
Catégorie : Guide
Amélie Nothomb divine sur Audible
Vidéopoésie sur YouTube
No no boy de John Okada
Fin de saison de Thomas Vinau
Les singes rouges de Philippe Annocque
Des souris et des hommes illustré par Rébecca Dautremer
Scènes de rue maintient la flamme
Chili, cinéma obstiné
Au bal des absents de Catherine Dufour
Ca va, ça va le monde !
Le temps retrouvé des juifs du Tafilalet
Festival Paris ne finit jamais
Mauvaise graine
Jérôme Bosch à la loupe
Gombrowicz en Argentine : l’amour vache
Grand blond avec pantomime
Et le Radeau va
Mon képi blanc ou la guerre des mots selon Chiambretto
Robert Delaunay aux sources du pop
La poésie argentine à l’heure d’hiver
Et vous trouvez ça drôle ?
Ceci n’est pas un calendrier de l’avent
Geneviève Brisac s’obstine
Babel-sur-Yvette
Traducteurs en folie
Georgia Russell, une toile peut en cacher une autre
Patrice Kirchhofer, mort d’un cinéaste radical
L’opéra total
Si Dali m’était conté
Edogawa Ranpo ou la fascination de Méduse

Une jeune fille naïve qui épouse un homme à la réputation inquiétante. Un homme trompé qu’un regain de vie conduit à un sort terrible. Une curieuse épidémie de suicides. Un crime parfait. Autant de récits ciselés par ce maître du fantastique japonais et publiés sous le titre Un amour inhumain par les Nouvelles Éditions Wombat.
Agrippine vs canicule

“Et ne connais-tu pas l'implacable Agrippine ?”, “J'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer”, c'est dans Britannicus de Racine, la pièce dont le héros n’a jamais été Britannicus, mais Néron qui en est le centre, le metteur en scène et le moteur. Et s’il en était l’unique personnage ? Britannicus, de Racine, mise en scène de Christine Joly, avec Philippe Lebas, à l'Artistic Théâtre (Paris), jusqu'au 31 juillet 2019. (Lire l'article)
Dora Maar, regards

Le Centre Pompidou accueille jusqu'à fin juillet une grande rétrospective de l'œuvre de Dora Maar (1907-1997). Si son travail pictural ne convainc guère, sa production photographique, qui passe allégrement d'un genre à l'autre, est magnifiquement mise en valeur. (Lire l'article)
Nos ennemies les bêtes

Jacques Rebotier a écrit Contre les bêtes il y a quinze ans. Un texte drôle et en colère, interprété pour la première fois en 2004, au festival d'Avignon, par le comédien Alain Fromager. Un poème-manifeste égrenant quelques propositions pour éradiquer de la surface, et même des profondeurs du globe, les quelque 6 800 000 autres espèces qui encombrent l’horizon des (h)ommes. Au festival "off" d'Avignon, c'est la version lue-jouée par Rebotier lui-même, qui est donnée. (Lire l'article)
Lyrique maintenant

Quelques très bonnes raisons d'assister au Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence, dont l'édition 2019, sous l'impulsion de Pierre Audi, son nouveau directeur, est en route vers l'avenir... (Lire l'article)
Terri Weifenbach ou la symphonie des oiseaux

La photographe américaine Terri Weifenbach vient de publier aux éditions Xavier Barral un ouvrage somptueux dans la collection ”Des oiseaux”. Des photographies prises au fil des saisons entre 2015 et 2018 dans le jardin de sa maison, à Washington D.C., montrant une nature familière, humble, qui pourtant s’ouvre sous son objectif à une dimension inconnue et troublante.
Bailographies à Mont-de Marsan
Traduire les Cantos de Ezra Pound

La maison d'édition madrilène Sexto Piso a publié récemment une nouvelle traduction en espagnol des Cantos de Ezra Pound. Entretien avec le traducteur, Jan de Jager, qui revient sur les raisons de cette nouvelle traduction, sur ses propres choix en tant que traducteur, et sur ce qui constitue l'élan poétique des Cantos.
Le temps et l’espace

Si la musique a besoin du temps et des temps, elle se déploie également dans l’espace, les espaces même comme ceux, souvent inédits ou inattendus, que choisit le Festival Intervalles pour faire découvrir des musiques rarement jouées et inventer de nouvelles manières de les interpréter, de les écouter.
Kate Morton, les méandres de l’histoire

