La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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#JWIITMTESDSA? (Just what is it that makes today´s exhibitions so different, so appealing?), Cristina Garrido, 2015
Arts plastiques, Écrans, Machines à voir

#JWIITMTESDSA?

Installation, collage, vidéo... #JWIITMTESDSA? est à la fois une référence à un classique de Richard Hamilton et une réflexion sur le statut des images, sur une certaine culture visuelle à l'œuvre dans le monde de l'art contemporain tel qu'Internet et les réseaux sociaux en rendent compte. 
Le nombre imaginaire, Sciences

Au rythme des algos

Assurer sa sécurité informatique, c’est bien beau ; mais ce n’est pas cela qui vous préservera du marketing personnalisé intrusif, des bannières intempestives sur Internet ou du spam embarrassant dans votre boîte aux lettres – sans même parler, sauf pour les plus paranos d’entre nous, d’écoutes de la NSA. De tous les secrets, notre vie privée est le plus précieux ; c’est malheureusement également le plus difficile à préserver. D’une part parce que l’essentiel de nos interactions sur Internet ont précisément pour but, explicite ou non, de nous le faire révéler ; d’autre part, parce que les méthodes utilisées pour cela sont d’une diabolique ingéniosité. (Lire l'article)

Primer encuentro de Malinalli con Hernán Cortés. Códice de Diego Durán. Siglo XVI. Biblioteca Nacional, Madrid.
Le coin des traîtres, Traduction

Changer de camp

Traduttore traditore... Quels que soient l’effort, la fidélité, le talent qu’il y met, une traduction est donc toujours une “trahison” du texte original, dont il serait impossible de rendre toute la richesse… Une fois ce constat dressé, tout semble dit ou presque. Sauf si l’on entend l’expression différemment. Un traître trahit sa famille, ses amis, son amour, ses idées, son parti, sa patrie ; il change de camp. Si le traducteur est un traître, n’est-ce pas d’abord à sa propre langue ? (Lire l'article)

Le nombre imaginaire, Sciences

Les pourcentages du ministre

Les maths sont intimement liées à notre vie quotidienne, sociale, économique et citoyenne. La méconnaissance parfois clairement assumée, sinon même encouragée, de raisonnements mathématiques simples conduit nos décideurs et nous-mêmes à proférer et accepter de monumentales âneries qui peuvent provoquer beaucoup de dégâts. Les calculs, franchement, on s’en fiche : il y a des ordinateurs pour ça. Mais comprendre ce que les chiffres signifient, comment on les obtient, et quand les croire ou non, cela peut s’apprendre, assez simplement, et c’est indispensable si nous voulons conserver notre rôle de citoyen actif. (Lire l'article)

délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Slovaquie-Angleterre : le droit de saigner

Le mercredi précédent, peu avant onze heures du soir, c’était une clameur qui l’avait fait sortir de son trou. Il avait posé ses livres et ses fiches, avait enfilé ses baskets et était sorti sur le port. Il faisait doux. Du match qui se jouait ce soir-là, il ne savait rien mais se douta, à la ferveur générale, que la France était sur le terrain. Le bar était comble et bruissant, un but venait d’être marqué. Ils étaient ensemble, eux, cent jeunes autour de cent bières, réjouis, emplis de vibrations semblables. Cent visages inconnus. (Lire l'article)

Anne Percin, Sous la vague, éditions du Rouergue, août 2016. Une ordonnance littéraire de Nathalie Peyrebonne dans délibéré
Livres, Ordonnances littéraires

Sous la vague pour Bernard Arnault

Tout ne va pas pour le mieux dans le royaume de Bernard Arnault car, c’est officiel, l’homme n’est plus le plus riche de France. De quoi envisager une sévère déprime pour celui qui, en 2014, gagnait 1 million d’euros par heure. Bon moment, sans doute, pour se mettre à la lecture : les éditions du Rouergue publient en ce mois d’août un roman d’Anne Percin, Sous la vague, dans lequel un milliardaire, Bertrand Berger-Lafitte, héritier et directeur des cognacs du même nom, s’en tape une, de déprime. (Lire l'article)

Arnold Turboust, Les Envahisseurs
Musiques, Signes précurseurs de la fin du monde

