La revue culturelle critique qui fait des choix délibérés.

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Chroniques
Livres, Ordonnances littéraires

Le Bruit du monde pour Madame Bovary

Madame Bovary existe, elle est venue nous consulter. Malheureuse dans sa vie étriquée de petite bourgeoise de province bien sous tous rapports, elle a des rêves et des envies. Elle s’ennuie dans son malheur qu’elle cultive pourtant avec tant de soin. Madame Bovary souffre d’une carence en courage qui touche au Nord de la Loire autant de femmes que celle en vitamine D. Nous lui recommandons la lecture du dernier roman de Stéphanie Chaillou, Le Bruit du monde. Elle y trouvera une héroïne qui comme elle subit une existence qui l’empêche de vivre réellement. Elle y trouvera surtout une dose de courage pour changer les choses. (Lire l'article)

Narcisse par Le Caravage
Sciences du fait-divers

Sots à la perche

“Il meurt foudroyé à cause de sa perche à selfie.” Très mauvaise idée de déployer une perche à selfie quand le tonnerre gronde, sauf à vouloir laisser une photo-souvenir de son suicide. Le selfie, ses motivations et ses accessoires sont entrés dans le champ des sciences sociales juste avant d’envahir la rubrique des faits divers. Dans les revues savantes de toute la planète, ce renouveau du mythe de Narcisse a fait rouler un torrent d’encre qu’il n’est pas illégitime de qualifier d’impétueux. (Lire l'article)

Anne Percin, Sous la vague, éditions du Rouergue, août 2016. Une ordonnance littéraire de Nathalie Peyrebonne dans délibéré
Livres, Ordonnances littéraires

Sous la vague pour Bernard Arnault

Tout ne va pas pour le mieux dans le royaume de Bernard Arnault car, c’est officiel, l’homme n’est plus le plus riche de France. De quoi envisager une sévère déprime pour celui qui, en 2014, gagnait 1 million d’euros par heure. Bon moment, sans doute, pour se mettre à la lecture : les éditions du Rouergue publient en ce mois d’août un roman d’Anne Percin, Sous la vague, dans lequel un milliardaire, Bertrand Berger-Lafitte, héritier et directeur des cognacs du même nom, s’en tape une, de déprime. (Lire l'article)

La branloire pérenne

Le retour du refoulé

Dans les conversations de cafés, les manifestations, les révoltes des "bonnets rouges" hier, des "gilets jaunes" aujourd’hui, nous assistons à ce que Freud avait génialement appelé "retour du refoulé". Nos démocraties sont malades : nous n’y croyons plus, nous nous interrogeons, nous n’en finissons pas de nous poser des questions sur notre santé, notre avenir... Nous ruminons nos pensées "politiques" à la façon d’une névrose obsessionnelle. Nous nourrissons de nombreux doutes. Mais qu’avons-nous refoulé ? (Lire l'article)

Gilles Marchand, Une Bouche sans personne, Aux Forges de Vulcain, 2016. Une ordonnance littéraire de Nathalie Peyrebonne dans délibéré
Livres, Ordonnances littéraires

Gilles Marchand pour François Hollande (oui, encore)

François Hollande défend le social-libéralisme parce que, voyez-vous, “c’est le libéralisme sans la brutalité”. Voilà qui rappelle vaguement ce qui se dit de l’édulcorant (le goût du sucre sans les calories), les plats allégés (le plaisir sans les kilos), les régimes miracles (la perte de poids sans les privations)... Notre Président en campagne s'arrange encore une fois pour passer à côté de la réalité et même des rêves. Qu'il lise donc le roman de Gilles Marchand, Une bouche sans personne. On ne sait jamais, il pourrait en tirer quelque chose sur le sens et la valeur des rêves, des espoirs et de la façon de contrer certaines réalités douloureuses. (Lire l'article)

Sciences du fait-divers

Alchimie amusante

“Ils vendaient une ‘potion magique’ pour changer du papier en dollars.” La police russe a arrêté deux Centrafricains qui tentaient d’écouler une “potion magique” présentée comme capable de transformer du simple papier en billets de 100 dollars. Pour faire croire à cette alchimie fiduciaire, les escrocs versaient devant les badauds un liquide sur une feuille de papier noir puis, avec une habilité de maîtres de bonneteau,  substituaient à la feuille un vrai billet. Ils proposaient ensuite aux gens d’aller vérifier son authenticité auprès d'une banque. Miracle ! (Lire l'article)