La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Le nombre imaginaire, Sciences

L’hypoténuse est inéluctable

Le carré de l’hypoténuse / Est égal, si je ne m’abuse / À la somme des carrés / Des deux autres côtés... Certes, mais pourquoi est-ce pour ça et pas autrement ? En fait, cela n’a rien d’évident. On peut prouver le théorème de Pythagore, bien sûr, et de multiples manières. Mais démontrer un théorème, est-ce en soi suffisant pour comprendre pourquoi ça doit être comme ça et pas autrement ? Comprendre, c’est sentir de manière organique, charnelle, pourquoi les règles du jeu que nous avons inventées rendent inévitable le résultat. (Lire l'article)

Le nombre imaginaire, Sciences

Élimine 99,9% des arnaques au pourcentage!

Arrêtons-nous un instant sur ces pourcentages “presque parfaits” dont publicitaires et lobbyistes nous farcissent la tête. Un filtre à air qui élimine 99,9% des bactéries, un hébergeur informatique qui vous assure un fonctionnement fiable à 99,5%, ça en jette ! Mais les pourcentages, quand ils sont proches de 100%, nous tendent un piège. Là où cela se complique encore, c’est quand ces pourcentages concernent des tests médicaux ou à usage légal. Les implications, dans de tel cas, sont très sérieuses. (Lire l'article)

Inma Herrera, Exploratory Movement
Écrans, Machines à voir

Exploratory Movement

Comment écrit-on un texte ? Comment imprime-t-on un livre ? Comment apparaissent, disparaissent et réapparaissent les mots ? Comment fait-on attention aux “choses” ? Autant de questions contenues dans Exploratory Movement (2017) de Inma Herrera
Patrick Bouchain, l'architecture comme relation, sous la direction d'Abdelkader Damani, texte de Pierre Frey, 288 p., 400 illustrations, coédition Frac Centre-Val-de-Loire / Actes Sud, 2018
Architecture

Patrick Bouchain, l’art d’être passeur

Pour construire, Patrick Bouchain, architecte, scénographe et enseignant n'a de cesse de regarder, rechercher, capter, fédérer, transmettre... Il a su inventer un réseau complice, affectif, imaginatif, politique, pour lutter contre ses propres découragements et fait aujourd'hui figure d'animateur d'une jeune architecture française. 

délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Roumanie-Albanie : pourquoi aimes-tu le foot, Shpend ?

Shpend, 23 ans, est né à Maqellarë Dibër, un modeste village du Nord-Est de l'Albanie, tout près de la frontière macédonienne. Il vit à Turin depuis quinze ans et est désormais citoyen italien. Son équipe favorite est le Milan qui, depuis quelque temps, ne lui donne guère de satisfactions. Quand jouent les équipes nationales, il supporte aussi bien l'Italie que l'Albanie, mais l'équipe que dirige Gianni De Biasi a réveillé en lui la fierté de ses origines. La qualification à l'Euro “a prouvé au monde entier que l'Albanie se redresse”. (Lire l'article)

Foot, Footbologies, Footbologies 2015-2016

J13 – Esse est percipi per arbitrum

“J’l’ai pas touché !” s’indigne le joueur qui vient de découper un adversaire en deux. “C’était l’épaule !” proteste un autre qui vient de marquer de la main… Pourquoi les footballeurs nient-ils l’évidence, au risque de conforter leur réputation de menteurs ? Tout simplement parce qu’il n’y a pas d’évidence, pas de réel dans le football : seulement, des perceptions du réel qui entrent en concurrence. Or, l’une a force de loi sur les autres : celle de l’arbitre. Pour le joueur, le réel objectif compte moins que la perception subjective qu’en a l’arbitre. Sur le terrain, ce que l’arbitre ne voit pas n’existe pas. Esse est percipi aut percipere” : sport idéaliste par excellence, le football illustre la formule de Berkeley : n’existe que ce qui est perçu ou perçoit. Et va même plus loin : esse est percipere per arbitrum. Ce n’est pas dans la réalité que se joue un match, mais dans l’esprit d’un arbitre. (Lire l'article)