Vient de paraître en mars dernier un nouvel opus de l’Australienne Kate Morton, qui s’est fait connaître notamment avec Les Brumes de Riverton (traduit par Hélène Collon). La Prisonnière du temps (traduit par Anne-Sylvie Homassel), un roman de plus de six cents pages, qui rassemble tous les ingrédients d’une histoire familiale courant sur plusieurs générations avec mystères et révélations, amours contrariées et morts précoces, trahisons et sacrifices… Un page-turner de plus ? Non, justement.
Le virus des objets

Martine Bedin et Claude Eveno se sont rencontrés en 2000, ont beaucoup correspondu. Au fil de leur amitié, à travers textes et lettres, ils retracent leurs souvenirs respectifs, leurs initiations croisées, leurs constats actuels. Se répondent leurs relations aux lieux, à l'espace, aux voyages, aux maisons, à l'art, à l'architecture, à la photographie... Au design finalement, dans Objets, nos amis. Une conversation, un livre où ils dressent un état du monde des choses subjectif, joyeux et désenchanté. (Lire le guide)
Niko Pirosmani ou le naïf clairvoyant

Le peintre géorgien Niko Pirosmani (1862-1918) est un de ces artistes dits “naïfs” qui, leur vie durant, ont œuvré dans le périmètre de leur environnement immédiat et peint leur quotidien, celui des petites gens. Mais aussi, pour Pirosmani, quelques grands événements de l’histoire et des aperçus de la vie des couches aisées de la société. À Arles, jusqu'au 20 octobre, la fondation Van Gogh expose une trentaine de ses toiles. C’est un éblouissement où tout voisine avec une égale dignité et une même importance, hommes, bêtes et plantes. (Lire l'article)
Serge Maggiani repousse le temps

Allure princière, voix aux accents populaires, Serge Maggiani est à l'aise dans les salons et en cuisine, comme s'il était à la fois Swann et Françoise. La version 2019 de Je poussais donc le temps avec l'épaule, spectacle mis en scène par Charles Tordjman, n'est pas une re-création à l'identique de celle de 2001, mais son prolongement, une célébration du temps retrouvé. (Lire le guide)
Battle
Dolorosa

#guide
J’ai connu une femme qui collectionnait les Stabat Mater, comme d’autres les timbres : Palestrina, Vivaldi, Scarlatti Pergolèse, Haydn, Schubert, Rossini, Verdi, Poulenc… Elle les avait presque tous. Mais, si mes souvenirs sont exacts, il manquait à sa collection le beau Stabat Mater de Dvorak, que donnera le Chœur Montjoie, dirigé par Olivier Kontogom, les 18 et 20 juin à la Chapelle du Val-de-Grâce et le 24 juin en l’Église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux. Une occasion, même si l’on n’est pas collectionneur de Matres dolorosae, d’entendre Jean Goyetche et Florence Barbara, dont les voix ne nous sont pas inconnues.
Sophie Rabau
Guide
Portraits de voix lyriques
Le Chœur Montjoie se produira mardi 18 juin et jeudi 20 juin 2019 à la Chapelle du Val de Grâce, 1 place Alphonse Laveran, 75005 Paris, et le lundi 24 juin en l’église Notre-Dame des Blancs Manteaux, 12 rue des Blancs Manteaux, 75004 Paris.
Laurence Sendrowicz sans faute
Les Abandonnés, polar du logement

Les Abandonnés. Histoire des "cités de banlieue" de Xavier de Jarcy nous explose au nez comme certaines tours rendues coupables qui ont été depuis détruites. De la cité-jardin de Suresnes construite en 1921 aux grands ensembles des années 1970, le journaliste de Télérama démontre que le logement social a été toujours théorisé dans "un urbanisme autoritaire formulé dans l'entre-deux-guerres", et surtout dans une économie de guerre récurrente où l'habitat est sans cesse relégué au non prioritaire. D'abord dans un "dirigisme sans argent", puis dans la spéculation quand le libéralisme va s'imposer. (Lire l'article)
Kelly Rivière remonte à la source

À partir d'un secret de famille – un grand-père irlandais disparu dont personne ne veut parler –, Kelly Rivière, seule en scène, offre une hilarante pièce intime solidement construite. Dans sa quête des origines, elle passe sans cesse d'une langue à l'autre, jusqu'à brouiller les repères, comme si les barrières linguistiques étaient emportées par le flux de son histoire. Une incertitude linguistique qui fait écho aux incertitudes d'un final qui laisse beaucoup plus de questions que de réponses. (Lire l'article)
Les improbables dimensions de Giulio Paolini

