Le nombril dans l’art
C'est la première fois qu'une telle somme est consacrée à ce sujet si originel. Des pré-nombrilistes au nombril-art en passant par le post-nombrilisme, ce livre richement illustré propose un état des lieux de la question.
DJT 1987 : l’archi-héros
Il s’appelle Patrick Bateman, il est le psychopathe le plus superficiel de l’histoire, il est un serial killer obsédé par le graphisme des cartes de visite, un cannibale éperdu d’obtenir une table — une bonne table — au Dorsia, il est l’American Psycho de Bret Easton Ellis et, de page en page, il pense à Donald. (Lire l'article)
La clairière de Clichy en zig ZAC (2)
Ils sont nombreux les architectes à avoir œuvré ici, avec toutes sortes de promoteurs, sous la houlette de la Ville de Paris. Formellement, fini le continuum gris monotone haussmannien, les sériels HBM, remballé le grand ensemble... Tous ces nouveaux immeubles dessinent un kaléidoscope de silhouettes et de volumes encore inhabituels.
J10 – Terrain de manœuvres
La globalisation du football n’a rien d’un thème nouveau. En France, un joueur sur trois est étranger, pour environ cinquante nationalités représentées. Et pourtant, qui aurait imaginé que la Ligue 1 offrirait une modélisation aussi précise de la situation géopolitique internationale ? Dimanche se jouait PSG-OM. La saison passée, le Paris Saint-Germain s’était imposé grâce à deux pénaltys, car force devait rester à la loi. Hier, on s’est séparé sur un match nul et vierge, au bout de l’ennui. Est-ce parce que les États-Unis et le Qatar sont officiellement des alliés stratégiques qu’on s’est battu dimanche à fleuret moucheté ? (Lire l'article)
Une Belle Histoire
Au printemps 2017, Stephen Hawking déclarait à la BBC que les humains, s'ils voulaient survivre, devaient quitter la Terre d'ici 100 ans afin de coloniser une autre planète. En cause : une éventuelle guerre nucléaire, le changement climatique, une épidémie virale et/ou les progrès incontrôlables de l'intelligence artificielle. Un an plus tard, le célèbre physicien quittait lui-même la Terre, pas pour la planète Zorglub mais pour une tombe à l'abbaye de Westminster, aux côtés de celles de Newton et de Darwin. Ses cendres reposent désormais sous une pierre engravée de la formule T= hc³/ 8πGMk. C’est l'équation dite de Bekenstein-Hawking qui décrit l'entropie des trous noirs, en d’autres termes (très simplifiés) la quantité d'information qu'ils renferment. Et si cette inscription, choisie par le savant lui-même, était un ultime message ? (Lire la suite)
Léda sans cygne
Parmi les personnages hauts en couleurs du XXe siècle, Gabriele d'Annunzio est le plus contradictoire. Poète et guerrier, séducteur et solitaire, amateur d'art et de moteurs V12, ce héros borgne (accident d'avion) du nationalisme italien vit un peu sur la fortune de son père, davantage sur celle de ses amies, et entretient une meute de barzoïs blancs. Grand prêtre du modernisme décadent, il traite le futuriste Marinetti de “crétin phosphorescent”, et c'est sans doute pour échapper à une injure aussi géniale que Mussolini le fait enfermer dans son kitchissime Vitoriale du lac de Garde, où il meurt en 1938. Trente ans plus tôt, à l'occasion d'un concert, il avait découvert Scarlatti. (Lire l'article)
Les Abandonnés, polar du logement
Les Abandonnés. Histoire des "cités de banlieue" de Xavier de Jarcy nous explose au nez comme certaines tours rendues coupables qui ont été depuis détruites. De la cité-jardin de Suresnes construite en 1921 aux grands ensembles des années 1970, le journaliste de Télérama démontre que le logement social a été toujours théorisé dans "un urbanisme autoritaire formulé dans l'entre-deux-guerres", et surtout dans une économie de guerre récurrente où l'habitat est sans cesse relégué au non prioritaire. D'abord dans un "dirigisme sans argent", puis dans la spéculation quand le libéralisme va s'imposer. (Lire l'article)
Ida avec flèches
Échoué à Arcachon comme Hugo à Guernesey, le très scarlattien d'Annunzio affronte la dune du Pyla, les lames de l'Atlantique et quelques femmes exigeantes. Parmi elles, Ida Rubinstein, qui lui commande le livret d'un Martyre de saint Sébastien (musique de Debussy) où elle jouera Sébastien ; mais aussi Romaine Brooks, compagne d'Ida, qui l'héberge et fait son portrait, avant de le fuir et de se réfugier auprès de Natalie Barney. En 1912, Ida et Gabriele s'entraînent au tir à l'arc dans la forêt landaise. Les flèches d'Ida ne sauraient tuer personne. En revanche, celles de son “frère” Gabriele ne ratent pas le vrai Sébastien de l'histoire, Romaine Brooks. C'est aussi compliqué qu'une sonate de Scarlatti : faut suivre ! (Lire l'article)
Plompistes ou Plompiens
Il fallait un événement extraordinaire pour que les Plompistes et les Plompiens décidassent...