Les Envahisseurs

Il y a tout juste cinquante ans, le réseau américain ABC achevait la diffusion de The Invaders, alias Les Envahisseurs. La série n’a connu que deux saisons mais elle a durablement marqué les esprits, tout particulièrement en France. Souvenez-vous de l’accroche : "Les envahisseurs : ces êtres étranges venus d’une autre planète. Leur destination : la Terre. Leur but : en faire leur univers. David Vincent les a vus. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d’une route solitaire de campagne, alors qu’il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva…". Que jamais il ne trouva : cet usage du passé simple annonçait à lui seul de l’exceptionnel. (Lire l'article)

meg remy U.S. girls
Courrier du corps, Musiques

Toi, fille (U.S. Girls)

Comme elle passait par là (en tournée) et que sa musique nous plaît, on décide de regarder les vidéos de Meg Remy, alias U.S. Girls, d'un oeil sans oreille, et un peu éveillé. En tant qu'homme, on se dit assez vite que, dans son cas, se mettre en scène comme femme consiste à les incarner toutes à la fois et, par conséquent, à démontrer qu'on ne peut que devenir femme, et non pas l'être. La vidéo de Sororal feelings, premier titre de son dernier album Half free, la montre fixant plus ou moins la caméra comme si c'était un miroir. À propos de cette chanson, Remy, qui a monté la vidéo elle-même, déclare tirer son inspiration d'une question : “Et si tu découvrais que ton mari a couché avec toutes tes soeurs avant de te choisir ?” (Lire la suite)

"La porte", une chronique avéryenne de Nicolas Witkowski
Chroniques avéryennes, Écrans

La porte !

Tex Avery nous a cent fois menés au bord du gouffre, nous y a maintenus en lévitation tel le coyote suspendu, pour finalement nous plonger dans des abîmes de perplexité. Confrontés au choix de rire ou de réfléchir, nous avons choisi de faire les deux. 
Coloriage - La Sole Janus © Philippe Mignon
Coloriage, Zoologie

La sole Janus

Espèce inconnue ou aberration génétique ? Ce curieux pleuronectiforme nage de façon erratique, tournant sur lui-même ou bien changeant souvent et soudain de direction, comme s'il avait heurté un mur, n'en faisant qu'à ses têtes. Une belle énigme de la nature... 
Richard Guérineau, Henriquet. L'homme-reine, Delcourt/Mirages. Critique de Didier Ottaviani dans délibéré
Bande dessinée, S'il vous manque une case...

Henriquet ou la confusion des genres

Oui, c’est clair, notre modernité rejoue le XVIe siècle, ce que nous confirme la lecture de Henriquet, l’homme-reine de Richard Guérineau. Après son remarqué Charly 9, d’après celui de Jean Teulé, l’auteur nous plonge dans une peinture d’Henri III qui, déclinée en trois parties, présente les grands moments de son règne, de son couronnement en 1575 à sa mort en 1589. Insistant parfois sur des aspects anecdotiques et ne reculant pas devant les outrances, ce récit ne manquera pas de faire tiquer l’historien sourcilleux qui chercherait là une stricte biographie. (Lire l'article)

Danse

Conjuguer les peurs

Uzès Danse, Centre de Développement chorégraphique, a rallié des hors marges, c’est-à-dire celles et ceux qui font la danse d’aujourd’hui, sans oublier les héritages du passé. Comme Malika Djardi, irrévérencieuse et aimante quand elle danse sur la voix de sa mère. Paula Pi est subjuguante dans son art de brouiller les pistes. Quant à Gaëlle Bourges, elle nous trimballe avec justesse au gré de trois variations avec toute une bande de danseurs et non-danseurs. (Lire l'article)

Bagdad, la grande évasion !, de Saad Z. Hossain, traduit de l’anglais (Bangladesh) par Jean-François Le Ruyet, Agullo éditions.
Le genre idéal, Livres

Irak, le monde, hier et demain

En 1258, les Mongols pillent Bagdad, massacrent un million de personnes, détruisent bibliothèques et universités, mettant ainsi fin à l’âge d’or des alchimistes et de la cité qui abritait alors tout le savoir du monde. Les livres, digues de papier trempé dégoulinant d’encre, servent de barrages sur le Tigre et des savants désespérés se jettent dans le fleuve d’une ville transformée en tas de gravats. Bagdad 2004. Les nouveaux Mongols sont américains. Le tas de ruines est le même. (Lire l'article)