Vagues de marbre et de granit, pierre ondulante, en mouvement, bois d’ébène fléchi.
Bois des arbres dont sont faits les navires qui glissent sur des vagues, puissants. Voix du bois des navires, vert d’ébène et noir de chêne, quand ils partent sur l’eau ; forêt, la mer brille de forts mélèzes plus souples que le vent.
Voix noire que miroite une percée de lumière quand on est loin au large et qu’on ne voit pas la terre, encore, mais son annonce, un peu ivre, dans les trouées du soleil.
Voix d’acier, bleu sombre de la hache et du gouvernail, on part sous bonne voile, grand largue, houle établie. Voix du bleu noir de la mer. Je vais au bleu des vagues sombres, au bleu léger du serein, je vais où le bleu du ciel clair transparaît sous les nuages de l’orage.
Voix du bois des bateaux qui partent dans l’eau noire à force d’être bleue et de porter puissamment les bateaux qui pèsent en glissant, avancent non par le vent ou les courants, mais par l’élan de leur mouvement.
Voix de mélèze, ébène vert et chêne noir, en partance, j’embarque.
Noir de vert. C’est un arbre qui s’envole aux Amériques et que l’on regarde partir et que l’on attend quelque part de l’autre côté.
Voix traversée. Voix paquebot, de géant et de force, j’ai peur et je n’ai plus peur. Écume sur l’étrave, l’argent déferle, le bois tient.
Voix que rien ne submerge, voix d’arène et de théâtre. Voix bâtisseuse, voix architecte de tous les cercles invisibles.
Voix bâtisseuse du bois, des navires, de la mer noire et couleur de vin.
Et au milieu de la nuit, ou au milieu de l’épopée, la voix porte un garçon aux cils de rose, mais il ne reste pas, le bateau prend la vague, attaque la rafale qui se plie au granit bleu.
« Meco all’altar di venere », extrait de l’acte I du Norma de Bellini
Orchestre de l’opéra des Landes sous la direction de Franck Fontcouberte
« Me protegge me difende », extrait de l’acte I du Norma de Bellini
Orchestre de l’opéra des Landes sous la direction de Franck Fontcouberte
« Un autre est son époux », extrait de l’acte II du Werther de Massenet
Orchestre de l’opéra des Landes sous la direction de Philippe Forget
« Pourquoi me réveiller », extrait de l’acte IV du Werther de Massenet
Orchestre de l’opéra des Landes sous la direction de Philippe Forget
Jean Goyetche commence ses études de chant au conservatoire de Bayonne ; il fait très vite la connaissance de Juan Eraso qui va lui donner ses premières notions de bel canto. Il débute en 1993 dans les chœurs de l’Opéra de Paris et il y restera pendant deux saisons. Puis pour la première fois, il aborde le rôle de Don José dans Carmen de Bizet au théâtre du Tambour Royal.
Ces quatre dernières années, il a créé les rôles d’Hoffmann dans Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach, de Jupiter/Aristée dans Orphée aux enfers du même compositeur, Radames dans Aida de Verdi, Werther dans l’opéra éponyme de Massenet, Faust dans le Faust de Gounod et en 2017 Alfredo dans La Traviata de Verdi.
On peut l’entendre régulièrement en oratorio, notamment dans les stabat mater de Rossini et Dvorak, les requiem de Verdi, Mozart et Gounod, Cimarosa, les messes de Mozart, Gounod (Sainte Cécile), Puccini (Di Gloria), Rossini (Petite Messe Solennelle), Die Schöpfung de Haydn, ou encore la messe en fa mineur de Brückner.
En collaboration avec Murielle Vincent, il crée un cabaret littéraire Le lendemain, elle était souriante, spectacle régulièrement invité lors de festivals .
Actualités
Jean Goyetche travaille en ce moment à la création d’un récital autour de Shakespeare et son rayonnement musical.
Il sera Faust, le 25 novembre 2017, à Cherbourg.
En 2018, on pourra l’entendre en récital à Deauville le 13 janvier, dans Ein Walsertraum à Lyon les 14 et 15 janvier, et dans La Colombe de Gounod à Lyon. On l’entendra en juillet 2018 dans les Carmina Burana de Carl Off, et il créera le rôle de Calaf dans Turandot de Puccini.
Sophie Rabau
Portraits de voix lyriques
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