La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

Critiques
Wycinka Holzfällen - Krystian Lupa - photo © Natalia Kabanow
Théâtre

Lupa, forêt magique

Le metteur en scène polonais Krystian Lupa retrouve avec Wycinka Holzfällen, inspiré des Arbres à abattre de Thomas Bernhard, une ferveur et une rigueur dignes de ses spectacles les plus mémorables. Du théâtre de Lupa, on voudrait ne plus jamais ressortir parce qu'il touche à l'éternité et qu'il est infiniment supérieur à la vie. (Lire l'article)

Théâtre

Rêver des maisons de la culture et de la nature

Alors que le festival d'Avignon s'achève, Romaric Daurier, directeur du Phénix, Scène nationale pôle européen de création de Valenciennes, plaide pour une “exception culturelle écologique heureuse, réconciliant l’héritage des Maisons de la Culture de Malraux et de l’Éducation populaire”.

Atelier Bow-Wow et Didier Fiuza Faustino, La Maison Magique, 2016 © Graziella Antonini. Un article d'Anne-Marie Fèvre dans délibéré
Architecture

Les doubles faces d’une Maison magique

À la Maison de la culture du Japon à Paris, l'Atelier tokyoïte Bow-Wow et le Franco-Portugais Didier Faustino proposent deux concepts de maisons très différentes. L'une est un toit accueillant, aux parois en gradins. L'autre est une sorte de grosse lanterne, fermée, inquiétante. Opposées, ces deux installations se rencontrent en faisant l'éloge du bois venu de la forêt du Portugal. Mais l'une met les humains en réseau pour recréer du commun, l'autre provoque l'usager, crée de l'incertitude. Deux visions critiques et oniriques de la relation tendue entre corps et architecture. (Lire l'article)

Alejandro Aravena, Villa Verde © Elemental
Architecture

Viva Aravena !

Le Chilien Alejandro Aravena monte cette année sur les deux plus prestigieux podiums internationaux de l‘architecture. Il est le commissaire de la biennale de Venise 2016, et le lauréat du Prizker Prize. Bluffant ! Jeune, social, écolo, le fondateur de l’agence Elemental de Santiago s’est surtout fait repérer en 2004 avec ses demi-maisons à bas coût, conçues dans une démarche collective pour éradiquer un bidonville. Il est le représentant de jeunes bâtisseurs latino-américains ou africains qui revivifient l’architecture. (Lire la suite)

Thelenious Monk à Palo Alto en 1968
Musiques, Nouvelles d'un monde ancien

Park Plaza

Ce jour-là, j’étais avec Thelonious et Charlie dans la voiture de Nica. Elle avait un coupé Bentley gris argent décapotable avec intérieur et capote rouges : la grande classe. Nous étions partis de New York pour descendre à Baltimore...
Théâtre

Angélica Liddel, lumières dans la nuit

Les trois actes du dernier spectacle de l'Espagnole Angélica Liddell vont et viennent entre Paris et Tokyo et entre deux événements sanglants : le meurtre, en 1981 à Paris, d'une étudiante hollandaise, dépecée et mangée par Issei Sagawa, le “Japonais cannibale”, et la tuerie du Bataclan, le 13 novembre 2015. L'horreur et la douleur du monde, c'est ce qui nourrit l'écriture de Liddell et son engagement physique sur le plateau. Ce qu'elle y fait de son corps tient de la performance – et de l'offrande, dans un rituel où la beauté est le contrepoint de la souffrance. (Lire l'article)

Théâtre

Les corps des monstres

Quel rapport entre Richard III de Thomas Ostermeier, production très réussie et applaudie de la Schaubühne de Berlin, et El Syndrome, spectacle à peu près incompréhensible de l'auteur-metteur en scène argentin Sergio Boris? Aucun, en apparence. Quelque chose les relie pourtant, qui tient aux acteurs ou, plus précisément, aux corps des acteurs. (Lire l'article)

Théâtre

À la dérive

Quel rapport entre Méduse et Arctique, deux des spectacles donnés en clôture du Festival d’Avignon ? Tous deux relatent des histoires de naufrages en pleine mer, sans pour autant prétendre faire le lien avec l’actualité. Sans doute est-ce mieux ainsi. Reste pourtant un léger malaise : à force de tenir à distance toute référence à la réalité, les deux spectacles donnent le sentiment de tourner sur eux-mêmes, comme s’ils étaient, chacun à sa façon, sourds au monde, seulement préoccupés de leur propre survie. (Lire l'article)

Tex Avery, The Counterfait Cat
Chroniques avéryennes, Écrans

The Counterfeit Cat

Ce n'est pas le nonsense surréaliste qui fait rire chez Avery, c'est la logique imparable qui se cache derrière. The Counterfeit Cat est sans doute le plus bel exemple de sémiophysique avéryenne, et d'une complexité logique parfaitement maîtrisée. 
Livres

Jaime Avilés, dernier combat

Journaliste, chroniqueur politique, polémiste, militant de gauche, romancier, Jaime Avilés, auteur de La Nymphe et le sous-commandant, traduit en 2006 aux éditions Métailié, est mort le 8 août à Mexico. Sa capacité à rire de tout et d'abord de lui-même était l'un de ses traits les plus marquants. (Lire l'article)

Aristote à Hollywood. Une chronique avéryenne de Nicolas Witkowski
Chroniques avéryennes, Écrans

Aristote à Hollywood (1)

Les superstitions et les théories loufoques étant un grand ressort du comique avéryen, on a vu Tex Avery faire ses courses au XVIIe siècle (coyotes suspendus et homoncules) et même au Xe (regard télescopique) ; son voyage au supermarché de l'histoire des idées obsolètes ne s'est cependant pas arrêté là, le rayon “philosophes de l'Antiquité” l'ayant particulièrement fasciné. Plus une idée est ancienne, plus grand est son pouvoir comique potentiel. Aristote, avec son étrange (méta)physique dont il n'a pas été facile de démontrer la fausseté, et sa conception très personnelle de la causalité, est spécialement précieux. (Lire l'article)

Écrans, Séries

2018 en séries

De toutes les addictions qui nous minent, celle aux séries TV est sans doute la plus bénigne. Elle peut même être bénéfique quand ces séries nous embarquent vers le côté face de décors dont nous n’aurions même pas songé à explorer le côté pile. Si le contour des nouveautés 2018 reste un peu nébuleux, on peut déjà recommander les prochaines saisons de séries qui ont fait leur preuves tant par leurs qualités que leur capacité d'accoutumance. (Lire l'article)

Brest 1982 © Gilles Walusinski
Brest 1982-1992, Photographie

Brest 1982 : la ville, les pauvres, le port (4)

L'été se terminait. Le soleil avait contredit la grisaille, cliché bien installé dans les mémoires brestoises. Parler des pauvres qu'on baptisait nouveaux pour désigner ceux qui restaient au bord du chemin, nous amena à penser qu'il fallait aussi parler de leurs rêves, de ce qui les extrait de ces quotidiens besogneux. Quoi de mieux qu'un match de foot...