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Saint Janvier
Nietzsche publie en 1882 le Gai savoir dont le livre IV s’intitule Saint Janvier. Ce livre compte un grand nombre de textes célèbres qui ont pour dénominateur commun d’affirmer la joie de vivre en toutes circonstances et malgré tout ce qui s’y oppose. Dans le premier texte du livre IV, "Pour le nouvel an", Nietzsche fait un rapide bilan des résolutions qu’il a prises pour la nouvelle année. Non pas ces résolutions badines dont nous abreuvent nos chaînes de télévision : arrêter de fumer, perdre du poids, aller à la gym, à la messe, à la mosquée, au temple ou à la synagogue de façon régulière... Non, Nietzsche y déclare simplement qu’il "ne veut plus, de ce jour, être jamais qu’un affirmateur". (Lire l'article)
Fais dodo, Colas mon p’tit frère
Qui nous pleurera ? Qui se souviendra de nous ? Ne faudrait-il pas d’ores et déjà empailler quelques spécimens de la race humaine au cas où des visiteurs d’une autre galaxie viendraient, quelque temps après la catastrophe, à passer par là et chercheraient à satisfaire une curiosité bien naturelle ? Derrière une vitrine ultrarésistante, nous pourrions présenter un échantillon aussi complet que possible de l’humanité, façon muséum d’histoire naturelle : un pygmée, un trader de Wall Street, un conchyliculteur, un éditorialiste de la presse nationale, un chauffeur de VTC, un bouilleur de cru... (Lire l'article)
La hargne de l’anoure des piscines
Afin de ne pas oublier tout à fait les joies estivales d’un bain de mer, on se rend à la piscine municipale. On plonge tranquillement pour dénouer un corps qui s’est déjà replié pour s’encastrer dans les rames de métro. On allonge les jambes, on bat des pieds pour libérer les chevilles. À peine quelques brasses coulées et voici que l’on croise un anoure des piscines d’un autre genre. (Lire l'article)
IA : nouvelles initiatives et autres brèves
Afin de lutter contre le développement de l’IA, plusieurs associations réclament d’urgence l’installation de zones de zéro artificialisation nette de l’intelligence.
En vacances
La peur que notre société éprouve à l’égard du chômeur, du migrant, du sans domicile fixe, du vagabond et du romanichel vient sans doute de ce que ces catégories échappent, au moins en partie, au contrôle de l'État. La grande question qui revient sans cesse à propos des chômeurs est de savoir ce qu’ils font tout au long de la journée. À quoi s’ajoute la question de savoir où ils vont. Se promènent-ils ? Les vacances devraient nous délivrer au moins une fois l’an des chaînes du travail. Elles devraient être un temps de liberté et de désordre. Éloigné des centres de contrôle (usine, entreprise, atelier, administration), l’homme devrait pouvoir souffler un peu et faire ce qui lui plaît, aller où ça lui chante, avec qui il l’entend ou bien seul s’il le préfère. Un rapide coup d’œil sur l’organisation des congés payés montre que nous sommes loin d’une pareille liberté. (Lire l'article)
Yung Jake, interactif passif
C'était au printemps dernier, consultant le site redshoes (“red shoes | SOME SHOES est une structure de production et de diffusion d’oeuvres contemporaines”) : les “news” de l'automne 2014 y étaient encore affichées. Rétrovision. Ne lisant pas plus loin que la première photo, on s'arrête sur celle de Yung Jake, jeune rappeur américain dont est donné en lien un clip vidéo étonnant, Embedded. Yung Jake est aussi un artiste digital sorti de CalArts, qui au lieu de glorifier la bimbeloterie technologique la rend pitoyable, la renvoie à son ineptie. (Lire la suite)
Tweets
Jean-Luc Mélenchon et son directeur de campagne Manuel Bompard sont en train de lire Le Monde daté du 29 décembre en jubilant. En Une, ce titre : "Mélenchon, nouvelle star de YouTube". Mélenchon : "Manuel, il me faut 500 000 abonnés avant le premier tour. Au boulot ! On fait comment ?" (Lire l'article)
Dernier train pour l’enfer
“Sud-Ouest : deux personnes se suicident en se jetant sous le même train.” Que deux personnes se jettent sous le même train, en l'occurrence le Corail Bordeaux-Marseille, à quelques kilomètres d’intervalle, est-ce là une mesure de l’état d’abattement de ce pays ou bien une dramatique coïncidence ? En France, plusieurs centaines de personnes se suicident chaque année sur les voies ferrées : plus de 500 en 2012, presque deux par jour. Cependant il y a ligne et ligne, et celle du Corail Intercité 4655 semble traverser des territoires particulièrement sinistrés. (Lire l'article)
L’affaire Louchard
Léon Louchard et sa mère Germaine Louchard comparaissaient hier au tribunal correctionnel de Dijon pour vol et recel en bande organisée d'une cinquantaine de tableaux.
@delevoye, sur un air de fake
Un faux tweet signé Jean-Paul Delevoye, des retweets et des commentaires indignés, rien de neuf dans le monde merveilleux des réseaux sociaux où tout a l'air simple quand en réalité rien ne l'est. En matière de décryptage des infos, tout reste à faire.
1er avril
Le flotteur vit aux dépens de celui qui l'égoutte.
Cette citation n'est pas d'Iphigénin Plomp.
Des hommes sans qualités
La démocratie, répète inlassablement Tocqueville, c’est d’abord et surtout “l’égalité des conditions”. Il ne s’agit pas d’une égalité de richesse, à laquelle Tocqueville ne croit pas, mais d’une égalité en droits, telle qu’elle se trouve proclamée dans l’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : ”Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.” Il n’y a désormais, en théorie tout au moins, plus de privilèges, plus de classes ou de castes sociales détentrices de prérogatives qui seraient, en droit, refusées aux plus humbles. Chacun peut désormais aspirer aux fonctions les plus élevées. Il n’y a plus d’abîme entre le paysan et l’aristocrate. Il n’y a plus d’aristocratie. Une des conséquences de cette nouveauté inouïe est le développement des ambitions personnelles. (Lire l'article)
It’s All Over Now
Sarcelles, extérieur jour. Sur le parking d’un hypermarché, deux hommes sont assis sur les sièges avant d’une Ford Fiesta rouge. L’un d’eux roule un tarpé surdimensionné. Lent travelling avant vers les deux passagers.
L’un (enlevant subitement de ses lèvres le pétard qu’il était sur le point d’allumer).– Eh, je la vois maintenant ! Ça se rapproche vite, dis donc.
L'autre.– Ben j’imaginais pas du tout les choses comme ça. Je voyais quelque chose de plus spectaculaire... (Lire la suite)
Toujours mieux équipés
Profitant d’un espace encore disponible et afin de toujours suivre la nôtre, nous venons de...
La chasse aux ballerines
Comme chaque vendredi, nous nous rendons au marché place de la mairie. À la recherche d’une...
Un baiser osé
Rien de tel qu’une apocalypse pour faire dérailler le train-train quotidien. Les factures en souffrance s’envolent au vent mauvais comme des feuilles d’automne, les problèmes de couple ne valent même plus que l’on casse la plus petite des assiettes à dessert. La perspective de la table rase balaye tous les soucis, sauf un : on va tous mourir, les amis. Last Night, du Canadien Don McKellar, est mon film apocalyptique préféré. Qui finit sur un baiser. Un premier baiser, n’est-ce pas le début d’un nouveau monde ? Ce n’est pas Alain Souchon qui me contredira. (Lire l'article)
Equ(it)ation
« Afin de dompter l’inflation galopante, il va falloir prescrire un remède de cheval. » C'est...