La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Chroniques
"Le skieur mal jambé", un article de Marie-Christine Vernay. Photo: Le robot Nao, par Aldebaran.
Chanson de gestes

Le skieur mal jambé

Sur une piste blanche immaculée, soulevant un nuage de poudreuse, le skieur peut avoir une certaine allure. Lorsqu’il glisse élégamment dans sa combinaison dont les différents modèles le font ressembler soit à un Inuit soit à un robot, on peut ressentir un certain plaisir esthétique à le voir débouler. Mais la chute lui est fatale. Et lorsqu’on le croise hors de son contexte, en gare par exemple lors d’une correspondance, il perd de sa superbe. (Lire l'article)

Musiques, Signes précurseurs de la fin du monde

Quitter la ville

S’il y a un secteur qui n’a pas à se plaindre de l’apocalypse qui vient, c’est bien celui de l’édition. Les essais sur la collapsologie, l’effondrement, la fin du monde se vendent comme des petits pains, et gageons que le succès ira croissant tant qu’il y aura des éditeurs pour les relire (vaguement), du papier pour les imprimer et des angoisses à l’horizon. Le temps approche où les tribus réfugiées en Ardèche dans des yourtes connectées ne viendront plus en ville que pour se rendre chez les libraires, après quelques courses au Biocoop. À moins qu’elles ne préfèrent être livrées par Amazon.

La branloire pérenne

Sens dessus dessous

Le tableau d’un déclin du pouvoir politique en matière économique et financière s’accompagne d’un second tableau tout aussi inquiétant : le regain du rôle de l’État cette fois-ci en matière de vie privée et de libertés individuelles. Nous voyons que nos démocraties nous donnent le spectacle d’États faibles face aux grands groupes financiers ou face aux entreprises géantes comme Google mais puissants face à des individus de plus en plus démunis : on ne saurait rien imaginer de pire, écrit à quelques mots près Tocqueville à propos du nouveau despotisme qu’il voit surgir à l’horizon des démocraties modernes. (Lire l'article)

 

John William Waterhouse - Echo et Narcisse
Sciences du fait-divers

Autoportrait au revolver

“Il se fait un selfie avec un revolver et se tue accidentellement.” Ce n’est pas que cet homme ait pris son revolver pour un smartphone. Non, il avait le premier dans une main et le second dans l’autre, les deux braqués sur sa tête. Il a déclenché les deux simultanément, ignorant que l’arme était chargée. Résultat : un mort et une photo pas terrible. Cette mauvaise plaisanterie a eu lieu aux États-Unis, dans l’État de Washington, et ce n’était pas la première du genre puisque, quelques mois plus tôt, un jeune Texan s’était tué de la même manière. L’autoportrait mortel n’est cependant pas une spécialité américaine mais indienne. Le Washington Post nous apprend en effet que c’est en Inde que l’on se tue le plus en se photographiant. (Lire l'article)

Foot, Footbologies, Footbologies 2015-2016

J1 – La première gorgée de bière

Pendant l'intersaison, le supporteur de football pratique l’abstinence forcée et ne goûte pas les plaisirs freudiens de la sublimation du désir. Est-ce à dire qu'il est à l’image de son temps, ennemi du vide, en constante demande de divertissement, en phase avec le consumérisme à outrance de l’époque ? Conclusion hâtive ! C’est le romancier espagnol Javier Marías qui a la réponse, pour qui le football est “la récupération hebdomadaire de l’enfance”(Lire l'article)

“Qu’elle soit enchaînée ou couronnée la liberté est toujours victorieuse.” Wendell Phillips © Hélène Quanquin
L'Amérique de...

Wendell Phillips

Le 5 juillet 1915, plus de 5000 personnes se massent dans le jardin public de Boston pour assister à l’inauguration de la statue en bronze de Wendell Phillips, œuvre du célèbre sculpteur Daniel Chester French, qui, quelques années plus tard, sera l’auteur de la statue imposante d’Abraham Lincoln à Washington, D.C. L’ouvrage, qui a coûté 20 000 dollars, a été commandé par la ville en novembre 1911, à l’issue des cérémonies du centenaire de la naissance de Wendell Phillips. Une citation de celui-ci surplombe la statue : “Qu’elle soit enchaînée ou couronnée la liberté est toujours victorieuse”. (Lire l'article)