C’est ce qui frappe d’emblée quand on entre dans la grande salle du rez-de-chaussée de la galerie Marian Goodman : les quelques toiles de Giulio Paolini exposées dans ce vaste et clair espace nous font immédiatement pénétrer dans une dimension indéfinissable. Trois grands ensembles y sont présentés, composés de boîtes en Plexiglas, dessin, collages – des surfaces divisées, géométriques, dont l’assemblage crée une illusion d’unité. Car tout se déconstruit à mesure qu’on regarde. Les lignes de fuite se multiplient à l’envi dans des encadrés de tailles différentes, dont certains se recoupent, tandis que d’autres semblent se disperser au gré d’un hypothétique souffle de vent. (Lire l'article)
À vos plumes

Livres, films, séries, théâtre, danse, expos... Chaque semaine, les choix de délibéré. Cette semaine, à la Maison de la poésie, Jacques Bonnaffé organise une soirée de mobilisation autour de deux variétés en danger d'extinction : les oiseaux et les poètes. (Lire le guide)
Ibsen à la source

Enseignant, metteur en scène, germaniste, Éloi Recoing a traduit sa première pièce d'Ibsen en 1992, alors qu'il ne savait pas encore le norvégien. Il s'est rattrapé depuis et Un ennemi du peuple est la septième pièce d'Ibsen qu'il traduit pour les éditions Actes Sud-Papiers. Ses traductions sont toujours un plaisir à lire et à entendre, elles coulent de source.
Marie NDiaye de pièce en pièce
Winy Maas à Bordeaux, ou comment sortir de la ZAC
Le sabre et le bouclier, comme un goût de guerre froide

C’est un passage d’une minute à peine, qui figure dans le troisième volet du documentaire prochainement diffusé par Arte, consacré au KGB en ses divers états. On y voit Vladimir Poutine, alors en passe de devenir président pour la première fois, s’adresser à un parterre de Kgbistes réunis à la Loubianka. "Chers camarades, je vous informe que le groupe d'agents que vous avez chargé d'infiltrer le gouvernement a accompli la première partie de sa mission..."
Rouge, deux fois

« Que les balles crépitent dans les musées ! » Dixit Maïakovski. Ce n’est pas vraiment l’ambiance au Grand Palais, même s’il faut longer les Champs Elysées, un peu calcinés, un peu bunkérisés, pour arriver devant les premières images qui attendent le visiteur : la prise du Palais. D’Hiver, s’entend, et filmé en 1928 par Eiseinstein. Mais ça crépite, et Maïakovski est bien là, qui déploya une folle énergie pendant ces quelques années de liberté créatrice où s’inventèrent l’agit-prop, et l’agitatsia, le design industriel et quotidien (presqu’au même moment que le Bauhaus), le suprématisme, le constructivisme, le théâtre moderne, de folles architectures. (Lire la suite)
Russie, trous de mémoires et trains fantômes

Roman de Vodolazkine, série Netflix sur Trotsky, documentaire géant en trois volets, exposition "Rouge" au Grand palais. On n’en finit pas de scruter la mémoire russe. Avec des résultats parfois surprenants. "Notre passé est imprévisible", écrivait Joseph Brodsky, et il n’avait pas tout vu... (Lire l'article)
Maguy Marin ou l’urgence

Œuvre d’amour, d’admiration, Maguy Marin : l'urgence d'agir, le film de David Mambouch sur sa mère chorégraphe n’a rien de convenu. Le réalisateur travaille l’épaisseur et la densité du vécu, sait laisser parler, prend lui-même la parole. Et l’on sent qu’il y a, de son côté, une exploration des origines, que le ballet May B, conçu par Maguy Marin alors qu’elle était enceinte de lui, est pour lui un second ventre maternel.
Syrie, guerre et vie

Still Recording, un film de Saeed Al Batal et Ghiath Ayoub vient de sortir. Courez-y ! Ce documentaire, filmé en Syrie entre 2011 et 2015 par de jeunes et talentueux amoureux du cinéma et de la liberté, vous prend au corps. (Lire la suite)
Un animal bien singulier

Livres, films, séries, expos, théâtre, danse... Chaque semaine, les choix de délibéré. Cette semaine, Un étrange animal, dernier roman de Béatrice Leca, franc comme un enfant, déroutant comme un kaléidoscope. Et La Flor, le film fleuve de Mario Llinás : le plaisir du cinéma, tout simplement. (Lire le guide)
« Hey!#4 », l’art de s’émouvoir

