DESIGN
Au travail à Saint-Étienne !
Elle s’avance, la 10e Biennale de design de Saint-Etienne. Protéiforme à travers son In et ses Off, étalée sur tout le territoire, elle est particulièrement articulée autour d’un thème brûlant : « Working promesse ». Le designer Olivier Peyricot, directeur scientifique de la manifestation et directeur du pôle recherche de la Cité du design, esquisse les questions posées par les mutations du travail, dont le design participe à la mise en forme : « Comment collaborer ? Comment cela influence nos vies ? Nos espoirs dans le travail ? » Entre recherche d’un labeur porté par les nouvelles technologies et tensions sociales ? À l’heure des emplois fictifs, du Revenu universel, du chômage, des robots… il y a du boulot. AMF
Cité du design, 3 rue Javelin Pagnon, 42000, Saint-Étienne. Du 9 mars au 9 avril. 04 77 49 74 70.
DANSE
Danses exposées
Malgré le titre, il ne s’agit pas d’une exposition mais d’une Biennale dans le Val-de-Marne où les danses les plus variées se répandent généreusement (22 théâtres concernés). Ouverte sur l’Europe et l’Afrique, la manifestation, issue du premier festival de danse contemporaine à Vitry-sur-Seine il y a 39 ans, ne propose pas moins de 35 spectacles pour une danse manifeste. Sous la conduite de Daniel Favier, directeur de La Briqueterie-incubateur de projets (Centre de développement chorégraphique), la biennale fait remonter à la surface des projets souvent dans l’ombre. Énorme.
19e biennale du Val-de-Marne, La Briqueterie 01 46 86 70 70, jusqu’au 1er avril.
Les kids en scène
Il n’y a pas que les petits rats qui dansent. L’Échangeur, Centre de développement chorégraphique dans les Hauts-de-France initie un nouveau festival, Kidanse, à destination du jeune public. Parallèlement à de nombreux spectacles qui ne sont pas uniquement « pour enfants », avec des chorégraphes comme Mickaël Phelippeau, Phia Ménard, Daniel Larrieu…, les loulous pourront participer à de nombreux ateliers et accéder à des outils pédagogiques mis à leur disposition. MCV
Kidanse, L’Échangeur CDC Hauts-de-France, 03 23 82 87 22, jusqu’au 31 mars.
Jours étranges, on ne peut rester étranger
Créée en 1990 par Dominique Bagouet, alors directeur du Centre chorégraphique national de Montpellier, Jours étranges est une pièce particulière dans l’œuvre très écrite du chorégraphe. Exaspérée avec l’envie de tout envoyer bouler (le poids de l’institution, du rythme de production…), cette pièce est aussi un hommage sensuel, nostalgique et incandescent à la jeunesse. Re-créée pour six danseuses extra par Catherine Legrand qui fut assistante à la création, Jours étranges sur la musique des Doors (Strange days) est délurée avec de magnifiques solos, autant de grimaces et des pannes volontaires. Jouissif. MCV
Centre Pompidou, du 9 au 11 mars, le 4 avril au Vivat d’Armentières.
LIVRE
Confessions d’un écrivain charentais
Il y a la Charente des années 80, la petite ville de Barbezieux et son lycée Elie Vinet. Il y a les regards inquisiteurs, les moqueries, les coups d’épaule, les « sale pédé » et les « tapette » qui fusent. Il y a ce garçon adossé au mur de la cour, ce brun au regard sombre souvent entouré, mais toujours à part : Thomas Andrieu… Dans Arrête avec tes mensonges, Philippe Besson se livre comme jamais pour raconter cet amour malheureux qu’il a caché pendant des années, une blessure de jeunesse qui n’a jamais cicatrisée et « qui a fini par [le] rattraper ». CLD
Philippe Besson, Arrête avec tes mensonges, Paris, Julliard, 198 p.
0 commentaires