Léonie
Léonie, c'est le prénom que je t'ai donné, toi qui avais cessé ton commerce, "l'épicerie générale" sur la place de Monpazier. C'est la photographie de ta maison qui est accrochée sur mon mur et voisine avec une image parente réalisée à la même période, en octobre 1979, par Willy Ronis. Nous avions répondu à une commande publique baptisée 10 photographes pour le Patrimoine. L'histoire de la commande est emblématique d'une politique et d'une époque. (Lire l'article)
Rose Envy de Dominique de Rivaz pour les auto-dévorants : tous cannibales !
Aux obtus qui pensent qu’on peut difficilement faire du beau avec de l’apparent dégueulasse et aux cannibales, présents et à venir ! À ceux qui grignotent les bulbes de leurs cheveux, à ceux qui picorent les peaux mortes de leurs bouches et se régalent de leurs cuticules, à ceux qui se rongent tout ce qu’ils peuvent se ronger, aux meurtriers victimes d’eux-mêmes, pris de troubles obsessionnels compulsifs des plus divers et des plus inavouables et particulièrement “du calvaire de l’auto-dévoration”, aux self-eaters et fiers de l’être, une prescription : Rose Envy, de la cinéaste et auteure suisse Dominique de Rivaz. (Lire l'article)
Marathon en chambre : premières réactions
Suite à la publication de l'article annonçant la nouvelle formule de marathon qui sera expérimentée dans quelques mois à Rio, nous avons reçu un abondant courrier.
Le coq chauve
Coloriages pour enfants confinés. Aujourd'hui, le coq chauve. Ce magnifique gallinacé a été observé pour la première fois lors de l'expédition de Brazzognan de Samovar sur l'archipel de la Cinglinglin. Il aurait aujourd'hui totalement disparu.
Sade lost in translation
Partant du principe que les langues charrient de manière souvent clandestine des éléments profonds des cultures qui leur sont associées, Julia Vagrot et Bernard Mongin ont eu l’idée de soumettre des textes érotiques à la moulinette de la traduction automatique, afin de voir ce qui passait ou ne passait pas à travers ce filtre. Ainsi, la traduction de Sade en tamoul, puis sa retraduction en français déborde de surprises édifiantes... (Lire l'article)
Hockney ou l’art de l’inversion
Deux expositions au moins ont rendu hommage à David Hockney ces dernières années, à la fondation Vincent Van Gogh à Arles en 2015-2016 et au centre Georges Pompidou à Paris en 2017. La galerie parisienne Lelong & Co. propose jusqu’au 9 mars un accrochage intitulé « New Photographic Drawings ». Pour l’essentiel, quatre œuvres de grand format, exposées dans une pièce, chacune occupant un mur. Des « dessins photographiques », comme les appelle Hockney, technique qui lui permet de montrer et de reconfigurer à sa guise des éléments de son environnement. (Lire l'article)
Quand le porno audio met sa claque à Musso
La fiction hot audio d'Olympe de G, L'Appli Rose, en tête des ventes de la plateforme Audible, devant les traditionnels best-sellers. Un succès qui confirme l'intérêt du public pour une autre forme de récits explicites. (Lire l'article)
Jean Paul Gaultier, freak et chic
Jean Paul Gaultier : freak et chic, un documentaire de Yann L'Hénoret (90'), mercredi 19 décembre à 20h55 sur iCanal +, puis en replay. (Lire le guide)
Les Animaux fantastiques : ombre de la jeunesse, retour du refoulé
Écrit par J.K. Rowling, produit par la Warner et réalisé par David Yates, Les Animaux fantastiques repeuple le monde de Harry Potter, cet univers qui nous a vus / que nous avons vu passer de jeunesse à maturité.... Pour y libérer l'Obscurus, ombre vivante et entité destructrice qui incarne le concept-clef de tout horror movie : le retour du refoulé. Plus encore qu’une anthologie du Merveilleux, avec son bestiaire de griffon, loup-garou, dragon…, ce long récit initiatique fait du surnaturel la meilleure matrice métaphorique pour raconter ombres et lumières de la jeunesse, de l’enfance à l’adolescence. (Lire l'article)
Le Labyrinthe 3 : lost generation ?