Du stylo, de la mosaïque, des perles... Il n'y a qu'à voir les matériaux, variés, inattendus – et également les techniques, plurielles, pour comprendre pourquoi ce quatrième opus de "Hey! modern art & pop culture" se tient à nouveau à la Halle Saint-Pierre à Paris jusqu'au 2 août. Les œuvres montrées par Anne & Julien ne sont en effet pas loin de l'art brut qui traditionnellement réside ici, au pied du Sacré-Cœur. (Lire l'article)
Fine fleur
Christian Rizzo en terre de lumière

Dans Une maison, sa nouvelle création, Christian Rizzo convie quatorze danseurs emportés dans un flux continu de mouvements ponctués par de nombreuses entrées et sorties. On est tantôt sous un chapiteau avec des personnages qui portent des chapeaux pointus, turlututu !, dans une boîte de nuit pour un slow, dans une mascarade basque, dans un carnaval masqué où les mains se saisissent pour une ronde et autres farandoles. Le spectacle, créé après résidence à Bonlieu, Scène nationale d'Annecy, part pour une tournée internationale avant qu'on ne le retrouve en France avec de nombreuses dates l'an prochain et en ouverture du prochain festival Montpellier Danse en juin. (Lire l'article)
Les mots face au désastre

"… ici on trompe la mort, on la sait inévitable, on parle depuis elle, on parle déjà mort, mais depuis trois-quatre mille ans qu’on sait l’extinction inévitable, on sait aussi la tromper, on sait lui faire face, on sait la déjouer, c’est presque devenu instinctif : on reforme des liens perdus ou imaginaires, on se met à plusieurs, comme alors et comme aujourd’hui, et on se raconte des histoires." Trompe-la-Mort de Lionel Ruffel, est paru chez Verdier. (Lire le guide)
Marronnages

Bernard Gomez photographie la Guadeloupe depuis une décennie. Sylvaine Dampierre, cinéaste, en collaboration avec Frédéric Régent, historien, président du comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, se sont chargés du texte, du contexte, et d’un indispensable glossaire, à lui seul une mine. Marronnages, lignes de fuite, un de ces livres aimés par ceux qui l’ont fait. (Lire le guide)
Les frères Bouroullec, de la fontaine à la source

Le 21 mars, jour du printemps, l'eau des six fontaines taries du Rond-Point des Champs-Élysées – elles avaient été piétinées lors de la Coupe du monde de foot 98 – va jaillir à nouveau, quinze mètre au-dessus du sol. Elle s'écoulera du haut de six mâts, dans du cristal, vers les six bassins conservés, datant du XIXe siècle. Ces pièces exceptionnelles ont été redessinées, complètement réinventées par Ronan et Erwan Bouroullec, dans l'esprit de celles conçues par le verrier Lalique en 1930. Leurs mâts des Champs, projet précieux, fragile et onéreux, feront sans doute l'objet de critiques, au temps des gilets jaunes sur rond-point. En attendant, les deux frères font un pas de côté. Et exposent leur dessins personnels et respectifs, chez kreo, leur dixième monographie en cette galerie parisienne. (Lire l'article)
Vivian Maier ou l’incertitude

La galerie parisienne Les Douches, qui, depuis 2013, a déjà réalisé plusieurs expositions des œuvres photographiques de Vivian Maier, présente jusqu’au 30 mars « The Color Work ». Pour l’essentiel, le travail de Maier sur la couleur, dans les scènes de rue dont elle est coutumière. Ce qui frappe dans une grande partie des œuvres présentées, ce sont les portraits. On ne cesse de s’interroger sur le rapport entre la photographe et ses modèles. Ceux-ci sont-ils partie prenante de la relation ? On pourrait croire qu’il n’y a rien entre l’image consentie et l’image dérobée. Pourtant, Vivian Maier réussit par moments le tour de force de se situer dans un entre-deux qui rend la chose indécidable. (Lire l'article)
La nudité selon Ren Hang, Luigi Ghirri et le sens de la ligne

Dans le guide de délibéré, la nudité selon Ren Hang à la Maison européenne de la photographie. Et Luigi Ghirri au Jeu de Paume. (Lire le guide)
Tofu, saké et autres gourmandises
Must see

Le dernier film de Denys Arcand, La Chute de l’empire américain, est sorti en salle ce mercredi et il faut aller le voir sans tarder. (Lire le guide)
Valérie Zenatti : le voyage à Czernowitz