John Lennon - Plastic Ono Band - Power to the People
Musiques, Signes précurseurs de la fin du monde

Only The People

Si demain l’intelligence artificielle voulait prendre le contrôle de la planète, nous lui conseillerions de commencer par les zones commerciales, ces no man’s land qui croissent comme des champignons à la périphérie des villes françaises. Ces lieux — aberrations à la fois sociale, écologique et esthétique — sont ceux où l’humanité est le plus vulnérable. L’individu n’y est plus qu’un porteur de carte bancaire ; il achète, consomme, use, élimine, éventuellement recycle, puis revient. Du point de vue des machines, le plus rationnel serait qu’il y reste ad vitam... Aux derniers réfractaires, nous conseillons le maquis où, autour de feux de camps, ils pourront reprendre en chœur le Only People de John Lennon... (Lire l'article)

The Rolling Stones - It's All Over Now
Musiques, Signes précurseurs de la fin du monde

It’s All Over Now

Sarcelles, extérieur jour. Sur le parking d’un hypermarché, deux hommes sont assis sur les sièges avant d’une Ford Fiesta rouge. L’un d’eux roule un tarpé surdimensionné. Lent travelling avant vers les deux passagers.
L’un (enlevant subitement de ses lèvres le pétard qu’il était sur le point d’allumer).– Eh, je la vois maintenant ! Ça se rapproche vite, dis donc.
L'autre.– Ben j’imaginais pas du tout les choses comme ça. Je voyais quelque chose de plus spectaculaire... (Lire la suite)

Geneviève Brisac, Sisyphe est une femme. La Marche du cavalier, éditions de l'Olivier, 2019
Livres

Geneviève Brisac s’obstine

Il y a dix-sept ans, Geneviève Brisac publiait La Marche du cavalier, pour "faire entendre plus haut, plus fort, et mieux, les voix d’écrivaines, mes aînées". Aujourd’hui, elle reprend l’ouvrage. Sisyphe est une femme vient de sortir aux éditions de l'Olivier.
Choses revues, Détournements

Grain de selle

Notre mission: toujours ajouter notre grain de selle! En cette période d’inflation galopante, il nous a semblé opportun d’interroger un spécialiste. L’interview exclusive de Bartabas est à retrouver en page 12.

délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Belgique-Eire : du potentiel fécond de l’ennui

Avouons-le tout net, ce premier Euro à 24 équipes (contre 16 depuis 1996, une décision prise alors suite à l’éclatement du bloc de l’Est et à l’apparition de nouveaux pays) n’a offert jusqu’ici presque que des matchs ennuyeux. Très vite, hélas, je comprends que ce Belgique – Eire risque de s’inscrire dans cette lignée. Effectivement, sur la pelouse, les joueurs ne semblent guidés que par une obsession : faire n’importe quoi n’importe comment. Alors mon esprit vagabonde... (Lire l'article)

André Walusinski par Alfred Soyer. La der des der
Photographie

La der… d’André Walusinski (1915)

Ce 11 novembre 2018 marque un centenaire: cent ans pendant lesquels aucune autre trace que le document officiel de 1920 confirmant le décès d'André Walusinski “à l'ennemi” n'est parvenue, pas même une lettre de poilu qui aurait pu faire de lui quelqu'un d'autre qu'un soldat inconnu.

délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Italie-Espagne : tautologie espagnole

Italie-Espagne, c’est un classique du football qui fleure bon l’olive, les souvenirs d’un passé au nom illustre, la fureur, la rage et la sueur. Toute une mystique de mains sur le cœur et de regards vers les cieux quand résonne l’hymne (italien, surtout) ; un classique qui, à l’Euro ou à la Coupe du Monde, se terminait traditionnellement par la victoire de l’Italie et les lamentations ibériques. Mais l’Espagne made in Barça avait rompu avec ce passé. (Lire l'article)