Pas au bout de la fin
On connaissait le pop-art, le op-art, le land-art... voici maintenant le PQ-art. Certaines œuvres s'arrachent à prix d'or. Pour éviter une contamination par contact des poignées, la mairie de Paris envisage d'imposer l'ouverture de toutes les portes...
Ex Machina #23: Une illumination
Un treillis de concepts subjectifs peut être reconstitué à partir de ses relations entre éléments non comparables, comme étant le plus petit treillis qui satisfait ces relations. Cette définition garantit que les quatre concepts de chaque ligne sont deux à deux distincts, et assigne un seul nom à un seul élément du treillis. La définition d’un treillis contenant des symétries permet en revanche d’associer un même nom à plusieurs éléments, et ne convient pas. Celle d’un treillis contenant des redondances permet, à l’inverse, d’associer plusieurs noms à un même élément, et ne convient pas non plus.
Les Filles du loir présidentes!
Le jeudi 9 juin, l’association Les Filles du loir vous invite à rencontrer Leslie Kaplan autour de son dernier livre, Un fou (P.O.L). Un texte poétique et politique, plein d’humour, sur les rapports du pouvoir et du langage. Attention: un président peut en cacher plus d’un autre.
Le corne-de-lune
La femelle est d'un vert éclatant. Chez le mâle, les plaques écailleuses semblent animées par des reflets cuivrés toujours changeants... Ce bel insecte doit son nom au cercle parfait qui orne sa tête aux yeux d'un rouge vif.
Jane Austen et James Joyce, pleins gaz
Les écrivains sont des hommes et des femmes comme les autres : ils et elles pètent. Ce n’est pas la partie la plus passionnante de leur activité, il est d’ailleurs extrêmement rare que pets et écriture soient produits de manière coordonnée. Ceci étant posé, le pet a tracé dans la littérature un fil plus ou moins rouge qui permet de revisiter les grands classiques depuis, mettons, Aristophane (Ve siècle avant notre ère) jusqu’à René Fallet (1927-1983), l’auteur de La Soupe aux choux, en passant par Madame de Staël, Jane Austen et James Joyce... (Lire l'article)
Ex Machina #28: Témoins de dual
– Cela voudrait-il dire, hésita le caillou, qu’il pourrait y avoir des consciences sans perception ? sans quoi que ce soit qui en joue le rôle ?
– Je ne sais pas, murmurai-je. Et franchement, je ne suis pas sûr d'avoir envie de le savoir.
Mal-chevelus : l’espoir renaît (2e partie)
Deuxième partie de l'entretien avec le capilliculteur paysagiste Horace Grays, dont les créations décoiffantes avaient attiré notre attention. Il y revient sur son itinéraire et les dessous de sa profession.
Kate Morton, les méandres de l’histoire
Vient de paraître en mars dernier un nouvel opus de l’Australienne Kate Morton, qui s’est fait connaître notamment avec Les Brumes de Riverton (traduit par Hélène Collon). La Prisonnière du temps (traduit par Anne-Sylvie Homassel), un roman de plus de six cents pages, qui rassemble tous les ingrédients d’une histoire familiale courant sur plusieurs générations avec mystères et révélations, amours contrariées et morts précoces, trahisons et sacrifices… Un page-turner de plus ? Non, justement.
Mayra Santos-Febres pour les sorcières
L'époque marque le grand retour des sorcières. Elles sont partout, aux États-Unis comme en France, sur la scène politique, sociale et littéraire. Mais leur récent retour en force ne leur épargne pas certains tourments. Elles souffrent en effet d'un dramatique problème de discontinuité. Pour elles, donc, le Dr P. prescrit cette semaine La Maîtresse de Carlos Gardel de Mayra Santos-Febres, paru chez Zulma, traduit de l'espagnol (Porto Rico) par François-Michel Durazzo. (Lire l'article)
J5 – D’un Z qui veut dire…
La célébration du but n'exprime pas seulement le bonheur de l’objectif atteint. La célébration, c’est l’affirmation de l’individu dans le sport collectif. Les censeurs moraux condamnent ce coup de force : en se mettant en scène, le buteur accapare le but, se l’approprie, nie sa dimension collective. Soit, mais d’autres concèderont que l’affirmation d’une personnalité propre manque dans ce sport aseptisé. La célébration du but, c’est un acte de rébellion. Le buteur marque sa différence, il retire son maillot pour rejeter le mot d’ordre du “tous semblables”, l’uniforme qui dit l’uniformisation. (Lire l'article)
Milo Rau ou les vertiges de la tragédie
La Reprise, spectacle du Suisse Milo Rau joué au festival d'Avignon puis repris du 22 septembre au 5 octobre au théâtre de Nanterre-Amandiers dans le cadre du Festival d'Automne, revient sur le meurtre homophobe et raciste d'Ihsane Jarfi. Ce n'est ni une enquête, ni une reconstitution, ni un mausolée à la mémoire de la victime. Ce que met en scène Milo Rau dans tous ses spectacles, c'est moins l'histoire que le rapport à cette histoire. Si l'horreur et le meurtre ne sont pas explicables, on peut du moins tenter de comprendre ce qu'ils éveillent en nous. Regarder la tragédie et non le fait divers, c'est ce qu'il propose ici. Il y a de la tristesse dans ce spectacle. Et de l'intelligence. (Lire l'article)
555
Les plus numérologues parmi les superstitieux que nous sommes tous savent que 333 est le nombre de la divinité, 666 celui du diable et 444 le nombre des deux à la fois : il semble qu'avec le code a = 6 ; b = 12, etc., Jésus et Lucifer donnent tous deux 444 ! On n'arrête pas le progrès. Quant à 555, c'est bien sûr le nombre de sonates de Scarlatti. Que Scarlatti se retrouve numériquement quelque part entre Dieu et le diable n'est peut-être pas un hasard : plusieurs critiques l'ont aussi mis dans cette situation. Proust parle du “divin” Scarlatti tandis que d'Annunzio lui trouve quelque chose de maléfique. Cela participe sans aucun doute du charme indéfinissable des sonates. (Lire l'article)
La canne à selfie dépassée
Après la canne à selfie, après le drone à selfie, voici la nouvelle invention d'une start-up française...
Noël, la Trinité et la Photographie
Gregg Ellis, Séries Photographiques. Saison 1, épisode 4
Coupe gratuite
Réagissant à l’image – plus exactement la photo – diffusée hier, Horace Gratys, le célèbre...
Bienvenue à l’hôtel Aleph
Nos rapports avec l’infini sont un peu ceux de saint Augustin avec le temps : nous savons ce que c’est jusqu’à ce qu’on nous le demande. Bienvenue dans l’hôtel Aleph, dirigé de main de maître par l’immense mathématicien David Hilbert. Cet hôtel luxueux possède ℵ0 chambres, et la qualité du service se traduit par un taux d’occupation record : il est toujours plein. L'arrivée d'un nouveau client n’est cependant pas un problème... (Lire la suite)
Allemagne-Ukraine : fantômes
D’abord les joueurs entrent sur le terrain. Ils sont en ligne. Immobiles. C’est blanc, c’est jaune et sur la pelouse verte, on dira ce qu’on voudra, c’est moche. Il y a de la musique. Officielle. Des hymnes. La moitié du stade chante. Puis l’autre moitié. On s’ennuie déjà. Ça commence quand ? demande quelqu’un. Après la pub, lui répond un autre. Pub, donc. Et puis coup d’envoi. Sans surprise, le ballon passe d’une paire de pieds à une autre. On s’ennuie toujours mais après tout, c’était prévu. (Lire l'article)