Il suffisait de les avoir croisés ensemble une fois : ce qui unissait Aharon Appelfeld et Valérie Zenatti dépassait la complicité qui existe parfois entre écrivain et traducteur. Comme s’ils veillaient l’un sur l’autre. Comme s’ils étaient de la même famille. Après la mort d’Appelfeld, Valérie Zenatti était la seule à pouvoir écrire ce livre, de filiation et tendresse autant que de deuil. Dans le faisceau des vivants, aux éditions de l'Olivier. (Lire l'article)
Le tueur et le rabbin

Un bon rabbin, de Manuel Benguigui, une histoire aux allures de fable qui pose, mine de rien, la question du bien et du mal, en un conte à la fois moderne et désuet. (Lire le guide)
Au bonheur des passages

De la galerie Véro-Dodat aux Arcades des Champs-Élysées, combien y a-t-il eu de passages à Paris ? 305. Il y en avait encore plus d'une cinquantaine au XIXe siècle, il y en survit 18 aujourd'hui, raconte Patrice de Moncan, dans son ouvrage Les passages couverts de Paris : un livre d'histoire illustré publié aux éditions du Mécène, pour redécouvrir les passages couverts de Paris. (Lire le guide)
Retour à Stockholm

Livres, films, séries, expos, archi, design, théâtre, danse... Chaque semaine, les choix de délibéré. Cette semaine, Stockolm 73, le reportage haletant du journaliste Daniel Lang sur un événement célèbre, mêlant récit factuel et témoignages des ravisseurs, des policiers, des psychiatres et des otages. (Lire le guide)
Doggerland, beau comme la météo marine

Doggerland dure soixante siècles, vingt-deux ans et quarante-huit heures. Temps géologique et temps des amours humaines. Écriture de haute précision avec souffle poétique, aventure prométhéenne, rêverie insulaire : on embarque. (Lire l'article)
Des chaises qui parlent

Livres, films, séries, expos, archi, design, théâtre, danse... Chaque semaine, les choix de délibéré. Cette semaine, des chaises, des chaises et encore des chaises à la Granville Gallery. (Lire le guide)
Hockney ou l’art de l’inversion

Deux expositions au moins ont rendu hommage à David Hockney ces dernières années, à la fondation Vincent Van Gogh à Arles en 2015-2016 et au centre Georges Pompidou à Paris en 2017. La galerie parisienne Lelong & Co. propose jusqu’au 9 mars un accrochage intitulé « New Photographic Drawings ». Pour l’essentiel, quatre œuvres de grand format, exposées dans une pièce, chacune occupant un mur. Des « dessins photographiques », comme les appelle Hockney, technique qui lui permet de montrer et de reconfigurer à sa guise des éléments de son environnement. (Lire l'article)
Miró pyromane

1973 : la tour Montparnasse est inaugurée, Libération publie son premier numéro, les ouvriers de Lip sont en grève, Picasso meurt, les derniers soldats américains quittent le Viet-nam, le collège Édouard-Pailleron brûle. Pendant ce temps, Joan Miró prépare la grande rétrospective qui doit le mettre en vedette l’année suivante au Grand Palais à Paris. (Lire la suite)
The Paper, l’Adriatique noire

Netflix le dit, The Paper (Novine) est la première série slave. Si l’on excepte toutefois l’indigeste The Teach polonais sur Canal+, qui ne raflera pas le prix du scénario. Mais The Paper, dont la saison 2 vient d’arriver est certainement la première série croate et la seule à être diffusée dans 190 pays. En faisant un tabac en Amérique latine. Peu ou pas de critiques en France à ce jour où l’œil se porte vers l’ouest, toujours : dommage, The Paper a les qualités des vrais romans noirs, atmosphère, personnages, envers du décor, plus un rien de baroque. (Lire la suite)
Écrire, lire, traduire la poésie

Un atelier de poésie intitulé "Écriture, lecture et traduction", organisé par la librairie Cien Fuegos à Paris. Côté lecture : des poètes latino-américains du XXe siècle à nos jours. Côté traduction : lire des traductions réalisées par des poètes, penser la traduction comme un laboratoire de poésie. (Lire le guide)
La Capitale de Robert Menasse : roman hypereuropéen

Les livres drôles, déjà, c’est rare. Plus encore lorsqu’en interface ils peuvent être déchirants, plongée dans l’inconscient collectif européen. En bonus, apanage des grands livres : on peut même ressentir une bouffée d’optimisme, tempérée par une vigilance sans faille. De ce point de vue, on peut faire confiance à Robert Menasse. (Lire l'article)
God save the spleen !