Le savoureux théorème du juge Brann
Les 37 pages du jugement rendu par le juge fédéral de Pennsylvanie pour rejeter les plaintes déposées par des électeurs républicains ou les avocats de Trump constituent un petit bijou d’argumentation logique. L'humour en prime.
Banksy vs Marcel : un siècle de retard sur l’art en morceaux (3)
Depuis les expériences duchampiennes très élaborées et les complicités du hasard auxquelles l’artiste savait rendre grâce, la problématique artistique de la machine et du débris – ou celle de la machine et du débris artistiques – a ensuite régulièrement trouvé des exploitants plus catégoriques. Le pop art, dans ses variantes britanniques, françaises, américaines ou japonaises, investit résolument l’univers béant des vitrines, de la publicité, des cartoons et comics, pour enchaîner des productions assumant l’empiètement de la marchandise sur l’œuvre d’art et réciproquement. (Lire l'article)
Flics debout ?
Mais que fait cette police, place de la République, habillée en racaille ? Comme les profs, les infirmiers, les jeunes, les chômeurs, les ouvriers… elle fatigue et tape les pavés qu’elle se prenait dans la gueule quand elle ne les lançait pas elle-même dans les vitrines pour décrédibiliser et faire des images. Mai 68 en 2016. Une guerre des pauvres contre les pauvres. Derrière le sarcasme affleure l’inquiétude. Demeure une réalité profonde et partagée par tant de gens : celle de la souffrance au travail dont Hugo Boris parle dans Police, son dernier roman. Le manque de perspective. Le besoin de s’inscrire dans le collectif. (Lire l'article)
Clics diaboliques
Qui n'a pas été sur le point de jeter par la fenêtre la souris d'un fils jouant frénétiquement à Animal Crossing sur son ordinateur? C'est ce que vient de faire un père excédé par ces "clics diaboliques". Et il ne s'est pas contenté de défénestrer la souris...
Lucia Laguna déploie ses pièges
La galerie Karsten Greve, à Paris, présente pour la première fois en France une exposition personnelle de l’artiste brésilienne Lucia Laguna. L’occasion de se plonger dans l’œuvre foisonnante d’une peintre qui bouscule les repères de la perception. Ce qui frappe d’emblée dans cette peinture, c’est son caractère de rébus. Pour une part, elle se déchiffre. Elle invite à un travail d’élucidation, de reconnaissance, d’identification. De compréhension. Mais ce travail pourrait être le prélude à une approche plus complexe, forçant le regard à cesser de vouloir savoir. (Lire l'article)
Céline le Narratéen et L’école des caves (2/3)
Pour comprendre l’écrivain, un peu, il faut remonter le fil jusqu’au temps où il “n’avait jamais rien dit”. Revenir au temps de l’incubation. Car le style de Céline, c’est une entreprise familiale, un travail d’équipe.
J25 – “Aux chiottes l’arbitre !”
Expulsé au Parc des Princes, l’entraîneur du Toulouse FC a déclaré après le match : « c’est comparable à ce que l’on vit dans le pays. Dès lors qu’on s’exprime, on est sanctionné ». Et alors que la plupart de ses homologues ne s’aventurent même pas à commenter l’arbitrage, Pascal Dupraz s’en est pris directement à l’État, qualifié « d’extrêmement répressif ». Voilà qui tranche avec le discours d'autorité ambiant, que servent à droite comme à gauche les candidats de l’ordre autoproclamés. D’autant que le plaidoyer anti-autoritariste de Dupraz conclue une semaine ponctuée par des manifestations de soutien du monde du football à Théo. (Lire l'article)
Jean Tardieu pour mon banquier
La “gamification”, vous connaissez ? Ce concept à la mode dans les entreprises, les universités ou la communication gouvernementale est une version modernisée du pain et du cirque, avec peu de pain et beaucoup de cirque. Concrètement, on applique au citoyen, au client, au collaborateur – disons au “peuple” – des méthodes qui sont celles que l’on utilise par ailleurs avec les enfants de maternelle : des activités incessantes encadrées par des consignes régulièrement répétées, très simples et très claires, de la pédagogie, le tout sous une forme qui doit toujours être ludique. Illustration à partir des techniques bancaires actuelles, et avec Jean Tardieu. (Lire l'article)


















