Qui traduit ou s’intéresse à la traduction se pose un jour ou l’autre la question des intraduisibles. Le flamenco fait partie de ces genres dont on peut penser qu’ils ne se prêtent à aucune traduction tant la performance est ancrée dans sa culture, tant le chant est issu du rythme et de la voix qui lui ont donné naissance. Et pourtant… un colloque qui s’annonce passionnant aura lieu à la fin du mois de mars à l’Université de Limoges. Son titre: « Performer le flamenco traduit: danse, chant, et musique ». Il y sera question des « défis de la traduction chantable » et, plus globalement, de la traduction des arts performatifs. Avec en prime des ateliers de traduction assortis de « tests de chantabilité ». Pendant deux jours, des conférences, des ateliers, des performances artistiques, des entretiens, des traductions collectives, des spectacles. Le programme complet est ici:
Traduire le malentendu
Depuis sa création en 1836 dans une Grèce fraîchement indépendante, la pièce La Tour de Babel (Vavylonìa) de Dimitris Vyzantios n’a pratiquement pas cessé d’être jouée, lue, adaptée sous diverses formes sur le territoire actuel de la Grèce et dans toutes les régions habitées par des communautés de langue grecque. On a même soutenu qu’il s’agissait là de « la plus grecque de toutes les pièces grecques ». S’y frotter pour tenter d’en donner une version française, c’était dès lors se colleter avec un mythe. Sa traductrice entend ici donner une idée du voyage qu’a constitué ce travail, au jour le jour.
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