Lorsque les temps sont durs, et ils le sont souvent pour elle, Theresa May se replonge dans Jane Austen. Qui traitait avec grâce de l’économie, matrimoniale du moins. Mais les divorces, même européens, dépassent toujours les affaires matérielles. Deux auteurs, Graham Swift et Jon McGregor, bien contemporains, eux, viennent à point rappeler que les livres se moquent des no deal. Et ce que l’on aime tant, dans la littérature anglaise. (Lire l'article)
Une famille vraiment hantée
De quoi L’Amie prodigieuse est-elle le nom ?

Ça ressemble à un film néoréaliste, mais ça n’en est pas un (même lorsqu’une scène sort tout droit de Rome ville ouverte). Ça à l’allure d’une vaste fresque sociale, mais n’en est pas tout à fait une (trop lissée). Tout comme les livres d’Elena Ferrante ont un air de chef d’œuvre mais n’en sont pas vraiment. Co-produite par HBO et la RAI, l’adaptation en série du premier tome de la tétralogie à succès, L’Amie prodigieuse, est arrivée sur Canal+ à la mi-décembre. (Lire le guide)
Il Miracolo, une histoire du trouble

Dieu, ces derniers temps, visite souvent Arte et c’est tant mieux. Après Au nom du père, co-production avec le Danemark, et son ravageur pasteur, voici Il Miracolo, co-production avec l’Italie, avec sa vierge en plastoc qui pleure des litres de sang. Serait-ce un rien passéiste ? Parce que l’Italie, là, semble moins habitée par les miracles de la madone que par de bons vieux démons. Erreur. (Lire le guide)
Didier Eribon, comptes de Noël et de la nouvelle année

Après l'apnée des fêtes, les gilets jaunes descendent lentement en Une des journaux. Bon moment pour ouvrir ou rouvrir un livre paru il y a dix ans pile, Retour à Reims, de Didier Eribon. Ou aller au théâtre : la pièce adaptée du texte par Thomas Ostermeier va être jouée pour la première fois en France. (Lire l'article)
Lucia Laguna déploie ses pièges

La galerie Karsten Greve, à Paris, présente pour la première fois en France une exposition personnelle de l’artiste brésilienne Lucia Laguna. L’occasion de se plonger dans l’œuvre foisonnante d’une peintre qui bouscule les repères de la perception. Ce qui frappe d’emblée dans cette peinture, c’est son caractère de rébus. Pour une part, elle se déchiffre. Elle invite à un travail d’élucidation, de reconnaissance, d’identification. De compréhension. Mais ce travail pourrait être le prélude à une approche plus complexe, forçant le regard à cesser de vouloir savoir. (Lire l'article)
Polar des Caraïbes

Tous les Mayas sont bons de Daniel Westlake, traduit de l’anglais par Nicolas Guérif, Payot & Rivages, 2018. (Lire le guide)
Jean Paul Gaultier, freak et chic

Jean Paul Gaultier : freak et chic, un documentaire de Yann L'Hénoret (90'), mercredi 19 décembre à 20h55 sur iCanal +, puis en replay. (Lire le guide)
Hugo Comics
Saisir de Jean-Christophe Bailly, lecture aérée

Quatre aventures galloises. Plus une. Courant continu de l’écriture et de l’empathie avec des artistes, elle est celle des déplacements intérieurs et tout à fait réels de Jean-Christophe Bailly au pays de Galles, en grande compagnie. (Lire l'article)
Pour Jean-Loup Rivière
Véronique Ellena, pose et vertige

L’œuvre de Véronique Ellena possède une étrange capacité à ouvrir au spectateur un espace mental peu exploré. Les scènes du quotidien qu’elle photographie sont pour la plupart « posées ». Leurs protagonistes se prêtent au jeu, se montrent dans des postures figées qui pourraient être emblématiques (d’un geste usuel, d’une action à réaliser…), mais sont bien plus que cela : des arrêts sur image qui échappent au quotidien pour devenir improbables, fruit d’un équilibre subtil entre le concret et la figuration d’une réalité qui, du coup, échappe. (Lire l'article)
Tomás Saraceno On Air
Patrick Bouchain, l’art d’être passeur

Pour construire, Patrick Bouchain, architecte, scénographe et enseignant n'a de cesse de regarder, rechercher, capter, fédérer, transmettre... Il a su inventer un réseau complice, affectif, imaginatif, politique, pour lutter contre ses propres découragements et fait aujourd'hui figure d'animateur d'une jeune architecture française.
Le pacte d’Adriana