Dans quel labyrinthe de cauchemar sont donc perdus les ados d’aujourd’hui ? Le troisième épisode de la dernière franchise du blockbuster teeanager vient apporter une pierre de plus à l’édifice construit par Hunger Games et Divergente : de la SF apocalyptique et dystopique, où de prétendus adultes responsables exercent le pouvoir en soumettant leurs cadets à des expériences de savants fous ou des jeux de grands pervers. Paysages de destruction et de désolation, armées de zombies ou de miséreux : le public erre dans le labyrinthe à la rencontre de tous les mauvais rêves projetés sur grand écran depuis le début des années 2000. (Lire l'article)
Trotsky, complément d’enquête
Depuis la parution, le 23 février dernier, de notre dossier accompagnant les photos inédites de Trotsky prises au Mexique en 1939, nous avons reçu plusieurs documents qui nous permettent d'en savoir plus sur ces images et sur les circonstances du voyage entre Paris et Mexico de Seva Volkov, le petit-fils de Trotsky, alors âgé de 13 ans. Et d'abord, une lettre, écrite au verso de deux cartes postales dont l'une représente une vue de Taxco, la petite ville à 170 kilomètres au sud de Mexico où Trotsky se rendait volontiers en villégiature. Signée de Marguerite Rosmer, adressée à Daniel Martinet, cette lettre que nous reproduisons livre une précision importante : le séjour à Taxco, pendant lequel les photos ont été prises, date non pas de septembre 1939 comme nous en avions émis l'hypothèse, mais d'août 1939, soit quelques jours après l'arrivée à Mexico de Marguerite et d'Alfred Rosmer, et de Seva qu'ils s'étaient chargés de convoyer depuis Paris.
Le trou dans le zéro
Tout comme la nature, les mathématiciens ont horreur du vide, du trou, de la pièce manquante. L’esthétique, la morale presque, commandent une théorie complète, sans surprise, sans hiatus. Si un formalisme mathématique permet de poser une question, elle devrait avoir une réponse ; toute opération devrait fournir un résultat. Sinon il manque quelque chose, et ce manque vous gratte jusqu’au sang ; il faut absolument compléter la théorie pour le combler. Il ne s’agit pas ici d’un principe ni d’une vérité : simplement d’un réflexe, d’un tropisme, d’une compulsion. (Lire l'article)
Jean Cocteau en enfer
Comme la BNF, la belle bibliothèque de l’Institut de France possède un "enfer", c’est-à-dire un rayon regroupant des ouvrages naguère jugés licencieux ou contraires aux bonnes mœurs. La chose peut sembler étonnante pour une institution aussi policée que celle du quai Conti, mais elle ne surprendra que ceux qui ignorent que l’Académie française a vu défiler sur ses fauteuils bon nombre de polissons — occasionnellement de polissonnes. L’accès à cet enfer est strictement réservé aux Immortels, et pour cause : il renferme pour l’essentiel des textes écrits par les académiciens eux-mêmes. Des textes légèrement égrillards, dont certains ont une histoire cocasse. (Lire l'article)
5 x 2 = Les Voitures
Gregg Ellis, Séries Photographiques. Saison 2, épisode 3
Plus près des toiles, mon Dieu !
Un accord inattendu a été trouvé entre l’Église et les producteurs de films. Les lieux de culte étant ouverts, contrairement aux salles obscures, l’Église de France va diversifier ses activités.
Ivan Denys, lycéen résistant (histoire d’un livre)
Fondatrice en 2013 des éditions Signes et balises, Anne-Laure Brisac raconte la genèse du premier titre de son catalogue, Lycéen résistant, formidable témoignage écrit au soir de sa vie par Ivan Denys, son ancien prof de lycée. Cette Histoire d'un livre, en texte, en images et en documents sonores, est aussi le début, pour délibéré, d'une nouvelle chronique.
Éditions d’art. Un nouveau concept
Entretien avec Alain Terfolier, ancien directeur artistique des éditions Schaten puis Pharidon, qui nous parle d'un concept nouveau pour l'édition des livres d'art.
So What?!
Le 20 novembre, on a célébré la journée mondiale des victimes de transphobie. Dans une brochure aussi élégante que dérangeante, le photographe Marc Martin montre le corps de Jona James, une femme devenue un homme.