une grâce mélancolique et tragique rare dans un tel produit marketé. (Lire l'article)
Nettoyer le ciel
“Je veux défendre le droit d’admirer les nuages sans estafilades.” À la veille de la première manifestation pour l’interdiction des traces d’avions, entretien avec le fondateur d’ÉtherNu, qui nous raconte son combat.
Cannibalisme et traduction : Dmitri Nabokov traducteur de Vladimir Nabokov
Dmitri Nabokov fut l’un des traducteurs les plus assidus de l’œuvre de Vladimir Nabokov. Il fut également un exécuteur testamentaire inspiré. Inspiré par son père qui, à ses dires, l’accompagna toujours, en lui soufflant les bonnes décisions à prendre. L'occasion d'aborder sous l'angle des rapports père-fils la question du cannibalisme en traduction.
La leçon de danse de Jérôme Bel à l’Opéra de Lyon
Une pièce de William Forsythe, une autre de Trisha Brown et une création de son cru : le chorégraphe Jérôme Bel revisite avec le Ballet de Lyon un pan de l'histoire de la danse contemporaine. "Le public aura au moins deux magnifiques pièces à voir" avait-il prévenu. C'est vrai : sa création, qui met en exergue des motifs, des attitudes typiques du vocabulaire classique afin de les vider de leurs élans romantiques, est pour le moins déconcertante. Pour les spectateurs, comme pour les danseurs... (Lire l'article)
Doctor Strange, ou le stade du miroir, de Nosferatu à Trump
Que comprendre de l'adaptation de ce comics réputé psychédélique, et de la “dimension-miroir” qu'il met en scène, double mystique de notre monde réel ? Toute-puissance magique du septième art, qui contemple ses propres super pouvoirs ? Ou reflet de notre civilisation, dédoublée elle aussi en un univers parallèle où se jouent la bataille des puissants et le destin des mortels, jusqu'à Trump récemment ? (Lire l'article)
Pierre Charpin en villégiature
Le designer est l'invité du 10e Festival international Design Parade organisé à la Villa Noailles, folie moderniste conçue de 1923 à 1933 par l'architecte Robert Mallet-Stevens à Hyères (Var) et nourrie par l’esprit mécène et extravagant de ses propriétaires Marie-Laure et Charles de Noailles. Un festival au croisement de la mode, de la photographie, du design et de l'architecture, toutes ces disciplines, ici souvent indisciplinées, des arts appliqués. (Lire la suite)


