Le Pacte d'Adriana, premier film réalisé par Lissette Orozco, intime, bousculé, avec vidéos familiales bancales, où certains parents ont fait flouter leurs visages, avec longues conversations par Skype, portables... est une investigation erratique et cruelle au sein d’une famille portée sur le silence, et d’un pays qui oublie. Adriana-Chany est-elle coupable, ou innocente comme elle le clame ?
Au nom du père

Ce pourrait être une saga nordique en dix épisodes, avec pasteurs, cols tuyautés, culte dépouillé ; la vibration intense des désirs humains confrontée à l’austérité luthérienne, sur fond de boiseries pastel et haute bibliothèque, tablée familiale, près de ces fenêtres lumineuses comme on les aime là-haut. Au nom du père est tout cela, entre autres.
Iwato et Kôdo
Patrolin : J’ai décidé d’arrêter d’écrire

On ne se méfie jamais assez des écrivains à la langue fluide. C’est beaucoup de travail ingrat. Ainsi Patrolin, l’auteur, décide-t-il de cesser. Vivre le monde, sans se balader avec des trucs notés sur des facturettes, des courriers du gaz, la marge du journal, avec cette ambition, mettre en mot l’instant, le bruissement des feuilles, l’idée traversante, la rue. Laisser vivre le monde. J’ai décidé d’arrêter d’écrire serait donc l’histoire d’une désintoxication. Il y a double bind romanesque : l’écrivain se tait, tandis que le narrateur rapporte le détail du renoncement. Mais ils ne font qu'un. (Lire l'article)
Les Noailles, des mécènes en scène

De 1923 à 1973, ils ont soutenu et stimulé activement toutes les formes d'art. C'est cette “œuvre” des mécènes Charles et Marie-Laure de Noailles que reconstituent Alexandre Mare et Stéphane Boudin-Lestienne, historiens-chercheurs du Centre d’art Villa Noailles, avec la mise en scène des éditions Bernard Chauveau. Le titre : Charles et Marie-Laure de Noailles, mécènes du XXe siècle.
Le prix de Monte-Cristo
Le cirque Trottola à l’assaut du ciel
Un Corbusier pas si radieux
Gosselin dans le labyrinthe DeLillo
Épopée
Inscriptions et immersion

Dans Enfants de Paris, 1939-1945, le graphiste Philippe Apeloig met en page les photographies de 1200 plaques commémoratives de l'Occupation qu'il traque depuis longtemps. Dans Demain, le vaisseau chimère, les deux designers Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard mènent une recherche sur l’illusion et l’écologie à travers le medium des fresques, questionnant le monde à venir.
La crise en vers libres
Silence, on souffle
Paris photo : déambulation féminine

Le salon Paris photo, qui est certes une foire, est aussi l’occasion d’admirer des travaux exceptionnels, ou de découvrir de nouveaux talents. Cette année, déambulation féminine qui ne prétend pas retracer toute l’histoire de la photographie mais organise un parcours depuis les pionnières aux dernières arrivantes, en passant par les battantes des années 70.
Écrasez l’infâme !
Gio Ponti dans la nef, un prix pour Faloci et un guide des styles
ypsilon à l’honneur

Ypsilon est une maison d'édition étonnante née en 2007 d'un projet précis : publier Un coup de Dés d’après les épreuves conservées à la Bibliothèque nationale de France et corrigées par Mallarmé, qui en avait prévu chaque détail : le format, les caractères et les illustrations d’Odilon Redon. Depuis, le catalogue s'est étoffé, des collections ont été créées... La Maison de la poésie lui consacre toute une soirée.
Babylon Berlin, Schneidermann : tourbillon et sidération

“Les années 30 nous obsèdent”, écrit Daniel Schneidermann dans Berlin, 1933. Entre Babylon Berlin, série à succès qui fait du bruit et un livre qui dépiaute les silences de la presse internationale dans l’entre-deux guerres : dialogue. (Lire l'article)
L’autre George, Take the Trane et un dernier rhum pour la Route
Lettres d’Israël
Famille, humour et patrimoine

Dans la série danoise Les Héritiers diffusée sur Arte, il est bien sûr question d’argent, de pas mal d’argent : un manoir de belle taille avec terres, et les œuvres de Veronika Grønnengaard, artiste contemporaine cotée au plus haut. Mais quand on parle d’argent, surtout en famille, on parle toujours d’autre chose.
Hugo et ses femmes
Les échos de Simone

