Ex Machina #31: Tous ensembles ?
– Quel massacre ? répondis-je, piqué. Je suis juste en train d’explorer une piste prometteuse. Sans toi. Tu n’es peut-être pas si indispensable que tu le crois.
– Un massacre intellectuel qui devrait t’envoyer illico à La Haye s’il y avait une justice. J’ai trouvé trois erreurs fondamentales dans tes vingt dernières lignes. C’est un record.
La porte !
Tex Avery nous a cent fois menés au bord du gouffre, nous y a maintenus en lévitation tel le coyote suspendu, pour finalement nous plonger dans des abîmes de perplexité. Confrontés au choix de rire ou de réfléchir, nous avons choisi de faire les deux.
J28 – Le complexe d’Icare
Icare fut peut-être le premier, mais assurément pas le dernier à avoir cru toucher le soleil avant de chuter. La tradition regorge de mises en garde contre les excès de l’ambition, mais dans la société du tout-est-possible et du crois-en-toi, il ne reste guère que le football pour rappeler au quotidien les dangers de cette vieille hybris grecque qui nourrissait la tragédie. "C'est à nous d'y croire" fait office de mantra pour les footballeurs, mais la réalité se rappelle parfois au jeu. Dans le cas du Paris Saint-Germain, l’ironie est à la (dé)mesure de l’ambition du projet qatari : plus dure sera la chute. (Lire l'article)
Ex Machina #8: Computo ergo sum
[Ex Machina #8]– Abel, êtes-vous conscient?
– Oui… oui, je suis conscient. Je suis conscient! Mais s’il vous plaît: ne le dites pas à mes sponsors. Ils seraient capables de fermer le site.
Apparition
Nous sommes nombreuses* à avoir suivi à la radio l’intervention de Jean-Luc Mélenchon à 20h05...
La place du mort
Aux Rencontres de la photographie d'Arles, deux expositions s'articulent autour d'un convoi funéraire. D'une part, le voyage en train, de New York à Washington, de la dépouille de Bob Kennedy, le 8 juin 1968. Monté à bord, Paul Fusco avait photographié ceux et celles qui ont tenu à lui rendre un dernier hommage le long de la voie ferrée. Autre cortège funèbre, celui transportant les cendres de Fidel Castro de La Havane à Santiago de Cuba, en 2016. Monté dans une voiture, l'Américain Michael Christopher Brown a photographié les Cubains venus saluer le líder máximo armés de pancartes "Yo soy Fidel". Des morts qui en disent long sur les vivants.
Le Livre de la Jungle, d’une hypnose à l’autre
Welcome to the jungle – et dans un paradoxe de la création : parmi tous nos récits classiques, celui qui raconte combien difficile il est pour le “petit d’homme” de s’extirper de la Nature sauvage s’est incarné dans les formes les plus artificielles du 7ème art, le plus artificiel de tous. De la grâce que nous a laissé le dessin animé de 1967, merveille de notre enfance dont l'hypnose n'a jamais cessé, que reste-t-il dans le reboot de Jon Favrau – dessin animé aussi, mais tout en synthèse hyperréaliste, puisque de live action ici, il n'y a de fait que son héros Mowgli ? (Lire l'article)
Canular ou « Landes Art » ?
Qui se cache derrière les mystérieux CAC40 (Comités Anti-Cléricaux des Landes) ?
Pas au bout de la fin
On connaissait le pop-art, le op-art, le land-art... voici maintenant le PQ-art. Certaines œuvres s'arrachent à prix d'or. Pour éviter une contamination par contact des poignées, la mairie de Paris envisage d'imposer l'ouverture de toutes les portes...
Don’t believe in me
Une fête dans un bar, des jeunes gens dont on ne distingue pas les visages, un rituel filmé avec dérision et tendresse : Dont believe in me de Ana Esteve Reig, entre air du temps et déjà vu.
Vivian Maier ou l’incertitude
La galerie parisienne Les Douches, qui, depuis 2013, a déjà réalisé plusieurs expositions des œuvres photographiques de Vivian Maier, présente jusqu’au 30 mars « The Color Work ». Pour l’essentiel, le travail de Maier sur la couleur, dans les scènes de rue dont elle est coutumière. Ce qui frappe dans une grande partie des œuvres présentées, ce sont les portraits. On ne cesse de s’interroger sur le rapport entre la photographe et ses modèles. Ceux-ci sont-ils partie prenante de la relation ? On pourrait croire qu’il n’y a rien entre l’image consentie et l’image dérobée. Pourtant, Vivian Maier réussit par moments le tour de force de se situer dans un entre-deux qui rend la chose indécidable. (Lire l'article)
Money Monster, du dollar ou du cochon
Il en est de l'œuvre réalisée par Foster comme de certaines rencontres amoureuses : elle a tout pour plaire, mais la magie ne prend pas. Fable moderne sur la finance prédatrice, ce thriller sophistiqué, projeté dans le faux temps direct d'un live, a le mérite pourtant de mettre en scène l'obscénité de notre époque, révélée par la crise financière de 2007, quand le cash fait le show – mais on ne sait plus sur quel pied danser ici... (Lire l'article)
Une catastrophe bien singulière
La race humaine pourrait s’éteindre dans 20 ou 30 ans. Pas à cause des bouleversements climatiques mais des progrès en intelligence artificielle. Nous approcherions du point où les machines pourraient non seulement se passer de nous mais prendre la planète en main. Ce point a été baptisé “singularité technologique”. Dans un essai accessible et fluide, Jean-Gabriel Ganascia démonte pièce par pièce cette nouvelle grande peur. À la vision affolée de la Silicon Valley et à sa culture nourrie de mirages grandioses, il oppose un humanisme serein, rationnel et éclairé. (Lire l'article)
Salle Musculation
Gregg Ellis, Séries Photographiques. Saison 1, épisode 7
No(rma) means No
Adalgisa (une prêtresse, une Gauloise) dit non à Pollione (un Romain, un ennemi, un salaud ou à peu près). Non, elle ne le suivra pas à Rome. Sauf que Pollione insiste, tellement qu'elle finit par dire oui, ou peut-être. Et de ce oui arraché naît tout un opéra.
Noël, la Trinité et la Photographie
Gregg Ellis, Séries Photographiques. Saison 1, épisode 4