La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

Chroniques
Catherine Poulain, Le Grand marin, éditions de l'Olivier, 2016. Une critique de Sylvain Pattieu
Livres, Ordonnances littéraires

Catherine Poulain, pour ceux qui rêvent de départ

L’année va être terrible, une présidentielle qui s’annonce morose, on prend les mêmes et on recommence, des thèmes de débat rances et hors-sujets, les menaces d’attentats, le sort ignoble fait aux réfugiés, les progrès du repli sur soi, les dictateurs triomphants, les invectives de Trump. Des fois on voudrait bien partir loin. Et puis on prend un livre. Il y a la littérature qui rapetisse, regarde par le petit bout de la lorgnette, met la tête sous l’eau, et puis il y a des romans qui ouvrent des horizons. À ceux qui ont envie de prendre le large : Le Grand marin de Catherine Poulain. (Lire l'article)

délib'euro – l'Euro 2016 des écrivains, vu par Clo'e dans délibéré
délib'euro, Foot

Angleterre-Russie : no beauty in the beautiful game

Comment penser à un match alors qu'un homme se bat pour sa vie à l'hôpital, victime d’un malaise cardiaque après avoir été roué de coups par des voyous russes ? L'excitation et l'espoir de ce qu’accomplirait cette équipe d'Angleterre, et plus encore la manière – parce qu'il vaut mieux perdre avec style que gagner sans – s’en sont allés. Ce n’est que le deuxième jour de l'Euro 2016 et les autorités ont déjà perdu le contrôle. Elles doivent apprendre de leurs erreurs et réagir rapidement, avant que la situation n’empire. (Lire l'article)

Insultologie appliquée

Grand Satan !

Entre les États-Unis et l’Iran, les insultes volaient bien avant les drones et les missiles. L’échange de mots doux remonte à la crise de 1979. Les États-Unis "Grand Satan", comme disait alors l'ayatollah Khomeiny. L’arrivée au pouvoir de Donald Trump n’a rien arrangé à l’affaire.
Le nombre imaginaire, Sciences

Escaliers d’Escher et pyramides de sable

L'exponentielle, késaco ? Plus que le logarithme, dont elle est pourtant consubstantielle, l’exponentielle nous est familière au moins par l’expression consacrée croissance exponentielle. Ce terme, appliqué tout aussi bien à la population mondiale, à l’économie du loup ou dragon économique du moment ou à la puissance de calcul informatique qu’aux comptes Facebook ou Twitter, suscite autant l’admiration que l’effroi. On le retrouve ad nauseam, non sans raison parfois, mais bien souvent sans guère plus de réflexion. (Lire l'article)

Footbologies, J15-16
Foot, Footbologies 2016-2017

J15-16 – Les compagnons d’Ulysse

Le football est le plus individuel des sports collectifs. Les joueurs auraient-ils besoin de réitérer que “c’est la victoire de toute l’équipe” ou que “l’important, c’est le collectif” sinon ? Une équipe de football a besoin d’un leader. “Il faut que j’assume mon statut”, répètent parfois les joueurs comme un mantra, “le coach me demande de prendre mes responsabilités”. Disons les choses, ce mythe de l’homme providentiel n’affecte pas ces derniers temps que les footballeurs en mal de leadership. L'ambition est dans l'air du temps. En politique, d’autres se déclarent prêts à “prendre leurs responsabilités”... (Lire l'article)

Le nombre imaginaire, Sciences

Entretien d’embauche

Un aspect de la culture geek d’Internet que l’on peut juger amusant ou effrayant est la manière dont ses membres se cooptent. S’il est un domaine où la sélection par les maths est reine, c’est celui-là. Google (comme d’autres) utilise régulièrement des techniques de recrutement du type jeu de piste : une énigme est posée à la communauté internet, et les quelques petits génies qui la résoudront en premier se verront envoyer un lien secret leur offrant la possibilité d’en résoudre d’autres, puis d’être recrutés. Voici une très jolie énigme posée régulièrement, paraît-il, en entretien d’embauche. (Lire l'article)

Insultologie appliquée

Je t’encule

Je t’encule, tu m’encules, nous nous enculons en rond, au point que cela en devient vertigineux. Hier nous avions Racine et Corneille, aujourd’hui nous avons des enculés, des trous du cul et si peu d’alexandrins. Il faut dire que le débat politique est vif.