Découvrir qu’il s’écrit des oratorios au XXIe siècle, qu’ils parlent toujours de passion, non plus selon Jean ou Matthieu, mais de la passion de Simone (Weil), adorer ou ne pas connaître encore la musique de la compositrice finlandaise Kajia Saariaho, retrouver ou rencontrer le travail de la compagnie de théâtre musical La Chambre aux échos... autant de raisons d’aller à Nantes.
Trouville Song
Programme dense à la Maison de la Poésie
Les Perses à l’Atelier

La librairie L'Atelier organise une rencontre avec Pierre Judet de La Combe et Myrto Gondicas autour d'une nouvelle traduction des Perses d'Eschyle, parue aux éditions Anacharsis. Une excellente façon de continuer à célébrer la traduction et les traducteurs, qui ont leur Journée mondiale, le 30 septembre, fête de saint Jérôme.
La Halle Saint-Pierre, l’art brut japonais couramment

À l'occasion du Tandem Paris-Tokyo 2018, la Halle Saint-Pierre à Paris propose, jusqu'au 10 mars 2019, “Art brut japonais II” : les œuvres d'une cinquantaine de créateurs comme autant de signes d'un langage universel. Comme toujours avec l'art brut, il est d'abord question pour le spectateur d'observation, de ressenti, et d'empathie – ces mêmes qualités qui permettent d'entrer en communication avec autrui. On y voit des œuvres de laine, d'émail, d'argile ou de feuilles d'arbre, qui construisent des villes, des camions, des vélos – autant de matière et de thèmes familiers à ceux qui s'intéressent à l'art brut. (Lire l'article)
Vale Valletti

Auteur, pour les éditions de l'Atalante, d'une retraduction de tout le théâtre d'Aristophane, Serge Valletti est ce dimanche soir à l'honneur sur France Culture. Au programme, la diffusion de On entend des femmes au loin, texte inédit enregistré cet été en public au festival d'Avignon par l'auteur et par Camille Chamoux. Et la rediffusion de L'invention de Suzanne, texte enregistré en 2007 avec Ariane Ascaride.
Horoscope littéraire de la rentrée

En cette rentrée 2018, la revue délibéré et le service de médecine littéraire qu’elle héberge ont décidé de fournir aux lecteurs exigeants un horoscope digne de ce nom, un horoscope littéraire pour commencer d’un pied serein et assuré l’année, des livres plein les poches. Douze signes astrologiques, douze livres recommandés, tous choisis au sein de la pléthorique rentrée littéraire 2018. Car il ne s’agit pas de lire n’importe quoi, il s’agit de lire ce qui vous convient : le capricorne n’a pas les mêmes besoins de lecture que le lion, le sagittaire que la balance, cela tombe sous le sens mais cela, trop souvent, on l'oublie. (Lire l'horoscope complet)
Beauté fatale
Deux à l’infini

Deux adultes, retrouvant le livre de leur enfance, « jouent à l’Iliade » dans un grenier, avec les moyens du bord. Une Iliade jouée par deux comédiens qui incarnent tour à tour héros et héroïnes, dieux et déesses, armées entières et mouvement de foule, on pourrait vanter le plaisir qu’elle donne, le rire qu’elle fait naître, l’émotion qu’elle suscite. Une Iliade d'après Homère, traduction de Jean-Louis Backès, mise en scène de Damien Roussineau et Alexis Perret, au Lucernaire, à Paris.
L’horreur, l’horreur
En attendant la fin

#guide
Ne manquez pas Poussière de Lars Norén qui se joue actuellement à la Comédie-Française. Dans un décor de ruines, Lars Norèn campe une dizaine de vieillards cacochymes qui attendent la fin, comme dans une pièce de Beckett. Pour tuer le temps, chacun d’eux se lance à tour de rôle dans un monologue drôle ou désespéré mais toujours très réjouissant. Le texte de Lars Norèen possède une force comique redoutable et on ressort de ce spectacle un peu éberlué.
Gilles Pétel
Guide
Poussière, écrit et mis en scène par Lars Norén, à la Comédie-Française, salle Richelieu, du 10 février au 16 juin 2018.
Un livre pour Notre-Dame-des-Landes

Notre-Dame-des-Landes ou le métier de vivre est un projet de livre consacré à cette ZAD, édité par Loco. Dessins, photographies de Cyril Weiner, témoignages, préface de l’architecte Patrick Bouchain, un texte de Christophe Laurens. (Lire le guide)